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Bernard Charlot, Elisabeth Bautier, Jean-Yves Rochex
Ecole et savoir dans les banlieues… et ailleurs
Comment l’école est-elle vécue par les enfants des banlieues ? Quels rapports l’élève établit-il avec le savoir ? Pourquoi 37 des 71 collégiens d’une ZEP de Saint-Denis accèdent-ils à la classe de seconde ? C’est sur ces questions que s’ouvre une longue enquête de Bernard Charlot, professeur des sciences de l’éducation, et de son équipe de Paris VIII. Suivis sur plusieurs années, trois cents adolescents de Saint-Denis, Le Courneuve et Massy livrent un » bilan de savoir » et nous disent la cité, l’école, les pratiques des enseignants. Ces » histoires scolaires « , confrontées les unes aux autres, remettent en cause la fatalité de l’échec – ou de la réussite – chère aux théories du handicap socioculturel. Une synthèse à méditer pour les futurs enseignants, les acteurs de la formation continue et de l’action sociale.
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Le mal français
Le Mal français est un essai politique et sociologique d’Alain Peyrefitte publié à la fin de l’année 1976. Peyrefitte se demande dans l’introduction « pourquoi ce peuple vif, généreux, doué, fournit-il si souvent le spectacle de ses divisions et de son impuissance ? ». L’auteur s’insurge contre plusieurs maux français qui forment une sorte de maladie, un « Mal » français : les règles tatillonnes de l’administration, l’excès de bureaucratie, la centralisation, le manque de confiance des entrepreneurs, un État trop dirigiste, etc. Il souhaite de profondes réformes administratives, politiques et sociales, en fustigeant la « société bloquée » française et le pessimisme ambiant. Ce livre connaît un très grand succès de librairie, avec un million d’exemplaires vendus.
Ailleurs et autrement
Le présent volume rassemble une trentaine de textes très divers d’Annie Le Brun. Constitué d’une vingtaine de chroniques libres parues dans la Quinzaine littéraire entre 2001 et 2007 et d’une dizaine d’autres écrits (préfaces, contributions à des colloques et des catalogues d’exposition, etc.), Ailleurs et autrement balaie un spectre très large. Des observations sur la langue des médias (« Langue de stretch ») côtoient des réflexions sur l’alimentation (« Gastronomie : qui mange qui ? »), une tentative de réhabiliter des auteurs oubliés tels Éric Jourdan ou François-Paul Alibert (« De la noblesse d’amour ») alterne avec des attaques contre le « réalisme sexuel » et l’appauvrissement de nos horizons littéraires et culturels. Des expositions vues et des livres lus, souvent des rééditions d’oeuvres rares, alimentent une pensée en perpétuel mouvement qui s’intéresse autant à des figures comme José Bové (« La splendide nécessité du sabotage »), à la déforestation en Amazonie, la lingerie de Chantal Thomass ou encore les céréales transgéniques. Annie Le Brun puise le plus souvent ses références dans le surréalisme ou encore dans l’oeuvre d’Alfred Jarry pour mieux se moquer du ridicule de notre temps et s’insurger contre les insuffisances de notre société, et elle le fait avec un esprit critique aiguisé qui ne manque jamais d’humour. Son envie d’en découdre avecles modes intellectuelles de notre époque s’exprime avec panache, et ce petit volume devrait par conséquent ravir tous ses lecteurs.
La nuit, tous les vieux sont gris
La nuit, tous les vieux sont gris. C’est dire bien entendu qu’ils ne le sont pas, que c’est notre regard qui nous les fait voir identiques. Tous seniors puis tous séniles. Tous gais retraités puis tous réactionnaires, passifs, radins et radoteurs. Marqués par la dépendance, les troubles du comportement, les détériorations et déficits en tous genres. Et par l’ » Alzheimer « , cette maladie étrange dont on maîtrise mal le diagnostic et dont on ne connaît pas les causes. La nuit, tous les vieux sont gris. C’est dire qu’ils le deviennent, dans une société âgiste et inadaptée qui les conduit de plus en plus souvent à perdre la mémoire, la raison et le goût de vivre. Les vieux nous parlent. Ils nous apprennent qu’il est possible, moyennant certains aménagements, de bien vieillir. Dans son corps et surtout dans son esprit. Mais ils nous apprennent aussi que bien vieillir n’est socialement accessible qu’à une minorité d’entre eux… et d’entre nous. Et si nos vieux nous posaient simplement la question les voulons-nous vraiment vivants ?
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La Nomenklatura, ce mot inconnu jusqu’ici, sauf de quelques spécialistes, mérite de devenir aussi célèbre que le terme de Goulag. II désigne la classe des nouveaux privilégiés, cette aristocratie rouge qui dispose d’un pouvoir sans précédent dans l’Histoire, puisqu’elle est l’État lui-même. Elle s’est attribué d immenses et d’inaliénables privilèges (datchas et logements luxueux. limousines, chauffeurs, restaurants, boutiques, cliniques, centres de repos spéciaux et presque gratuits). Le récit évoqué à la fin de son livre par Voslensky dune journée dans la vie de Denis Ivanovitch, chef de secteur au Comité central du Parti communiste. nous donne tout autant envie de rire que de pleurer. Que ce livre nous dérange, qu’il nous interpelle dans toute sa vérité, qu’il nous oblige à pousser jusqu’au bout notre réflexion. Voilà qui n est pas banal et mérite que l’on y consacre quelque temps.

