Hitomi Kanehara
Serpents et piercings
Une langue fendue en deux comme celle d’un serpent. Quand Ama a ouvert la bouche, Lui s’est sentie parcourue d’un frisson comme elle n’en avait jamais éprouvé. En tombant amoureuse de ce jeune punk la jeune fille va découvrir un monde obscur entre violence et désir. Mais l’automutilation est un voyage sans retour. Piercings, tatouages, sexe et pulsions morbides, Lui va peu à peu perdre tous ses repères au contact de la faune trouble des bas-fonds de Tokyo. Icône de la culture pop japonaise, Hitomi Kanehara dresse le portrait d’une jeunesse à la dérive, en quête d’une étincelle de vie. Quels qu’en soient les moyens, quel qu’en soit le prix.
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Bouvard et Pécuchet
Par un chaud dimanche d’été, près du bassin du port de l’Arsenal, sur le boulevard Bourdon, à Paris, deux promeneurs, Bouvard et Pécuchet, se rencontrent par hasard sur un banc public et font connaissance. Ils s’aperçoivent qu’ils ont eu tous deux l’idée d’écrire leur nom dans leur chapeau : « Alors ils se considérèrent. ». Tombés sous le charme l’un de l’autre, Bouvard et Pécuchet découvrent que non seulement ils exercent le même métier de copiste, mais qu’en plus ils ont les mêmes centres d’intérêts. S’ils le pouvaient, ils aimeraient vivre à la campagne.
La goutte d’or
Idriss gardait ses chèvres et ses moutons non loin de l'oasis de Tabelbala quand une Land Rover a surgi. Une jeune femme blonde aux jambes nues a pris en photo le petit berger saharien. Sa photo, elle la lui enverra dès son retour à Paris. Idriss a attendu en vain. Son image volée ne lui a pas été rendue. Plus tard, quand il va partir vers le nord et jusqu'à Paris pour chercher du travail, il va se heurter à des images de lui-même qu'il ne reconnaîtra pas. Perdu dans un palais de mirages, il s'enfoncera dans la dérision jusqu'à ce qu'il trouve son salut dans la calligraphie. Seul le signe abstrait le libérera de la tyrannie de l'image, opium de l'Occident.
La mare au diable
De son côté, l’homme du travail est trop accablé, trop malheureux et trop effrayé de l’avenir, pour jouir de la beauté des campagnes et des charmes de la vie rustique. Pour lui aussi les champs dorés, les belles prairies, les animaux superbes, représentent des sacs d’écus dont il n’aura qu’une faible part, insuffisante à ses besoins, et que, pourtant, il faut remplir, chaque année, ces sacs maudits, pour satisfaire le maître et payer le droit de vivre parcimonieusement et misérablement sur son domaine.
Destins
Jean Gornac et sa belle-fille Élisabeth font prospérer un domaine viticole à Viridis en Gironde. Dans la maison voisine vit Maria Lagave, une femme âgée dont Jean aida naguère le fils Augustin à poursuivre ses études pour devenir un fonctionnaire respectable à Paris. L'action débute alors que le fils de ce dernier, Robert, est envoyé en convalescence auprès de sa grand-mère en Gironde. La vie de bohème que mène Robert Lagave dans la capitale est mal acceptée par son père. Son passage à Viridis va troubler l'équilibre bourgeois du domaine et provoquer une révélation chez Élisabeth.