Bertrand Soubelet
Tout ce qu’il ne faut pas dire
Le 18 décembre 2013, ma vie a basculé. Moi, Bertrand Soubelet, général de corps d’armée, directeur des Opérations et de l’Emploi de la gendarmerie, j’ai été écarté pour avoir dit la vérité : la sécurité dans notre pays n’est pas assurée comme elle le devrait. Que s’est-il passé ? Au Palais-Bourbon, devant les députés, ce jour-là, j’ai expliqué, en toute franchise, les difficultés que rencontre la gendarmerie : six mille emplois supprimés, une procédure trop complexe, une justice sans moyens, des délinquants dans la nature malgré l’engagement des gendarmes et des magistrats, des coupables mieux considérés que les victimes. Pour avoir fait ce constat, le Premier ministre a demandé ma tête.
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La Grande migration
Lorsque le rideau de fer s’ouvre, des populations prisonnières depuis des décennies retrouvent la liberté. Au même moment, l’Empire soviétique s’effondre. C’est le début d’une nouvelle grande migration. Une vague de départs se produit vers l’Allemagne, Israël, les Etats-Unis et d’autres pays occidentaux. Terre d’émigration, la Russie devient aussi en un laps de temps très court un grand pays de refuge, d’accueil, mais également de transit. Parce que la frontière peut être synonyme de richesse, d’autres mouvements se développent : ils sont temporaires, parfois pendulaires, de durée variable. C’est la Russie dans toute sa complexité qui se reflète dans ces pérégrinations de gens qui, en choisissant de s’exiler ou de se déplacer, votent avec leurs pieds et deviennent acteurs des relations internationales. Un espace russe et russophone s’étend aujourd’hui de l’ex-URSS à l’Amérique du Nord en passant par l’Europe et le Moyen-Orient.
Vatican 2035
Il y a quelque temps, je m’agenouillai dans l’obscurité d’un confessionnal. Et je fis cet aveu à un prêtre : la fureur m’envahissait à la vue de mon Église, tellement impuissante, si peu crédible. Mon confesseur, ne sachant pas bien sûr à qui il s’adressait me prêcha l’humilité : » Faites ce que vous pouvez… » M’aurait-il parlé aussi librement s’il avait vu mon visage, s’il avait compris qui j’étais ? Certainement non. Ainsi en est-il, également, pour ce livre : que chacun le lise pour ce qu’il raconte sans être influencé par la personnalité de l’auteur. S’il s’était agi d’un traité, ou d’un essai, peut-être aurait-on trouvé ici des traces de mon amertume. Mais pour rêver un autre avenir, j’ai préféré à travers un roman créer des personnages de chair et de sang – Paddy, Paul, Leah, Jeanne-Marie, Kate… et Thomas Ier, un pape qui va enfin révolutionner l’Église. – Pietro De Paoli
Le Sacre
Il était donné pour mort, miné par cinq ans de cohabitation, largement dominé par Lionel Jospin. Détruit par des affaires à répétition et traqué par des juges qui ne dissimulaient même pas leur envie pressante de l’abattre. Tous en convenaient, à gauche comme à droite : l’aventure de Chirac était au bord de s’achever. Aujourd’hui ? Jamais aucun président de la République n’a disposé d’autant de pouvoirs. Aucun, depuis de Gaulle, n’a joué un rôle aussi décisif sur la scène internationale, jusqu’à apparaître comme le seul chef d’Etat qui puisse contester la toute-puissance américaine. Aucun n’a si complètement désarçonné une opposition de gauche réduite en miettes. Force est, une fois encore, de reconnaître la résurrection du phénix Chirac. Pourquoi s’est-on, et en particulier son adversaire Lionel Jospin, tant égaré sur la véritable nature de Jacques Chirac, au point de le faire si longtemps passer pour un « minable » en politique ?
Hommes libres…
Arthur Conte est un homme politique et écrivain français spécialisé en histoire. Il fut député des Pyrénées-Orientales, brièvement secrétaire d’État à l’Industrie et au Commerce en 1957 et président de l’ORTF entre 1972 et 1973 ; partisan d’une radio et d’une télévision indépendantes du pouvoir politique, il est destitué de son poste.