Alain Dubos
La sève et la cendre
Au pays landais, en 1925, deux jeunes femmes s’affrontent puis se retrouvent dans leur désir de liberté: l’héritière d’une importante distillerie de résine et une métayère éprise de justice. Une histoire puissante et romanesque. » Je vous envie d’être aussi forte, lui dit Maylis. Ne prenez pas ce que je vous dis en mauvaise part, mais c’est vrai, je suis vraiment désireuse de vous revoir, dans des circonstances un peu plus calmes, peut-être. Je sais ce que vous faites, comment vous vivez. J’aimerais tant vous aider. » Madeleine se tourna vers elle, lut l’anxiété dans ses yeux, parvint à sourire. » Oh, je ne suis pas si forte que ça, mais j’ai l’habitude de m’en sortir seule « , dit-elle d’une voix lasse. Comme vous, je crois. » Non », murmura Maylis en la regardant s’éloigner. Tout sépare Maylis Savayran, héritière d’une distillerie de résine en pays landais, de Madeleine Darribats, métayère et pionnière du syndicalisme paysan. Toutes deux passionnées, modernes, se croiseront ou s’affronteront sans haine. Autour d’elles, les restes douloureux de la guerre, les appétits d’argent, de puissance, constituent, avec la forêt landaise et son rivage atlantique, le décor de ce roman riche en rebondissements.