Brigitte Wagneur
Fabliaux du Moyen-Age
Le Moyen Age, ses seigneurs et ses vilains, ses bourgeois et ses prêtres, ses mendiants et ses brigands… Le Moyen Age où troubadours et trouvères divertissent châtelains et bourgeois avec des histoires truculentes dans lesquelles coupables et victimes rivalisent de ruse, de roublardise… et de bêtise. Découvrez à votre tour ces histoires » du temps jadis « , dont la morale n’est pas toujours sauve.- Le texte intégral annoté de onze fabliaux- Des questionnaires au fil du texte- Des documents iconographiques exploités- Une présentation des auteurs et de leur époque- Un aperçu du genre du fabliau- Un groupement de textes : » Farces et attrapes à travers les siècles «
Vous aimerez aussi
Le médecin malgré lui
Sganarelle, le faiseur de fagots, est dans de beaux draps : voici que par une ruse vengeresse, sa femme le fait passer pour médecin. Le vieux Géronte, qui l'a fait mander pour guérir sa fille, semble perplexe face aux explications de ce docteur peu orthodoxe :
« Géronte – On ne peut pas mieux raisonner, sans doute. Il n'y a qu'une seule chose qui m'a choqué : c'est l'endroit du foie et du cœur. Il me semble que vous les placez autrement qu'ils ne sont; que le cœur est du côté gauche, et le foie du côté droit. Sganarelle – Oui, cela était autrefois ainsi; mais nous avons changé tout cela, et nous faisons maintenant la médecine d'une méthode toute nouvelle. » Les cocasseries perpétuelles de Sganarelle et son charabia scientifique suffisent à tromper la crédulité de la patiente et de son entourage, pour notre plus grand bonheur. Et, pour comble de l'ironie, le faux médecin a affaire à une fausse malade…
Prisons et paradis
Les textes qui composent Prisons et paradis s’articulent autour de trois éléments essentiels de la vie de Colette : les bêtes, libres ou enfermées ; le Midi de la France, que Colette a découvert tardivement et où elle aménage avec soin sa maison, « La Treille muscate », et son jardin – « O lumière ! Le mur, au voisinage de tant de feux, rougit comme une joue. Je sais maintenant ce qu’est le jardin provençal : c’est le jardin qui n’a besoin, pour surpasser tous les autres, que de fleurir en Provence » ; enfin l’Afrique du Nord, dans des récits où elle exalte la beauté des êtres et des paysages. On trouve en outre dans ce recueil diverses chroniques, ainsi que des portraits d’amis, de connaissances ou de célébrités : Mistinguett, Coco Chanel, Landru…
Le mariage de Figaro
Chef-d’œuvre du théâtre français et universel, la pièce est en effet considérée, par sa dénonciation des privilèges archaïques de la noblesse et plus particulièrement de l’aristocratie, comme l’un des signes avant-coureurs de la Révolution française, donc comme une œuvre politique et satire de la société inégalitaire et de la justice vénale d’Ancien Régime. Louis XVI la qualifia « d’exécrable, qui se joue de tout ce qui est respectable » et dont « la représentation ne pourrait qu’être une inconséquence fâcheuse, sauf si la Bastille était détruite ». On attribue au grand révolutionnaire Danton le verdict « Figaro a tué la noblesse ! », et à Napoléon la sentence : « C’est déjà la Révolution en action ! ».
Le Tartuffe
En laissant Tartuffe entrer dans sa maison, Orgon ne pouvait pas imaginer qu'il allait mettre en péril sa fortune, son honneur, son bonheur et l'unité de sa famille. Et pourtant, c'est bien à quoi travaille « l'imposteur », mais toujours à l'insu du maître de maison : si Tartuffe courtise la femme d'Orgon, c'est sous prétexte de l'entretenir de religion; s'il spolie ses enfants, c'est sous couvert de les remettre dans le droit chemin; s'il s'approprie les cordons de la bourse, c'est pour mieux organiser la dévotion familiale. Comment, dans ces conditions, Orgon aurait-il pu s'apercevoir de son aveuglement et donner au faux dévot la correction qu'il mérite? Avec Tartuffe, Molière livre une satire grinçante de toutes les hypocrisies, satire qui fait mouche et qui, 300 ans plus tard, reste toujours de mise : en témoignent les mises en scène modernes, qui se succèdent, collant à l'actualité, et le nom de Tartuffe qui est définitivement passé dans la langue comme synonyme d'hypocrite.