Valérie Valère
Eléonore
À partir d’un amour impossible d’une petite lycéenne pour un acteur de théâtre un peu raté, un peu trop beau, Valérie Valère a composé une tragédie bourgeoise, disséquée avec cruauté et humour. Ce roman inédit succède au Pavillon des enfants fous et à Obsession blanche. Livre parfois intitulé « La Goulue, Mémoire d’une insolente ». Valérie Valère a composé un chef d’œuvre de précision et de détresse. Eléonore progresse par tableaux – du père absent à la mère carnassière, de l’univers des acteurs à celui des profs -, à la façon d’une tragédie dont l’héroïne serait à la fois l’instrument et le censeur. Tragédie bourgeoise, disséquée avec cruauté et humour, et tragédie tout court, celle, poignante, d’une lycéenne qui pourrait ressembler à toutes les lycéennes du monde. La fascination de l’inéluctable, de l’abandon et de la mort, tous les grands thèmes qui hantent l’œuvre de Valérie Valère se retrouvent en contrepoint dans Eléonore, et nous rappellent la destinée exceptionnelle de cet auteure morte à 21 ans, un 18 décembre 1982, après une » vie » qui ressemble à un chemin de croix – anorexie et internement psychiatrique, solitude, dépression et drogue -, et après cinq années d’écriture obsessionnelle, ces milliers de pages dactylographiées qui forment une véritable passerelle.
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