Yves Simon
La Voix perdue des hommes
Liturgie au 18e étage d’une tour à Bagnolet. Andréa est prêtre. Prêtre hors les murs. Prêtre de sa cité : Paris. Téléphone portable, scooter, Andréa est le trait d’union de fidèles épars et d’histoires intègres : vieil artiste à l’affût de sa fin ; aveugle en attente dans un bar du boulevard Beaumarchais ; prostituée lasse Porte de La Chapelle ; romance d’enfants sous la table du banquet d’un mariage croato-portuguais? « Cette ville m’est nécessaire : qu’elle s’enroule autour de moi et vienne grossir mon dictionnaire humain. » Ainsi parle le romancier qui n’en finit pas de dire Paris, de traquer la ville dans ses recoins, ses venelles, ses échos les plus ténus, sa génétique, sa minéralité même. Et ses personnages, eux, n’en finissent pas de se dire, de dire leurs corps, leurs humeurs, de s’avouer au monde au-delà de leurs confessions…