Matteo Strukul
Moi, Médicis
Florence, 1429. À la mort de Jean de Médicis, homme d’État florentin respecté de tous et fondateur de la banque des Médicis, ses fils Cosme et Laurent prennent sa succession. Mais nombreux sont ceux qui s’opposent à ces nouveaux maîtres de la ville et mettent tout en œuvre pour faire basculer leur destin… Les deux frères sauront-ils unir leurs forces face à l’ennemi commun pour protéger leur famille, ou se laisseront-ils enivrer par le pouvoir ? Arts, intrigues politiques, guerres, amours contrariées, destins qui basculent… Ce superbe roman historique récompensé par les plus grands prix retrace les premiers pas de la dynastie des Médicis, et nous rappelle aussi la brutalité et la vigueur créatrice de la Renaissance.
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Parvenu à l'heure des bilans, le narrateur, directeur d'hôpital, se souvient que, trente ans auparavant, on avait exhibé devant les étudiants, dans un amphithéâtre déjà vétuste, aujourd'hui disparu, sa mère, presque mourante, un écriteau sur la poitrine. Et d'autres souvenirs reviennent qui font affleurer quelques figures d'Argentins : Gabriel, le kinésithérapeute aveugle, Nicolas, le frère, et même Eva Perón, haranguant du haut d'un tracteur une foule de miséreux. Mais très vite, sur la scène de la mémoire, c'est l'extravagant M. Moralès qui s'impose. Ancien grand couturier, tour à tour avide d'absolu et succombant à l'abjection, il entraîne dans son sillage un cortège d'excentriques. Seul le souvenir de la mère, une femme aux yeux gris, pénétrée de la sagesse des humbles, revient apaiser le tumulte de la mémoire. Et les ombres, enfin, peuvent se dissiper.
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