Michel Barnier
Atlas des risques majeurs – écologie, environnement, nature
Les pluies acides rongent le continent européen, la déforestation crée des cicatrices béantes en Russie, au Maghreb et en Amérique du Sud, les déchets s’accumulent aux lisières des mégalopoles occidentales comme au coeur des cités du tiers-monde, la bataille de l’eau est devenue un enjeu mondial. Sans compter les trous dans la couche d’ozone, les menaces qui pèsent sur la faune ou la flore et, risque suprême, le danger nucléaire sous toutes ses formes. Jamais ce tour du monde des risques majeurs n’avait été tenté, ni surtout mis en images, grâce à une centaine de cartes et de graphiques originaux. Au moment où les hommes prennent conscience qu’ils sont devenus les fossoyeurs de leur planète, cet Atlas des Risques majeurs dresse un constat aussi clair qu’accablant de leur conpable insouciance. Mais, en esquissant les scénaris de l’an 2000, Michel Barnier et son équipe nous invitent aussi à relever ce défi du prochain siècle.
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Le guerre des Bush
À Hollywood, les films d’action sont simples : il y a les gentils d’un côté et les méchants de l’autre. À Washington, et surtout depuis le 11 septembre 2001, c’est un peu la même chose… La « guerre contre le Mal » est à nos portes et les pays occidentaux jouent la valse-hésitation entre hégémonie américaine et paix à préserver. Or, évidemment, la réalité géopolitique est un peu plus complexe qu’un scénario de série B… C’est ce que nous prouve une fois de plus l’enquête d’Éric Laurent, grand reporter et spécialiste du Moyen-Orient. Laurent s’est intéressé de près aux affaires de la famille Bush dont les affaires l’ont menés du côté de l’Irak, de l’Arabie saoudite et de la famille Ben Laden, bien avant que celle-ci ne devienne l’ennemi à abattre dans la tête du petit dernier devenu président des États-Unis.
Wunderkind
Sofia, Bulgarie. Dans deux ans, le mur de Berlin s’effondrera, et le rideau de fer avec lui. Mais pour l’instant, c’est sous l’oppression du régime communiste que Konstantin, quinze ans, prodige du piano, tente de respirer. Intelligent et orgueilleux, sensible et cruel, Konstantin ajoute à la somme des paradoxes de l’adolescence les déchirements de l’artiste surdoué, balançant entre le désir brûlant d’être le meilleur et l’irrésistible tentation de l’échec et du danger. Ce livre résonne, souffle, chante, fracasse, virevolte et court, ralentit, s’emporte, c’est un concert, une rhapsodie. Dont on guette les variations comme autant de rebondissements. À travers cette écriture survoltée et ardente, Nikolai Grozni porte un regard vibrant sur cette période sombre, ce laminage. Et donne la mesure d’un talent époustouflant, véritablement virtuose.
Le Sacre
Il était donné pour mort, miné par cinq ans de cohabitation, largement dominé par Lionel Jospin. Détruit par des affaires à répétition et traqué par des juges qui ne dissimulaient même pas leur envie pressante de l’abattre. Tous en convenaient, à gauche comme à droite : l’aventure de Chirac était au bord de s’achever. Aujourd’hui ? Jamais aucun président de la République n’a disposé d’autant de pouvoirs. Aucun, depuis de Gaulle, n’a joué un rôle aussi décisif sur la scène internationale, jusqu’à apparaître comme le seul chef d’Etat qui puisse contester la toute-puissance américaine. Aucun n’a si complètement désarçonné une opposition de gauche réduite en miettes. Force est, une fois encore, de reconnaître la résurrection du phénix Chirac. Pourquoi s’est-on, et en particulier son adversaire Lionel Jospin, tant égaré sur la véritable nature de Jacques Chirac, au point de le faire si longtemps passer pour un « minable » en politique ?
Ludovic Morateur ou le plus que parfait
Ludovic Morateur est maître horloger de profession et perfectionniste de nature. Dans sa vie privée il note sur 20 ses femmes préférées. Dans sa vie professionnelle, il réagit par une crise de simplicité contre la complexité de ces montres toutes fières de pouvoir plonger à 800 mètres sous l’eau mais inaptes à donner clairement l’heure. En dépit de certaines mésaventures sentimentales ce PDG épris de perfection aura à peu près tout réussi dans sa vie. Sauf sa mort. Calculée, elle aussi, pourtant, de façon à lui éviter décrépitude et cancer, elle interviendra à l’heure de son choix… mais quelques secondes trop tôt – des secondes qui lui eussent fait des années. A travers le personnage de Ludovic Morateur, ce « plus que parfait » sans cesse aux prises avec une toute-puissante Organisation qui détraque les chemins de fer comme les femmes, c’est tout notre univers en proie au délire perfectionniste de la machine que Pierre Daninos étudie ici. Son premier roman depuis vingt ans.