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Aicha El-Wafi
Mon fils perdu (la mère de Zacarias Moussaoui parle)
Le 13 septembre 2001, la photo de mon fils, Zacarias Moussaoui, fait la une des journaux du monde entier. Je n’étais pas préparée à cette bataille. Mais la vie m’a appris à me battre. Victime de traditions absurdes, mariée de force à 14 ans, battue, humiliée, j’ai fui un monde d’oppression pour offrir à mes enfants la chance de vivre libre. Mais l’intolérance et l’obscurantisme ont fini par se venger, en emportant Zacarias dans un tourbillon de haine. Voici le récit de mon combat. Celui d’une mère.
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Il y a quelque temps, je m’agenouillai dans l’obscurité d’un confessionnal. Et je fis cet aveu à un prêtre : la fureur m’envahissait à la vue de mon Église, tellement impuissante, si peu crédible. Mon confesseur, ne sachant pas bien sûr à qui il s’adressait me prêcha l’humilité : » Faites ce que vous pouvez… » M’aurait-il parlé aussi librement s’il avait vu mon visage, s’il avait compris qui j’étais ? Certainement non. Ainsi en est-il, également, pour ce livre : que chacun le lise pour ce qu’il raconte sans être influencé par la personnalité de l’auteur. S’il s’était agi d’un traité, ou d’un essai, peut-être aurait-on trouvé ici des traces de mon amertume. Mais pour rêver un autre avenir, j’ai préféré à travers un roman créer des personnages de chair et de sang – Paddy, Paul, Leah, Jeanne-Marie, Kate… et Thomas Ier, un pape qui va enfin révolutionner l’Église. – Pietro De Paoli
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