Gerry Dryansky
Chant d’adieu
Sur l’un des quatre cents navires qui font voile vers l’Égypte, en 1798, se trouve Vivant Brunet, âgé de 15 ans. Il vient d’être sauvé in extremis des griffes révolutionnaires et accompagne son oncle, Dominique Vivant Denon, parmi les hommes de science qui escortent Bonaparte. Le jeune général prétend apporter les Lumières de la République française aux peuples asservis par la tyrannie. De simple observateur, Vivant est vite promu secrétaire du chef de l’état-major, le général Berthier. Le voici plongé au cœur de l’armée, entraîné dans un tourbillon d’épreuves épuisantes, de batailles et de combats aussi sanglants qu’effroyables. Car tant chez les Français que chez les Mamelouks et les Turcs, la sauvagerie fait rage. Mais à côté de la guerre, du dépaysement et des maladies, le jeune garçon découvre aussi l’amour auprès de la très jolie Pauline. Mariée à un brave lieutenant, celle-ci, avec sa blondeur étincelante, fait figure de déesse parmi les soldats expatriés. Elle devient bientôt, au grand désespoir de Vivant, la maîtresse en titre de Bonaparte. A travers cette magnifique fresque haute en couleur, c’est toute la campagne d’Égypte, à la fois glorieuse et pitoyable, que fait revivre G. Y. Dryansky. Sa scrupuleuse reconstitution historique se mêle à de superbes moments romanesques où l’on suit pas à pas les innombrables tribulations du jeune héros, mordant la vie à pleines dents et prêt à en découdre à tout instant.