Guillemette de Sairigné
Tous les dragons de notre vie…
Tous les dragons de notre vie sont peut-être des princesses qui attendent de nous voir beaux et courageux. RAINER MARIA RILKE, Lettres à un jeune poète. Rien ne justifie l’épreuve et la souffrance, la mort d’un enfant, l’enfermement d’un innocent, un accident grave, un viol à quatorze ans, la brisure d’un amour, la perte brutale d’un emploi…, tous ces chocs affectifs, physiques, spirituels, qui viennent remettre en question l’équilibre que chacun de nous s’est patiemment construit, qui nous font perdre nos repères et souvent côtoyer l’abîme.
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Le fils de Klara H.
Au début de ce siècle, un jeune psychiatre juif, Max Ellner, décela la folie d'un inconnu qui s'appelait Hitler. Il ne put l'oublier et, plus tard, rédigea un témoignage avant de disparaître dans les camps de la mort. A Paris, de nos jours, un médecin du nom de Patrick Laurent anime un trafic clandestin d'organes et de médicaments périmés. Son père, le Pr louis laurent, fut autrefois un propagandiste de l'euthanasie hitlérienne. Et il correspondait avec Max Ellner… Quelle relation entre ces faits et la disparition suspecte de judith Ellner et de sa fille Sandra ?
Louis XI
Lutte contre Charles le Téméraire, rattachement de plusieurs grands fiefs au royaume de France, modernisation de l'armée : le règne de Louis XI (1461-1483) est marqué par son oeuvre de centralisation. De la masse de documents inédits que Paul Murray Kendall a passé plusieurs années à étudier ressort l'image d'un homme aux capacités exceptionnelles, doué d'une personnalité extraordinairement diverse et complexe. En abandonnant la légende au profit de la vie, on retrouve l'homme et le passé redevient présent. Cette édition de poche est l'occasion de redécouvrir un classique de la biographie historique qui apporte une contribution essentielle à l'histoire du XVe siècle tout en étant un livre d'une lecture facile et passionnante.
Shoah
Nous avons lu, après la guere, des quantités de témoignages sur les ghettos, sur les camps d'extermination; nous étions bouleversés. Mais, en voyant aujourd'hui l'extraordinaire film de Claude Lanzmann, nous nous apercevons que nous n'avons rien su. Malgré toutes nos connaissances, l'affreuse expérience restait à distance de nous. Pour la première fois, nous la vivons dans notre tête, notre coeur, notre chair. Elle devient la nôtre. Ni fiction, ni documentaire Shoah réussit cette re-création du passé avec une étonnante économie de moyens: des lieux, des voix, des visages. Le grand art de Claude Lanzmann est de faire parler les lieux, de les ressusciter à travers les voix, et, par-delà les mots, d'exprimer l'indicible par des visages. C'est une composition musicale qu'évoque la subtile construction de Shoah avec ses moments où culmine l'horreur, ses paisibles paysages, ses lamentos, ses plages neutres. Et l'ensemble est rythmé par le fracas presque insoutenable des trains qui roulent vers les camps.
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Lorsqu’en 1913 paraît le roman d’AlainFournier, bien des thèmes qu’il met en scène –saltimbanques, fêtes enfantines, domaines mystérieux– appartiennent à la littérature passée, et le lecteur songe à Nerval et à Sylvie. Mais en dépassant le réalisme du xixe siècle pour s’établir, entre aventure et nostalgie, aux frontières du merveilleux, il ouvre à un monde d’une sensibilité toujours frémissante, et qui n’a pas vieilli.