Adèle Bréau
La cour des grandes
Elles sont quatre, elles veulent tout, leur vie est un roman. De leurs cahiers de tests de collégiennes à leurs plannings surbookés, Mathilde, Alice, Lucie et Eva sont entrées sans s’en rendre compte dans la cour des grandes. Héroïnes made in France, elles ne rêvent plus de prince charmant, de robe meringuée et d’alliances. Elles n’en ont plus le temps. Crèche, école, courses, vie sexuelle, carrière, enfants malades, premières rides et corps qui fout le camp, elles tentent de maîtriser le tourbillon qui les emporte depuis qu’elles ont dit oui. Dans un Paris de comédie romantique, ces équilibristes à l’aube de la quarantaine rient, galèrent, aiment et espèrent, car au fond leur vie ne fait que commencer.
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Celestino Marcilla, Madrilène de famille bourgeoise, a milité à gauche pendant les années qui précédèrent la guerre civile, puis combattu avec une bravoure remarquée dans les milices, puis s'est réfugié en France au moment de la défaite de 1939. Alors une fille – son unique enfant – lui est née, Pascualita, et sa femme est morte. Celestino a emmené sa fille avec lui à Paris, qu'il n'a pas quitté depuis. En 1959, elle a vingt ans, et il en a soixante-sept. Celestino, à Paris, vit de ses rentes, qui lui donnent une certaine aisance. Il ne fait rien, que penser ou rêver politique, passant ses journées à lire et à annoter des journaux et des livres, à écrire des articles de politique ou de sociologie qui sont refusés partout, et un ouvrage qui n'avance pas – au côté de Pascualita, qui n'a qu'indifférence et dédain pour les préoccupations ou plutôt l'obsession de son père.
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