Robertson Davies
Le manticore
David Staunton ne s’est jamais remis du choc causé par la mort mystérieuse de son père, retrouvé noyé dans le lac Ontario, au volant de sa voiture, avec un étrange caillou dans la bouche. Contrairement à la police, David est convaincu que son père a été assassiné. Pour se débarrasser de cette obsession, David se rend en Suisse, à l’institut Jung, pour entreprendre une psychanalyse. Guidé par d’étranges personnages, il pénètre dans un monde irrationnel, familier aux lecteurs de Robertson Davies : ils y retrouvent les héros de L’Objet du scandale (comme Dunstan Ramsay), et ce climat à mi-chemin du mélodrame et du fantastique qui caractérise la Trilogie de Deptford.
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Par un chaud dimanche d’été, près du bassin du port de l’Arsenal, sur le boulevard Bourdon, à Paris, deux promeneurs, Bouvard et Pécuchet, se rencontrent par hasard sur un banc public et font connaissance. Ils s’aperçoivent qu’ils ont eu tous deux l’idée d’écrire leur nom dans leur chapeau : « Alors ils se considérèrent. ». Tombés sous le charme l’un de l’autre, Bouvard et Pécuchet découvrent que non seulement ils exercent le même métier de copiste, mais qu’en plus ils ont les mêmes centres d’intérêts. S’ils le pouvaient, ils aimeraient vivre à la campagne.
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Celestino Marcilla, Madrilène de famille bourgeoise, a milité à gauche pendant les années qui précédèrent la guerre civile, puis combattu avec une bravoure remarquée dans les milices, puis s'est réfugié en France au moment de la défaite de 1939. Alors une fille – son unique enfant – lui est née, Pascualita, et sa femme est morte. Celestino a emmené sa fille avec lui à Paris, qu'il n'a pas quitté depuis. En 1959, elle a vingt ans, et il en a soixante-sept. Celestino, à Paris, vit de ses rentes, qui lui donnent une certaine aisance. Il ne fait rien, que penser ou rêver politique, passant ses journées à lire et à annoter des journaux et des livres, à écrire des articles de politique ou de sociologie qui sont refusés partout, et un ouvrage qui n'avance pas – au côté de Pascualita, qui n'a qu'indifférence et dédain pour les préoccupations ou plutôt l'obsession de son père.
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