Zoë Barnes
Ex-appeal
A l’époque, Gina et Matt étaient deux ados pleins de fougue : rebelles, rêvant de changer le monde, et persécutés par deux mères tyranniques à souhait, qui ont très brillamment su mettre fin à leur amourette, en faisant en sorte qu’ils ne se revoient jamais ! Quinze ans plus tard, Gina continue de penser que Matt était l’homme de sa vie. Aucun autre n’a réussi à soutenir la comparaison et elle espère secrètement retrouver un jour celui qu’elle idéalise tant. Mais à aucun moment, même dans ses rêves les plus fous, Gina n’avait pensé que Matt pourrait lui revenir accompagné – d’une ex-femme et de trois enfants… ! Et jamais, au grand jamais, elle n’aurait imaginé que le jeune garçon révolté de jadis aurait troqué ses idéaux contre une vie atrocement respectable. Pourquoi faut-il donc toujours que le prince charmant se transforme en crapaud?
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Tout en contournant le récif du Panthéon, je ruminais une question que je devais me poser mille et mille fois par la suite, une question que je sentais déjà familière à toutes mes fibres : « Allons! Qu'est-ce qu'il' y a encore? Qu'a-t-il encore inventé? » Oui, telle était la question qui, plus ou moins bien formulée, s'élevait du fond de mon coeur quand je voyais maman serrer les lèvres jusqu'à les vider de toute cou-leur, ou quand papa préludait en public à quelqu'une de ces colères théâtrales qui avaient fait, qui faisaient encore la terreur du clan.
La mare au diable
De son côté, l’homme du travail est trop accablé, trop malheureux et trop effrayé de l’avenir, pour jouir de la beauté des campagnes et des charmes de la vie rustique. Pour lui aussi les champs dorés, les belles prairies, les animaux superbes, représentent des sacs d’écus dont il n’aura qu’une faible part, insuffisante à ses besoins, et que, pourtant, il faut remplir, chaque année, ces sacs maudits, pour satisfaire le maître et payer le droit de vivre parcimonieusement et misérablement sur son domaine.
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Par un chaud dimanche d’été, près du bassin du port de l’Arsenal, sur le boulevard Bourdon, à Paris, deux promeneurs, Bouvard et Pécuchet, se rencontrent par hasard sur un banc public et font connaissance. Ils s’aperçoivent qu’ils ont eu tous deux l’idée d’écrire leur nom dans leur chapeau : « Alors ils se considérèrent. ». Tombés sous le charme l’un de l’autre, Bouvard et Pécuchet découvrent que non seulement ils exercent le même métier de copiste, mais qu’en plus ils ont les mêmes centres d’intérêts. S’ils le pouvaient, ils aimeraient vivre à la campagne.
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