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Magali Perruchini
Nouveaux Artisans
Ils sont souffleur de verre, peintre en lettres, céramiste, mécanicien, brasseur ou encore plombier. On les appelle parfois les néo-artisans. Jeunes diplômés, ils quittent un job à la con pour créer leur activité ; cadres expérimentés, ils ont le déclic lors d’une reconversion ; tous, ils expriment leur amour du travail bien fait, leur satisfaction du temps passé à peaufiner chaque pièce, leur épanouissement à vivre même moins confortablement d’une activité qui a du sens, plus proche des produits, des clients, de la nature, des traditions. Magali Perruchini les a rencontrés et nous fait entrer dans l’atelier de ces artisans d’un nouveau genre, qui mêlent savoir-faire du passé et créativité d’aujourd’hui.
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La famille est un pilier de la société. Peut-être le seul à résister à l’usure du temps. Cela, on le pensait au milieu des années 60. Mais aujourd’hui, son éclatement fait le « Une ». Pour s’en réjouir, le déplorer, ou simplement le constater, sociologues, journalistes, historiens, politiques, tous se penchent au chevet de l’institution. Ils en décrivent les spasmes. Extrêmement documenté, ce livre nous décrit cette métamorphose de la famille.
Dans plusieurs pays musulmans, le statut juridique des femmes dans le droit de la famille fait débat. Ainsi, les Etats, premiers responsables de l’élaboration des lois, se retrouvent devant un défi de taille en tentant à la fois d’intégrer les normes internationales d’égalité entre les sexes et de respecter les prescriptions islamiques. De plus, ils voient leur autorité contestée par les acteurs religieux qui considèrent que le droit de la famille, traditionnellement régi par les normes coutumières et religieuses, est sacré, et qu’il n’a donc pas à être réformé. La comparaison entre deux pays où la religion musulmane est majoritaire – le Sénégal, une république laïque, et le Maroc, une monarchie où elle est religion d’Etat – montre la diversité des islams et de la charia, mais ne s’y attarde pas uniquement. Elle met également en lumière la progression des luttes féministes, menées sur plusieurs fronts, et l’importance des capacités et des sources de légitimité de l’Etat pour mener à bien la réforme.
Marième N’Diaye est chercheure postdoctorale à l’Université de Montréal, docteure en science politique de l’Institut d’études politiques de Bordeaux, chercheure associée au laboratoire Les Afriques dans le monde (LAM) et chargée de recherche au CNRS.
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