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- Anachron – 6- La main de Korthal
Cailleteau, Jurion
Anachron – 6- La main de Korthal
Nous retrouvons nos héros alors qu’ils débarquent sur l’île de Las Carapas, repaire des pirates de tous les océans. Hugo leur fausse immédiatement compagnie, manipulé par l’esprit du gant, qui s’avère être la main momifiée du terrifiant pirate Krothal, exécuté cinquante ans plus tôt en place publique. Vendu par son second, Judarioth, aux autorités, Krothal a eu le temps de conclure un pacte avec le mage Belkazar avant son supplice. Son âme est donc passée dans sa main tranchée juste avant qu’il n’expire. Immédiatement après, le mage a eu des ennuis, et le gant maudit a été perdu durant cinq décennies avant qu’Hugo n’en croise malencontreusement le chemin. Krothal utilise le corps d’Hugo sans le ménager pour assouvir sa vengeance contre Judarioth, devenu depuis le gouverneur de Las Carapas. De son côté, Judarioth compte bien avoir la peau de Krothal avant que celui-ci ne parvienne à ses fins.
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Dictionnaire français-argot
Ce n'est pas par hasard que Lermina et Lévêque, dans le sous-titre de leur Dictionnaire thématique français-argot (paru en 1897), précisent que celui-ci est ” à l'usage des gens du monde qui veulent parler correctement la Langue Verte “. C'est que parler argot n'est point chose facile ; cela demande temps et talent. Pour éviter les barbarismes qui blessent l'oreille et dénoncent le novice ès langue verte, les auteurs, après avoir procédé à une rapide présentation des différents argots (javanais, cadogan, largonji, loucherbem), proposent plus de 1 500 entrées pour que l'amateur de langue verte puisse jaspiner comme un mec à la redresse. A titre d'exercice, Lermina et Lévêque donnent, en ouverture à leur dictionnaire, une traduction du célèbre ” Récit de Théramène “, extrait de Phèdre de Racine. Ce Dictionnaire français-argot est, avec celui de Bruant qui lui est postérieur de quatre ans, l'un des rares exemples de dictionnaire double. En quelque sorte, pour reprendre Jacques Cellard dans son Anthologie de la littérature argotique des origines à nos jours, ” le thème et la version, comme dans La Méthode à Mimile d'Alphonse Boudard] “.
Fier d’être français
Il faut bien que quelqu’un monte sur le ring et dise: « Je suis fier d’être français. » Qu’il réponde à ceux qui condamnent la France pour ce qu’elle fut, ce qu’elle est, ce qu’elle sera: une criminelle devenue vieillerie décadente. Or nos princes, qui devraient la défendre, au lieu de pratiquer la boxe à la française, s’inspirent des lutteurs de sumo! Comment ne pas chanceler dans ces conditions? Et les procureurs de frapper fort. Ils exigent que la France reconnaisse qu’elle les opprime, qu’elle les torture, qu’elle les massacre. Seule coupable! Pas de héros dans ce pays! Renversons les statues, déchirons les légendes. Célébrons Trafalgar et Waterloo, et renions Austerlitz! Ils veulent que la France s’agenouille, baisse la tête, avoue, fasse repentance, reconnaisse ses crimes et, tondue, en robe de bure, se laisse couvrir d’insultes, de crachats, heureuse qu’on ne la « nique » qu’en chanson et qu’on ne la brûle que symboliquement chaque nuit! Il est temps de redresser la tête, de hausser la voix, de monter sur le ring… et de boxer à la française!
Deux ou trois choses à vous dire
Notre pays a encore une chance de recoller à la marche du monde et de retrouver son rang. La France a rendez-vous avec les autres, tous les autres, de l’Est à l’Ouest : il n’est pas trop tard pour faire de ce rendez-vous un moment de reconquête. Mais cela ne pourra se faire qu’à deux conditions. Il nous faudra d’abord accepter la nécessaire remise en cause que nous fuyons depuis tant d’années. Tracer ensemble un projet collectif dans lequel chacun se reconnaisse et par lequel chacun retrouve l’espoir. Ne pas se contenter de défendre ses anciennes conquêtes mais en préparer d’autres, ne pas se crisper sur ses avantages devenus caducs mais adapter ses exigences aux transformations de la planète, ne pas refuser la mondialisation mais s’en servir, la tordre vers des progrès nouveaux. Il nous faudra ensuite accepter de passer quelques années difficiles, mais nécessaires, comme l’ont fait tous nos partenaires.
L’amour est fou
Et si Alba revenait ? C’est la question que pose Aline à Marc, en tremblant. Elle a quarante-deux ans, Mars vingt-cinq, ils s’aiment, veulent un enfant. Lui-même est encore un enfant pour qui l’avenir n’est qu’un jeu virtuel, un passe-temps. Marc c’est un peu mon double, mon âme damnée, dans une autre vie. Il a perdu sa mère à dix-huit ans, sa première femme. Tous les jours il la perd un peu plus en se perdant lui-même. Il ne voit plus Cathy, sa petite sœur aveugle, il fuit Tim, l’éternel copain, il ne travaille pas. Il essaierait bien d’établir un dialogue avec son père, mais il est si peu naturel en face de lui. Alba c’est la jeunesse de Marc, une ancienne petite-amie, mais aussi la fille d’Aline. Elle a disparue depuis cinq ans sans motif apparent. Il se passerait quoi, si elle revenait, dans le cœur de Marc ? Elle appelle un matin. Tu m’as manqué, dit-elle. L’amour est fou.

