Madge Swindells
Ecoute ce que dit le vent
En 1940, Marika Magos, enfant tchèque d’origine juive, a été exilée loin des siens, en Afrique du Sud. Malgré les traumatismes de la guerre, elle devient une jeune femme volontaire et courageuse. A dix-huit ans, elle part à Londres pour réaliser son rêve : devenir mannequin. Mais c’est aussi un pan de sa vie qu’elle cherche à laisser derrière elle. Les années passent. A force de travail acharné, le succès fait d’elle l’une des plus grandes stylistes d’Angleterre. Mais la réussite sociale ne suffit pas à combler Marika, qui a cru pouvoir vivre sans amour…
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Parvenu à l'heure des bilans, le narrateur, directeur d'hôpital, se souvient que, trente ans auparavant, on avait exhibé devant les étudiants, dans un amphithéâtre déjà vétuste, aujourd'hui disparu, sa mère, presque mourante, un écriteau sur la poitrine. Et d'autres souvenirs reviennent qui font affleurer quelques figures d'Argentins : Gabriel, le kinésithérapeute aveugle, Nicolas, le frère, et même Eva Perón, haranguant du haut d'un tracteur une foule de miséreux. Mais très vite, sur la scène de la mémoire, c'est l'extravagant M. Moralès qui s'impose. Ancien grand couturier, tour à tour avide d'absolu et succombant à l'abjection, il entraîne dans son sillage un cortège d'excentriques. Seul le souvenir de la mère, une femme aux yeux gris, pénétrée de la sagesse des humbles, revient apaiser le tumulte de la mémoire. Et les ombres, enfin, peuvent se dissiper.
Une vie
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