
Si c’est un homme
Ce livre est sans conteste l’un des témoignages les plus bouleversants sur l’expérience indicible des camps d’extermination. Primo Levi y décrit la folie meurtrière du nazisme qui culmine dans la négation de l’appartenance des juifs à l’humanité. Le passage où l’auteur décrit le regard de ce dignitaire nazi qui lui parle sans le voir, comme s’il était transparent et n’existait pas en tant qu’homme, figure parmi les pages qui font le mieux comprendre que l’holocauste a d’abord été une négation de l’humain en l’autre.
Si rien ne prédisposait l’ingénieur chimiste qu’était Primo Levi à écrire, son témoignage est pourtant devenu un livre qu’il importe à chaque membre de l’espèce humaine d’avoir lu pour que la nuit et le brouillard de l’oubli ne recouvrent pas à tout jamais le souvenir de l’innommable, pour que jamais plus la question de savoir “si c’est un homme” ne se pose.
De ce devoir de mémoire, l’auteur s’est acquitté avant de mettre fin à ses jours, tant il semble difficile de vivre hanté par les fantômes de ces corps martyrisés et de ces voix étouffées.
Vendu sans bandeau – Pour la première fois, un officier français ayant combattu en Libye et en Afghanistan livre son témoignage sur ces deux conflits. Le capitaine Brice Erbland, chef de mission et pilote d’hélicoptère de combat Tigre, machine ultra sophistiquée à la puissance de feu dévastatrice, dévoile dans ce livre son journal de guerre. Dans les griffes du Tigre nous emmène das montagnes d’Afghanistan aux missions de destruction des forces kadhafistes sur le littoral libyen.
Sous deux drapeaux
Dakar, 16 mars (APS) – L’ancien parachutiste, le capitaine Mamadou Niang, a fait un hymne au courage et à l’abnégation, dans son autobiographie Sous deux drapeaux sorti vendredi et dans lequel il fait un témoignage sur sa carrière militaire hybride dans l’armée française d’avant l’indépendance, puis dans celle du Sénégal. Sous deux drapeaux renferme comme maître mots, le courage et l’abnégation, valeurs dont l’auteur a fait preuve en s’essayant à l’écriture, a indiqué Saër Ndiaye qui procédait à la présentation de l’ouvrage lors de la séance de dédicace à la maison des écrivains Keur Birago. Bien qu’il s’agisse d’une autobiographie, Mamadou Niang ne s’est pas contenté de parler de lui, a-t-il toutefois précisé. C’était en présence de ses anciens frères d’armes, de soldats en activité, ainsi que des ses amis parents.
Moi Nojoud, 10ans, divorcée
Ce livre est l’histoire vraie d’une petite Yéménite qui a osé défier l’archaïsme des traditions de son pays en demandant le divorce. Et en l’obtenant ! Une première dans ce pays du sud de la péninsule arabique, où plus de la moitié des filles sont mariées avant d’avoir dix-huit ans. Son courage a été largement salué par la presse internationale et son parcours a ému le monde entier.
Carnets
Parmi les œuvres de Saint-Exupéry, les Carnets sont une œuvre à part.
Travail de réflexion intime à l’origine, ils n’étaient pas destinés à la publication, ni à servir de trame à de futurs romans. Partant de discussions réelles avec ses amis, Saint-Exupéry construit une sorte de dialogue avec lui-même où se mêlent réflexions, constatations, interrogations. Qu’il se révolte contre les Espagnols qui saccagent leur pays ou qu’il développe sa théorie de l’égalité, Saint-Exupéry se fait le chantre du langage.
On retrouve dans ces pages les questions que chaque homme se pose quand il voit le monde qui l’entoure aller à vau-l’eau, dépassé par les situations qu’ont créées ses contemporains. C’est aussi la découverte de la sensibilité d’un homme curieux de tout, qui, entre l’énoncé classique d’un théorème de physique et la résolution d’un problème financier, écrivait : ” je prendrai de chacun de vous tout le bien, et j’en formerai un cantique.”
1600 garçons et filles sans parents, enfants des rues, enfants de la misère, orphelins ou abandonnés, ont été arrachés à l’île de La Réunion où ils vivaient et transportés en France au cours des années 1960-1970, au nom de la raison d’Etat. Ce département français d’outre-mer cumulait les handicaps : une croissance exponentielle de sa population et un sous-développement alarmant. Devant l’urgence de la situation, les hommes politiques, sous la férule de Michel Debré, ont mis en ouvre une politique ambitieuse : un flot de crédits ont été débloqués qui, en l’espace d’une décennie, ont permis de rattraper un certain retard, et une politique volontaire de migration, considérée comme la panacée à l’explosion démographique, a été mise en place.
Un amour à Auschwitz
Voici le récit, vrai, d’un amour révélé au coeur de la pire des nuits, celle d’Auschwitz. Un amour qui s’est voulu victorieux de la guerre, de l’horreur, de l’enfer. Un amour demeuré toutefois inaccompli sous la fatalité de l’Histoire.
L’une voilée, l’autre pas
Le voile est-il compatible avec le principe de laïcité ? Est-il le signe d’une crispation identitaire, d’un refus d’intégration ? L’exclusion des femmes voilées en France est-elle au contraire révélatrice d’une vision encore colonialiste qui donnerait au « foulard islamique » un sens et des objectifs qu’il n’a pas ou qu’il n’a pas toujours ? À ces questions de plus en plus présentes dans les écoles, les lieux de travail, les cités, on a souvent répondu par des arguments passionnels, des slogans et des oukases. Mais qui a véritablement sollicité le témoignage des musulmanes, qui s’est inquiété de leurs motivations profondes pour porter le voile ou pour le refuser ?
Y a pas d’embouteillage dans le désert
Moussa Ag Assarid est né au nord du Mali vers 1975, de parents nomades. Le jeune Touareg part pour la France un jour de 1999, et troque les dromadaires de son enfance pour notre mode de vie. Il raconte alors sa découverte de la France avec un regard étonamment pur, une justesse d’esprit et une finesse d’intelligence incroyables. Il est à la fois émerveillée et étonnée de ce pays, de sa nature, de ses habitants, de ses habitudes, de tout ce que nous ne voyons plus à force de le côtoyer, d’en user ou d’en abuser.
L’enfant de la jungle
A l’âge de cinq ans, Sabine débarque en Papouasie occidentale (Indonésie) avec ses parents missionnaires allemands, sa soeur et son frère. Deux ans plus tard, la famille s’installe auprès d’une tribu, les Fayou, qui vit encore à l’âge de pierre, en pleine jungle, dans la ‘Vallée Perdue’. Lorsque Sabine découvre la jungle, c’est le coup de foudre. Elle apprend à chasser, à grimper aux arbres, à nager dans des fleuves grouillant de crocodiles. Elle sait tuer des araignées venimeuses avec son arc et allumer un feu sans allumettes.
Je voulais retrouver ma mère
C’est un jour comme un autre dans la vie de Saroo. Le garçon, âgé de cinq ans, est dans une gare du fin fond de l’Inde en train de ramasser quelques pièces lorsqu’il monte dans un train à quai. Le lendemain, Saroo se réveille à Calcutta. Dans l’immense ville, il est complètement seul, sans aucun papier. Il est recueilli par un orphelinat où, quelques mois plus tard, un couple d’Australiens va l’adopter. Saroo grandit, mais, depuis l’Australie, il pense toujours à sa famille biologique.
Un défi pour l’Afrique
Avec la détermination et l’enthousiasme qui la caractérisent, le Prix Nobel Wangari Maathai prône de semer des arbres autant que des idées. C’est sur le continent noir que commence cette croisade. Les Africains sont aux avant-postes de la protection de la planète. Ils ne doivent pas attendre que les gouvernements ou les agences d’aide internationale interviennent pour agir. En farouche militante pour la démocratie et pour l’environnement, Wangari Maathai exhorte la population, culturellement déracinée, â entreprendre une révolution morale pour enfin accéder â la paix et â la croissance. Elle multiplie les appels â l’action en direction des Etats, qu’elle encourage â s’unir ainsi qu’à prendre leurs responsabilités. Elle, qui jamais ne renonce, offre une perspective lumineuse sur les défis que l’Afrique doit aujourd’hui relever. Le sort de leur terre est plus que jamais entre les mains des Africains.
Fière d’être moi-meme
Ici, je vous raconte ma liberté retrouvée, celle d’être moi-même dans une société dans laquelle on nous exhorte sans cesse à être quelqu’un d’autre et à entrer dans des cases. Très engagée, Gaëlle Prudencio s’inscrit dans cette nouvelle vague de femmes qui osent prendre la parole et défendre le féminin dans une société où les injonctions sociales sont omniprésentes et vectrices de nombreux complexes physiques. À travers cet ouvrage, elle nous raconte son histoire inspirante : son enfance au Sénégal et en République démocratique du Congo, son arrivée en France, son parcours de régimeuse et d’entrepreneuse… Un véritable guide qui nous dévoile tous les secrets d’une combattante pour affronter et surmonter le regard des autres, se réconcilier avec son corps, se l’approprier et s’affirmer.
Les Corbeaux d’Alep
Les souvenirs et les réflexions de la veuve de Michel Seurat, otage français assassiné au Liban, qui évoquent les jardins de l’enfance, les délires de la guerre à Beyrouth et la mort de l’époux.
Parfois, une relation amoureuse nous détruit, au lieu de nous épanouir. Hélène Montel, victime d’un manipulateur, relate la manière insidieuse, sournoise, mais terriblement efficace utilisée par son mari afin de l’anéantir, tant psychologiquement que physiquement.Humiliée, déstabilisée, elle trouve le courage d’échapper à Dominique qui, tel un vampire affectif, n’a de cesse de la vider de toute volonté et d’esprit critique. À force de combats contre ses propres peurs et fantômes, Hélène parviendra pourtant à se reconstruire et à aimer de nouveau.Comment procède un pervers narcissique ? Comment lui échapper ? Et surtout, comment se reconstruire après avoir été victime d’un tel prédateur?Au-delà du témoignage, ce livre est un message d’espoir donné aux femmes sous emprise.En complément de ce récit, une psychologue donne son point de vue.
Sous mon Niqab
Zeina est née dans une banlieue française.
Elle a été élevée au sein d’une famille musulmane traditionnelle.
Elle ne voulait pas porter le voile.
Pourtant, elle a dissimulé ses cheveux, son corps, puis son visage, jusqu’à ses yeux. Elle a revêtu le hijab, puis le jilbab et enfin le niqab. Son mari l’y a contrainte, à force de reproches, de blâmes, puis de coups. Sa propre famille l’y a encouragée :pour tous, elle était devenue « la fierté de l’islam ». Zeina, elle,se sentait devenir une ombre, « un spectre » : peu à peu, elle a abdiqué sa volonté, sa dignité, son identité.
Pendant des années, elle s’est soumise. Sous son niqab, elle avait peur de se révolter. Hantise des coups, angoisse du déshonneur, terreur de l’Enfer dont la menaçaient les « sœurs » de la mosquée depuis qu’elle était enfant.
Jusqu’au jour où, aidée par une voisine, elle a trouvé le courage de s’enfuir. Elle a alors connu la rue, la misère, la traque impitoyable des siens. Elle a réussi, seule, à s’évader de la prison qui s’était refermée sur elle : aujourd’hui, Zeina a retrouvé un travail, sa liberté, et elle se reconstruit.
En butte au mépris des siens, au rejet, à la haine, aux menaces physiques, elle a décidé de raconter l’enfer qu’elle a vécu et son combat pour en sortir.
L’histoire de Zeina s’est déroulée en France, au XXIe siècle, à quelques centaines de mètre de chez nous.
Arnaques
On m’a souvent présenté comme une sorte d’Arsène Lupin ou de Robin des Bois. Certains, plus terre à terre, m’ont qualifié de roi des arnaqueurs. Mais j’en ai rencontré d’autres ! Tout au long de ma vie de bohème dorée, j’ai été le témoin, parfois involontaire, des prouesses flamboyantes de mystificateurs géniaux et, en prison, j’ai souvent recueilli les confidences nostalgiques de princes de l’embrouille faussement repentis. Je vous raconte ici les exploits les plus extravagants que j’ai pu engranger. Quelques-uns font froid dans le dos, d’autres, au contraire, sont de pures merveilles d’intelligence et d’humour.
Avec au moins 1863 victimes, le naufrage du navire sénégalais le Joola, le 26 septembre 2002, est la plus grande catastrophe de l’histoire de la navigation maritime. C’est aussi un nœud incroyable de responsabilités et d’irresponsabilités, déguisé en fatalité. En réalité, tout le pays est pris dans un tel nœud, livré à une corruption inouïe et un néocolonialisme distingué. Cela, Almamy Mamadou Wane l’avait décrit en 1997 dans un ” Dossier noir ” qui déplut fort au régime d’Abdou Diouf, France-Sénégal.
Une vitrine craquelée. Conscients de cette impasse, les Sénégalais avaient, en 2000, massivement voté pour le changement, l’alternance, en portant au pouvoir Abdoulaye Wade. Mais cela s’avère un leurre : partant de la catastrophe du Joola et de son ” traitement ” par le Président, Almamy Wane montre que c’est l’alternance qui est en train de faire naufrage. Il le fait sans détours, sans négliger aucun aspect, fût-il tabou : les trahisons politiques de l’ancien opposant, ses attaches avec les réseaux françafricains, ses tentatives de diviser le pays par une spéculation sur les liens confrériques.
Meurtri par la noyade de tant de ses compatriotes, l’auteur redoute maintenant de voir sombrer son pays. Ce livre est une fusée de détresse.
Rwanda, un génocide en questions
Vingt ans après (avril 1994), il n’est plus possible de dire que le génocide du Rwanda était programmé, que la France en serait complice, que pour le commettre, les « extrémistes » hutu avaient crée une cellule secrète nommée Akazu, qu’ils avaient dressé des listes de Tutsi à abattre, qu’ils avaient fondé la radio des Mille collines pour les besoins de leur propagande génocidaire, qu’ils assassinèrent leur propre président en abattant son avion, et qu’enfin ils firent un coup d’état dans la nuit du 6 au 7 avril 1994.
Ces idées reçues, qui constituaient les bases de l’histoire officielle écrite par les vainqueurs de la guerre civile rwandaise afin de légitimer la conquête du pouvoir par le général Kagamé, ont été balayées par le TPIR (Tribunal pénal international pour le Rwanda) créé par le Conseil de sécurité de l’ONU afin de juger les responsables de ce génocide.
Expert assermenté dans les principaux procès qui se tinrent devant ce tribunal, Bernard Lugan a eu accès à la totalité de ces archives, ce qui lui a permis d’écrire ce livre dans lequel tout ce que l’on croyait savoir au sujet du génocide du Rwanda est remis en question.
Le best-seller de Ken Robinson enfin traduit ! Avez-vous le sentiment de n’avoir jamais trouvé votre place à l’école, d’avoir raté votre vocation ? Pensez-vous qu’il est trop tard pour faire ce que vous aimez vraiment ? Souhaitez-vous aider vos enfants à trouver leur voie, à découvrir ce qui les rendra heureux ? Ce livre est fait pour vous. La clé du bonheur est simple : nous avons tous besoin de trouver notre Élément, le point de convergence entre notre passion et notre talent naturel ; c’est ce qu’ont réussi à faire Paul McCartney, Paulo Coelho et de nombreuses autres célébrités dont Ken Robinson dresse le portrait dans cet ouvrage.
J’étais un homme pressé
Un matin de mai 2008, le puissant patron de Peugeot Citroën, Christian Streiff, est terrassé par un AVC dans son bureau. Le corps est intact mais une partie de sa mémoire s’en est allée. Ce livre est le récit de son combat pendant trois ans pour se délivrer de son handicap, et une terrible confrontation avec lui-même. Le capitaine d’industrie, celui qui fut l’un des plus importants patrons de France, ne renoncera jamais à se projeter dans l’avenir, avec une seule ambition : accomplir ses rêves coûte que coûte. Parcourir le monde à pied, traverser le Pacifique à la voile, découvrir la nature en solitaire. Au coeur de la résolution de cette équation de l’homme pressé dans son métier et contemplatif dans ses passions, c’est un récit hanté par la perte d’une partie de soi et la nécessité de reconquérir un chemin.
La vague
Cette histoire est basée sur une expérience réelle qui a eu lieu aux Etats-Unis dans les années 1970. Pour faire comprendre les mécanismes du nazisme à ses élèves, Ben Ross, professeur d’histoire, crée un mouvement expérimental au slogan fort : “La Force par la Discipline, la Force par la Communauté, la Force par l’Action.” En l’espace de quelques jours, l’atmosphère du paisible lycée californien se transforme en microcosme totalitaire : avec une docilité effrayante, les élèves abandonnent leur libre arbitre pour répondre aux ordres de leur nouveau leader, lui-même totalement pris par son personnage.
Quel choc pourra être assez violent pour réveiller leurs consciences et mettre fin à la démonstration ?
“Ce best-seller, qui est devenu un manuel d’histoire en Allemagne, souligne qu’il est facile de se transformer en petit fasciste du jour au lendemain.”
Le 29 septembre 2000, l’Intifada al-Aqsa fait sombrer les populations palestinienne et israélienne dans l’une des plus effroyables périodes du conflit. La région bascule dans un cycle infernal de violences quotidiennes, qui causent la mort de 3 839 Palestiniens et 1 070 Israéliens (p. 346). L’économie n’est pas épargnée, surtout dans les Territoires occupés : 70 % des Palestiniens vivent sous un seuil de pauvreté fixé à deux dollars par jour, et près de 15 % des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition grave (p. 341). Comment une situation si catastrophique a-t-elle pu se produire ? C’est à cette question que tente de répondre Charles Enderlin dans Les années perdues. Intifada et guerres au Proche-Orient 2001-2006, qui s’inscrit dans la chronologie de son récit sur le conflit israélo-palestinien après, Le rêve brisé. Histoire de l’échec du processus de paix au Proche-Orient 1995-2002 (Paris, Fayard, 2002), et Paix ou guerres. Les secrets des négociations israélo-arabes 1917-1995 (Paris, Fayard, 2004).
Ma fille, Marie
Je t’aime, ma fille chérie. Je t’aime à jamais. Peut-être parviendrai-je un jour à ne plus être obsédée par les horribles images de la fin de ta vie. J’arriverai à penser à toi avec douceur, et à te sourire. Peut-être. Je ne suis sûre de rien.
Si c’est un homme
Ce livre est sans conteste l’un des témoignages les plus bouleversants sur l’expérience indicible des camps d’extermination. Primo Levi y décrit la folie meurtrière du nazisme qui culmine dans la négation de l’appartenance des juifs à l’humanité. Le passage où l’auteur décrit le regard de ce dignitaire nazi qui lui parle sans le voir, comme s’il était transparent et n’existait pas en tant qu’homme, figure parmi les pages qui font le mieux comprendre que l’holocauste a d’abord été une négation de l’humain en l’autre.
Si rien ne prédisposait l’ingénieur chimiste qu’était Primo Levi à écrire, son témoignage est pourtant devenu un livre qu’il importe à chaque membre de l’espèce humaine d’avoir lu pour que la nuit et le brouillard de l’oubli ne recouvrent pas à tout jamais le souvenir de l’innommable, pour que jamais plus la question de savoir “si c’est un homme” ne se pose.
De ce devoir de mémoire, l’auteur s’est acquitté avant de mettre fin à ses jours, tant il semble difficile de vivre hanté par les fantômes de ces corps martyrisés et de ces voix étouffées.
Gastronomie arabe / الطهو العربي
Elaborée par le groupe des épouses des diplomates accrédités au Sénégal. Avec la participation des Ambassades des pays suivants : Algérie, Egypte, Koweit, Liban, Libye, Maroc, Mauritanie, Palestine, Soudan, Syrie, Tunisie.
Cet ouvrage est aussi traduit en arabe.
Parias
Fille aînée de Jérôme Cahuzac, Diane Gontier livre ici un témoignage sans concession sur sa famille, dévastée par l’un des plus grands scandales politico-financiers de la Ve République. Elle raconte comment, confrontée à cette affaire qui a brisé son existence sociale, elle a tenté de se reconstruire en faisant face à la condition de paria qui pèse désormais sur elle comme sur ses proches.
Elle révèle les origines de l’engrenage qui a conduit ses parents, un couple longtemps soudé et partageant les mêmes secrets, à se déchirer jusqu’à la chute finale. Diane Gontier nous fait vivre de l’intérieur ces heures fatidiques où tout a basculé après des années de réussite, de bonheur et d’insouciance. Elle brosse le portrait d’un père promis à un grand destin mais emporté par ses ambitions politiques, et celui d’une mère qui tente par tous les moyens de préserver ses intérêts. Leur séparation déclenchera un processus dévastateur et irréversible.
L’auteur n’est pas tendre envers les siens. Son but n’est cependant pas de régler des comptes à son tour, mais de trouver dans l’écriture une forme de délivrance qui lui permette à la fois de comprendre et de se sauver.
Cet ouvrage présente plus de 100 histoires impressionnantes révélant l’héroïsme, le sacrifice, l’endurance et la bravoure en situations de danger imminent. Qu’il s’agisse d’un acte de bravoure en temps de guerre, d’un gage de foi inébranlable, d’un élan de compassion dans l’adversité ou encore de ténacité et de détermination à toute épreuve, ces missions qui ont changé le cours de l’histoire sont incroyables, et pourtant vraies.
De la célèbre légende du Cheval de Troie à la mission secrète menant à la capture d’Osama Ben Laden, en passant par l’évasion réussie des détenus de Stalag II grâce au subterfuge d’un cheval de bois durant la Seconde Guerre mondiale, aucun autre ouvrage que celui-ci ne réunit autant d’histoires aussi fascinantes et héroïques.
Missions impossibles raconte la méticuleuse planification derrière nombre de sabotages, enlèvements, assassinats, incursions clandestines et audacieux sauvetages. Cet ouvrage donne un aperçu des motivations derrière ces actes (victoire militaire, gain politique, revanche, libération), décrit leur dénouement et explique leur portée. Cartes détaillées, frises chronologiques, diagrammes, photographies d’archives et comptes rendus étape par étape viennent appuyer ces captivants récits.
Arguments de vente :
Missions réparties selon sept grandes périodes : l’âge de l’héroïsme, l’âge du subterfuge, l’âge de la bravoure, l’âge des coups fourrés, l’âge des opérations spéciales, l’âge des guerres froides et l’âge de terreur
Des cartes détaillées, frises chronologiques, diagrammes, photographies d’archives et comptes rendus étape par étape pour faciliter la compréhension des missions
Journaliste émérite, Hazel Flynn a entre autres été collaborateur à la rédaction pour les éditions internationales du magazine Reader’s Digest, rédacteur en chef pour le magazine Who Weekly, ainsi que producteur et diffuseur radio
Paris Dakar
Livre sorti en 1983 (Thierry Sabine décède en 1986 lors d’un accident d’hélicoptère lors du Paris-Dakar – Livre souvenir du “PARIS DAKAR”, cet ouvrage est le fruit de la collaboration de Thierry Sabine, créateur et organisateur du célèbre rallye, et d’Isabelle Bich, photographe spécialisée dans les reportages d’aventures.
Chaque année, du 1er au 20 janvier, des participants de plus en plus nombreux, tenant en haleine un public de plus en plus passionné, parcourant 10.000 km (dont souvent des pistes interdites, à travers l’Algérie, le Mali, le Niger, La Haute-Volta, la Côte-d’Ivoire, la Mauritanie et le Sénégal) dans des conditions parfois très dures.
Exploits sportifs, difficultés, mais aussi anecdotes de la vie quotidienne sont ici retracés à travers les plus belles photos réalisées au cours des Paris-Dakar, et à travers le texte captivant de Thierry Sabine, qui met en relief les évènements les plus marquants de cette formidable aventure.
Survivre avec les loups
Fillette juive d’origine belge, Misha a 8 ans quand ses parents sont emmenés par la Gestapo puis déportés. Pour les retrouver, elle fuit la famille qui l’a recueillie avec comme seule idée fixe : ” aller vers l’est “. Misha entreprend alors une quête folle. Traversant la Belgique, l’Allemagne, la Pologne, endurant le froid et la faim, Misha marche inlassablement. Sur son chemin, seuls les loups lui offrent une compagnie réconfortante. Auprès d’eux, elle apprendra à survivre.
Vincent tout-puissant
Quand un huissier s’est présenté à sa porte, Nicolas Vescovacci a d’abord cru à une erreur. Puis il a compris : Vincent Bolloré lui réclamait 700 000 euros pour avoir simplement cherché à obtenir une interview avec l’homme d’affaires ou ses proches. Cette « anecdote » dit tout : l’art de l’intimidation du tycoon, son goût de la transgression, sa puissance de feu financière, la démesure de son monde mais aussi sa hantise d’être l’objet d’une enquête. Il était, dès lors, impossible de renoncer.
Ce livre est le fruit de deux années d’enquête sur les réseaux et les méthodes d’un des hommes les plus puissants de France.
Ils ont écrit ton nom, liberté
Depuis deux mille cinq cents ans, il s’est toujours trouvé des hommes pour braver les interdits, penser ce qui ne se pensait pas, dire ce qui ne se disait pas.
Certains ont laissé leur nom dans l’histoire : Socrate, François d’Assise, Erasme, Montaigne, Luther ; la plupart – Pierre Valdo, Sébastien Castellion, Michel Seret, Etienne Dolet, les hérétiques, et tant d’autres – ont disparu de notre mémoire. La révolte de ces hommes hors du commun fut impuissante face à l’ordre établi.
François de Closets fait revivre cette histoire méconnue de la liberté qui se révèle tout aussi haletante, tragique, exaltante que celle des batailles, des vainqueurs et des sacres.
Elle s’ouvre et se ferme sur le procès de deux philosophes qui préfèrent mourir plutôt que de renier leur pensée : Socrate a bu la ciguë en 399 avant notre ère ; Giordano Bruno est mort sur le bûcher en 1600. Le premier est célèbre, le second oublié. Il prend dans cette fresque toute sa place.
Au terme d’un procès de huit années devant l’Inquisition, ce penseur impénitent doit renier ses écrits pour avoir la vie sauve. Il refuse et périt brûlé vif. De tels actes d’héroïsme ne sont pas rares dans cette saga de la liberté.
Cette histoire montre que notre individualisme est très éloigné de l’idéal pour lequel ces hommes et femmes se sont battus, que la liberté n’existe pas “en soi” mais en “situation”, et que les peuples aspirent à la sécurité culturelle plus qu’à la liberté individuelle.
Autant d’enseignements précieux pour réinventer notre art de vivre ensemble, pour réconcilier la liberté de chacun et la solidarité de tous.
Clinton / Trump – L’Amérique en colère
Vous aimez les séries ? Ne manquez pas ce récit palpitant de la campagne présidentielle la plus singulière de l’histoire américaine !
Une campagne sans merci, brutale, haineuse. Deux candidats aussi détestés l’un que l’autre par une majorité de leurs concitoyens. Deux profils inédits : Hillary Clinton est la première femme depuis 240 ans à briguer la présidence des États-Unis ; Donald Trump est le premier candidat contemporain à n’avoir aucune expérience des affaires publiques.
L’Amérique est en colère. Barack Obama n’a pas accompli les miracles attendus, la mondialisation, le terrorisme et les tensions raciales avivent ses tourments. Bouleversant un parti dont il ne respecte aucun des principes, le candidat républicain veut une Amérique-forteresse, crispée sur la protection de ses seuls intérêts. Riche d’une expérience politique incomparable, la candidate démocrate défend une Amérique ouverte, diverse, fidèle à ses traditions.
Depuis le début, le scénario accumule les rebondissements. L’enquête au long cours de Christine Ockrent met au jour les lignes de force et de fracture d’un pays saisi par le doute. Deux visions du monde, deux systèmes de valeurs s’affrontent. De l’issue de ce duel dépend l’avenir de l’Amérique. Et le nôtre.
La traversée du pole Nord en ballon
En avril 2010, le célèbre explorateur Jean-Louis Étienne a accompli un exploit incroyable : survoler le pôle Nord dans une rozière, un ballon gonflé à l’hélium et à l’air chaud. En l’espace de cinq jours, Jean-Louis Étienne a été confronté aux caprices de la météo, à de nombreux incidents techniques et même à un incendie. Mais de là-haut, il a été émerveillé par la beauté de la banquise, malheureusement très menacée par l’activité humaine.
L’envol de Sarah
Sarah nait en 1980. C’est une enfant joyeuse, studieuse jusqu’au jour où ses parents déménagent dans une autre région. En quelques mois, elle perd le goût de la vie et s’enfonce dans la dépression. Est-elle prisonnière d’un secret inavouable ? Son frère, son père, comme sa mère, tentent de l’aider par tous les moyens et Sarah est suivie par les meilleurs spécialistes. Mais les tentatives de suicide se répètent, ponctuées de longues lettres déchirantes.
Les amants diaboliques
De tous les sentiments humains, l’amour est sans doute le plus noble, mais aussi le plus fort. Protecteur, généreux, bienveillant, il n’exige que la réciprocité. Mais, trompé ou déçu, un amour peut devenir violent, passionnel et… mortel. A partir de cette ambivalence, Pierre Bellemare, Marie-Thérèse Cuny et Jean-Marc Epinoux ont écrit ces cinquante-cinq histoires passionnantes et… terrifiantes. Histoires de trahison et de vengeance, d’hommes et de femmes qui aimaient si fort que pas un instant ils n’envisageaient dêtre trompés ou abandonnés. Vengeances mûrement élaborées, parfois avec perversité et cruauté, à la mesure d’un amour peut-être trop puissant et inoubliable qui a fini par se retourner contre son objet. Ainsi une femme trompée se décide-t-elle à assassiner à petit feu son époux qui lui avait préféré une jeune fille ; une mère de famille dénonce-t-elle son mari, des années après qu’il a assassiné leur enfant, alors qu’elle avait tu la vérité par amour.
L’honneur d’un gendarme
Jean-Michel Beau a grandi dans un milieu militaire, son père étant général de division de l’armée de Terre1. Il entre dans l’armée en 1961. Sous-officier en 1962, il devient, par voie de concours, sous-lieutenant de réserve en situation d’activité (ORSA) en juillet 1964. Il passe ensuite le concours d’entrée à l’École des officiers de la gendarmerie (EOGN) de Melun. Il en sort lieutenant d’active et vice-major de sa promotion en 1971.
Hard
Gun au poing, figure du féminisme radical à la Virginie Despentes, Raffaëla Anderson mettait une rage particulière à incarner Manu dans Baise-moi, le film. Pourquoi ? Quand on a lu Hard, on le comprend mieux. En 1994, une jeune fille de dix-huit ans, née dans les banlieues chaudes de Paris, encore vierge, répond à un casting. Elle croit gagner facilement 2 000 francs par jour de tournage et de fait elle les gagnera ! Mais ce qu’elle ne savait pas, c’est que pour devenir une star du X, il fallait tout accepter. Pour la première fois, sans aucune complaisance, avec la brutalité d’une caméra subjective, le récit d’une hardeuse de moins de 20 ans brise l’omerta du X.
Au nom du père
Le père du narrateur est fasciné par son fils, au point de se prendre de passion pour la femme de celui-ci. Entre cet homme de soixante-douze ans et cette femme de trente-neuf, cette passion douloureuse l’est aussi pour le fils, délaissé à quarante-six ans.
La maison vide
Avant de vivre dans l’ombre de son mari, Jean Guéhenno, elle fut résistante et écrivain. ANNIE GUÉHENNO, résistante et écrivain, est morte à Paris vendredi 28 avril à l’âge de 89 ans. Née à Tréguier le 17 septembre 1916, elle était la veuve de l’écrivain et essayiste Jean Guéhenno (1890-1978).
Dédicace : “Ce livre est dédié à tous mes frères de combat socialiste tombés victimes de toutes les répressions. En particulier à Barry III le Sérianke, qui fut pendu au Pont Tumbo à Conakry le 25 janvier 1971.”
L’Afrique s’est en moins de 20 ans progressivement libérée de la férule coloniale pour reconquérir son indépendance politique. Mais où en sont, sous les nouveaux maîtres qu’elle s’est enfin donné, les libertés individuelles ?
Un témoin parle ici, pour dénoncer un système copié sur les techniques d’oppression inventées en Europe qui viennent à point nommé ranimer les tyrannies ancestrales. 54 mois dans les prisons et les camps guinéens. 54 mois de souffrances, de faux aveux, d’humiliations, voilà ce qu’a vécu, et que raconte ici, un homme qui avait choisi d’épouser la cause de la révolution guinéenne et qui se refuse encire à désespérer de celui qui fut son ami, le Président Ahmed Sékou Touré.
J.P. Alata, d’origine française, guinéen par choix, marié à une africaine, ne met pas ici en accusation un régime ou un homme, mais les progrès d’une épidémie qui gagne de jour en jour, après l’Europe, l’Amérique et l’Asie, le continent africain, et qui se résume en un trinôme sinistre : les camps, les feux aveux et la torture.
Né en 1924 à Brazzaville, d’un père officier d’artillerie coloniale. Fonctionnaire au Sénégal, militant syndicaliste et socialiste, il adhère au RDA guinée en 1957.
Une enfance en enfer
Il est difficile d’imaginer qu’en France, dans les années cinquante, un enfant ait pu vivre un tel calvaire familial, ait pu être l’objet de tant de sévices de la part de l’administration, alors qu’il était seulement coupable d’être né.
C’est pourtant cette enfance en enfer que nous fait partager le narrateur de ce livre, cauchemardesque biographie digne des Misérables de Victor Hugo. L’histoire commence dans un taudis d’une pièce à Levallois-Perret, univers de crasse, de misère et de puanteur, où, à la folie alcoolique du père, répond la haine de la mère envers ses enfants.
Elle se poursuit, pour l’enfant martyr, à l’Assistance publique, après qu’il ait été abandonné, par la mise en esclavage dans une ferme où ce garçon de 14 ans vit comme une bête.
Devant tant de maltraitances réunies, le malheureux héros s’enfuit et revient chez sa mère qui le livre à la justice.
Ensuite, ce sera le centre fermé de Savigny, véritable maison de correction, et, pour couronner le tout, le bagne pour enfants de Belle-Ile-en-Mer où le comble de l’horreur est atteint. Tout cela dans un pays comme le nôtre, voilà quelques décennies à peine. Hallucinant !
Il suffit d’y croire …
Révoltes et moments de grâce, espérance et désespoir sont le lot de ceux qui changent de vie. Il en est ainsi de Laurence Ink, jeune Française partie au Canada chercher un ailleurs… Un dur apprentissage et une révélation… Aventurière des nouveaux mondes, Laurence chemine, au coeur des territoires du Grand Nord, avec passion, à la découverte de son être. Destin rebelle à la démesure des paysages traversés… immaculés et vastes lacs gelés, terres vierges illimitées, éblouissantes aurores boréales. Plus qu’un livre sur la nature, une authentique expérience intérieure… Une méditation sur l’identité et la solitude, un message d’espoir à tous les prisonniers de la grisaille !
C’est arrivé un jour (Tome 2)
Le Girl Jean est le plus beau chalutier du port d’Arbroat.
En mai 1954, par un matin gris, le Girl Jean n’est plus à quai. Comment a pu disparaître ce chalutier de 60 mètres au nez et à la barbe de son équipage ?
Presque trente ans, jour pour jour, après sa blessure à la gorge qui l’a rendu muet, Rudy Bowman va réaliser le rêve de sa vie : jouer un rôle parlant dans un film avec les plus grands acteurs américains…
M. Royer, âgé de 81 ans, a conservé toute sa vie la photo de sa mère, morte à sa naissance. Et un jour, l’extraordinaire se produit : il se trouve face à face avec elle à la demande d’un officier de police…
Les histoires rassemblées par M arie-Thérèse Cuny, Jean-François Nahmias, Jean-Paul Rouland et Pierre Bellemare sont arrivées…
il y a un mois ou un siècle.
Des hommes y ont rencontré un destin drôle ou tragique.
Vous les retrouverez vivantes, dures, tendres, haletantes, émouvantes, vraies.
L’Histoire secrète
La cagoule – Le front populaire – Vichy – Londres – Deuxieme bureau – L’Algerie Francaise – L’O.A.S.
Jean-Raymond Tournoux n’a pas son pareil pour nous révéler, avec une sûreté d’information et un brio d’écriture confondants, tous les dessous essentiels, à partir desquels l’histoire officielle se cristallise. Avec “L’Histoire secrète”, c’est le secret de ceux qui se voulaient, par définition, les plus secrets d’entre tous, qu’il nous dévoile : ces mouvements clandestins d’extrême-droite, qui allaient réapparaître avec l’O.A.S. et la guerre d’Algérie, mais qui s’organisent déjà – en 1936 – avec la Cagoule. Le Maréchal Franchet d’Esperey, Deloncle, Loustaunau Lacau, Darnand, Laval, Darlan, sont les principaux héros, de cette Histoire parallèle, passionnante comme un roman noir et sans laquelle la vérité de notre époque ne saurait s’établir.
J’écris ce livre pour toi Danny, parce que tu as eu le courage de cet acte solitaire : mourir les mains enchaînées, mais le cœur invaincu.
J’écris ce livre pour te rendre justice et pour dire la vérité.
J’écris ce livre pour montrer que tu avais raison : la tâche de changer un monde empli de haine appartient à chacun d’entre nous.
J’écris parce qu’en t’ôtant la vie, les terroristes espéraient me tuer aussi, et tuer notre fils Adam. Ils voulaient tuer tous ceux qui se reconnaissaient en toi.
J’écris ce livre pour les défier et en sachant que ton esprit et ton courage peuvent inspirer les autres.
J’écris ce livre pour tous ceux qui ont aidé et soutenu notre famille dans une terrible adversité, en érigeant sous nos pieds un véritable pont de solidarité.
J’écris ce livre pour toi Adam, pour que tu saches que ton père n’était pas un héros mais un homme ordinaire. Un héros ordinaire et un cœur courageux.
J’écris ce livre pour toi, pour que tu sois un homme libre.
“A mes chers parents gaulois …”
Je suis un enfant de la colonisation, j’ai fréquenté les bancs de l’école coloniale, j’ai appris que mes ancêtres étaient les Gaulois et on m’a initié à Chateaubriand… Tout au long de ma carrière d’enseignant et de haut fonctionnaire, j’ai été amené à côtoyer des officiels français aux yeux desquels je ne suis jamais resté qu’un sous-fifre.
J’ai voulu parler de ce non-dit, de ce tabou que j’ai constaté à de nombreuses reprises : la condescendance feutrée des coopérants, des officiels mais aussi de simples citoyens français à l’égard de ceux qu’ils appellent « les Africains ».
Depuis la colonisation, la France a imposé en Afrique sa culture, ses modes de pensée et même son histoire. Il en résulte une forme de mépris qui perdure encore aujourd’hui, cinquante ans après les indépendances. Avec, comme conséquence, un désamour croissant entre nos pays.
En tant que citoyen de ce qui était votre plus ancienne colonie en Afrique noire, j’ai beaucoup à vous dire. Prenez la peine de me lire. Prenez, un court instant, le temps d’écouter une de ces petites voix timides qui, par milliers, tentent vainement depuis des siècles de parvenir jusqu’à vos « oreilles rouges ».
Le 13 septembre 2001, la photo de mon fils, Zacarias Moussaoui, fait la une des journaux du monde entier. Je n’étais pas préparée à cette bataille. Mais la vie m’a appris à me battre. Victime de traditions absurdes, mariée de force à 14 ans, battue, humiliée, j’ai fui un monde d’oppression pour offrir à mes enfants la chance de vivre libre. Mais l’intolérance et l’obscurantisme ont fini par se venger, en emportant Zacarias dans un tourbillon de haine. Voici le récit de mon combat. Celui d’une mère.