Collectif
Sénégal : Dokh dadjé
«Dox dadje, leppa ngui ci biir, dox dadje… » qui n’a pas entendu ce chant du genre tassu (un genre de slam) que griottes et invitées entonnent lors des mariages quand, en procession, les belles sœurs vont saluer la mariée. Mais C’est quoi au juste ce dox dadje ? Le « dox dadje » (lire dokh dadié) à l’origine, est en fait un panier cadeau (qui s’inspire de ce qui se fait ailleurs) qui contient différents objets que les belles sœurs d’une jeune mariée lui offrent le jour de son mariage, le soir, quand elles viennent la saluer. Mais avec le temps ce genre de cadeau s’offre à différentes occasions, et, selon l’événement le contenu change.
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Un jour, ils auront des peintres
« Vous comprendrez, quand vous verrez l’Amérique, qu’un jour ils auront des peintres, parce que ce n’est pas possible, dans un pays pareil, qui offre des spectacles visuels aussi éblouissants, qu’il n’y ait pas de peintres un jour ». La prophétie date de 1933. Comme tous les autres Européens de retour des Etats-Unis, Matisse se dit envoûté Il annonce l’avènement d’une nouvelle ère, celle des peintres américains. Tout commence à Paris, le 1er juilet 1867, dans les fastes de l’Exposition Universelle : après la guerre de Sécession, les paysagistes d’outre-Atlantique, qui forment la première véritable école de leur pays, retrouvent, optimistes, le chemin de l’Europe. Mais les critiques français leur réservent ricanements et sarcasmes : « Cette exposition est indigne des fils de Washington. Au milieu de nos vieilles civilisations, les Américains font l’effet d’un géant fourvoyé dans une salle de bal. » … L’épopée des peintres américains racontée par Annie Cohen-Solal nous transporte de Paris à New-York, de Giverny à Chicago, de Pont-Aven à Taos, au Nouveau-Mexique, et s’achève à la Biennale de Venise, en 1948, lorsque sont présentées, pour la première fois en Europe, huit toiles de Jackson Pollok, un artiste inconnu des Européens de l’époque, mais bientôt célébré dans le monde entier comme le premier véritable maître américain.
La petite encyclopédie du Cinéma
Le 20e siècle a vu se développer le cinéma, né à la fin du siècle précédent. Celui-ci a tôt fait de devenir un moyen d’expression incomparable ; on le baptise 7e art. Cet ouvrage fait le bilan d’un siècle de création cinématographique. Il est organisé en quatre parties. La première raconte la naissance d’un film ou comment un projet prend forme jusqu’à sa sortie en salle. La deuxième est consacrée à l’histoire générale du cinéma, depuis le muet jusqu’à nos jours avec les différentes tendances pays par pays.
Bohèmes
C’était l’époque où Paris était la capitale du monde. Sur les trottoirs de Montmartre et de Montparnasse, entre le Bateau-Lavoir et la Closerie des Lilas, allaient les sublimes trublions qui inventaient l’art moderne et le langage du siècle : Jarry, son hibou et ses revolvers, Picasso, sympathisant anarchiste, Apollinaire, l’érotomane, Modigliani et ses femmes, Max Jacob et ses hommes, Aragon, le flambeur, Soutine, le solitaire, Man Ray, Braque, Matisse, Breton et les autres… Ils venaient de tous les pays. Ils étaient peintres, poètes, sculpteurs, musiciens. Fauves, cubistes, surréalistes, fêtards, amoureux – libres. Pendant trois décennies, ils menèrent le bal des plumes et des pinceaux. Leurs vies sont flamboyantes comme leurs œuvres. Et leurs œuvres, belles comme la vie. Ils demeurent à jamais les personnages de leurs propres légendes. Ils furent et restent les héros du temps des Bohèmes : un monde magnifique dont les reflets ne cesseront jamais de nous éclairer.