Collectif
Sénégal : Dokh dadjé
«Dox dadje, leppa ngui ci biir, dox dadje… » qui n’a pas entendu ce chant du genre tassu (un genre de slam) que griottes et invitées entonnent lors des mariages quand, en procession, les belles sœurs vont saluer la mariée. Mais C’est quoi au juste ce dox dadje ? Le « dox dadje » (lire dokh dadié) à l’origine, est en fait un panier cadeau (qui s’inspire de ce qui se fait ailleurs) qui contient différents objets que les belles sœurs d’une jeune mariée lui offrent le jour de son mariage, le soir, quand elles viennent la saluer. Mais avec le temps ce genre de cadeau s’offre à différentes occasions, et, selon l’événement le contenu change.
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Reportages
C’est en 1959 que Christian Brincourt débute sa carrière de journaliste. Depuis une quarantaine d’années – 13 ans à RTL, 28 ans à TF1 -, son nom est connu dans le monde du grand reportage et de l’audiovisuel. Au cours de toutes ces années d’investigation, qui l’ont conduit du Biafra à l’Himalaya, ou qui l’ont amené à côtoyer le général De Gaulle ou Indira Gandhi, Christian Brincourt avait toujours un appareil photo en poche, à la fois par plaisir et par souci professionnel. De ces voyages, de ces tournages (grandes expéditions dans l’Everest ou en Amazonie) et de ces rencontres (Lino Ventura, Brigitte Bardot, Eric Tabarly, Paul Emile Victor), il a ramené des images fortes et insolites. Ces photographies sont à l’image de l’éclectisme des grands reportages qu’il a réalisés. Loin de vouloir se comparer aux plus éminents photographes, le grand reporter qu’est Christian Brincourt, a simplement su saisir en maintes occasions, l’opportunité d’être le seul » photographe » sur place.
Le Film Club
Jesse est un garçon de 15 ans. Depuis quelque temps, l’école l’ennuie et ses notes dégringolent. Face à ce constat, son père, David Gilmour, va lui proposer un accord pour le moins original : Jesse pourra arrêter les cours à condition de regarder avec lui trois films par semaine. Mois après mois, le père et le fils regardent tout, des Quatre Cents Coups à Rosemary’s Baby en passant par Basic Instinct, Nikita et bien d’autres. Les films de Louis Malle, Alfred Hitchcock, Brian de Palma, Martin Scorsese, Quentin Tarantino, Federico Fellini… Grâce à leur ciné-club, ils discutent musique, travail, drogue, argent, amour et amitié. Jesse évoque ainsi ses problèmes et les partage avec son père. Le cinéma devient l’occasion pour les deux hommes de débattre, d’argumenter mais aussi de se confier et de se rapprocher.
Sainte Russie – L’art russe des origines à Pierre le Grand
L'ouvrage retrace près de 1000 ans de l'histoire de la Russie depuis sa christianisation à la fin du Xe siècle jusqu'à l'époque de Pierre le Grand dans le premier quart du XVIIIe siècle. En évoquant l'émergence des « Russes » dans l'histoire latine et byzantine, les rivalités et les luttes d'influences entre Latins, Vikings, Byzantins, Caucasiens et les premières conversions à la fin du Xe siècle, l'ouvrage s'attache à démontrer comment la Russie devient chrétienne et reprend le modèle ecclésiastique de Constantinople. La somptueuse exposition « Sainte Russie » présente plus de quatre cents œuvres provenant principalement de nombreux musées et bibliothèques de Russie, jamais exposées en France, et montre que, bien avant le règne de Pierre le Grand, l'art russe, héritier de Byzance, s'est depuis longtemps inscrit dans l'histoire politique et religieuse de l'Europe.
Deux heures à tuer au bord de la piscine
Victor Lanoux n’avait pas voulu, jusqu’ici, évoquer ses presque quatre fois vingt ans d’existence. Se confiait-il seulement à son oreiller ? Pas sûr. Devant cette piscine, il se raconte, enfin, pour la première fois… Quand Victor Lanoux trimballe sa carcasse au bord d’une piscine, d’un plan d’eau, avec même deux heures à tuer, il est permis de se poser des questions. Surtout que l’on sait que nulle caméra ne s’agite dans les parages campagnards. Et vous avez raison de trouver étrange le tête-à-tête de cet homme avec lui-même. De l’insolite, du baroque, du singulier, du jamais vu. Lanoux n’avait pas voulu, jusqu’ici, évoquer ses presque quatre fois vingt ans d’existence. Se confiait-il seulement à son oreiller ? Pas sûr. Devant cette piscine, il se raconte enfant, il quitte son amnésie, afin de se mettre à table et de faire une sorte de point. On croyait, certains privilégiés du moins, connaître le comédien, deviner l’homme au caractère peu malléable, voire fougueux. Il n’en était rien. Quand là, triturant ses bâtons qui l’aident à tenir debout, il nous distille les joies, les brûlures de son existence, il n’essaie pas d’enjoliver, d’apitoyer. Il est vrai, authentique, touche juste. Et, dans ces remous de la piscine, remous causés par sa canne d’homme blessé, d’homme à vif, on l’entend évoquer toutes les étapes de sa vie et se rappeler ce que lui avait dit le poète René Char : « Victor, la vie, c’est l’éclair. »