Jean Carrière
Retour à Uzès
Il y a cinq ans que Manuel Guérin-Marquez est en Amérique du Sud. II est fiancé à Soledad Alcarez, fille du directeur de la société qui l’emploie. Son avenir s’annonce donc sous des couleurs roses et dorées. Qu’est-ce qui le pousse soudain à fuir, à retourner sans plus attendre vers ce coin de France près d’Uzès où il est né, où vivent sa mère et sa soeur ? Une douleur qui l’a poigne au cours d’une réception chez les Alcarez, des insomnies, des nausées, une sensation ; de fièvre, voilà l’origine de sa décision telle qu’elle surgit au premier abord des souvenirs qu’il note dans son « cahier il rentre se terrer au gîte comme un animal blasé. Mais n’est-ce pas prendre l’effet pour la cause ? Au fur et à mesure qu’il analyse les raisons de . son départ, la nature de son angoisse se dégage peu à peu. C’est une lettre de sa soeur Isabelle à Soledad qui aide à élucider définitivement, la vérité sur ce Retour à Uzès retour au pays de son enfance, monde merveilleux et pur d’où Manuel n’aurait jamais voulu être chassé vers l’âpre et boueuse contrée où se battent pour survivre les adultes privés d’innocence et de foi.