
Contes et récits fantastiques
Fables de vampires, histoires de doubles et de sortilèges, ce recueil évoque par bien des traits une taverne allemande d’Hoffmann, avec ses monstres inquiétants et ses fantômes grinçants. On y retrouve, en effet, les thèmes chers à la première génération romantique, et notamment sa fascination pour le fantastique venu d’Ecosse ou de Rhénanie. A ceci près, cependant, que Théophile Gautier imprime sa marque propre à cet univers trouble de la rêverie humaine : chaque récit reçoit un supplément d’angoisse et de surnaturel qui renforce sa dimension fantastique et l’agrémente d’un surcroît de mystère. L’un des proches de Théophile Gautier avait affirmé que «c’était peu de dire qu’il était superstitieux, il était la superstition même…» Ces Contes et récits fantastiques en sont la parfaite illustration. Derrière le bon vivant se cache en fait un homme taraudé par les sombres figures de l’irrationnel. A sa manière, peut-être, un devancier du Breton de Nadja, lequel dénonce la vanité de la conventionnelle opposition de la folie et de la raison qui se refuse à faire la part de l’irrationnel. Ce volume comprend : La Cafetière, Omphale, La Morte amoureuse, La Chaîne d’or ou l’Amant partagé, Une nuit de Cléopâtre, La Toison d’or, Le Pied de momie, Le Roi Candaule, Arria Marcella, Avatar, Jettatura.
Dix-neuf fables d’oiseaux
A partir de 7/8 ans – Voler fut, longtemps, le privilège des oiseaux et les hommes, depuis toujours, tentent de les imiter, sans jamais parvenir à se déplacer dans le ciel avec la même aisance. Ces fables, empruntées à la littérature populaire d’Europe, d’Asie et du Moyen-Orient, montrent des oiseaux moins écervelés qu’on le dit, et qui savent aussi jouer de malice pour berner et ridiculiser des animaux bien plus impressionnants qu’eux…
Contes
Il était une fois un roi et une reine, il était une fois une petite fille de village. Il suffit de cette clé magique pour que s’ouvre à nous le monde où paraissent tour à tour la belle au bois dormant, le petit chaperon rouge, la barbe bleue ou Cendrillon. Perrault puise dans le folklore ancien pour nous conter dans des récits courts et alertes des histoires qui nous éloignent délicieusement du monde, avant que la morale finale nous y reconduise. Des contes de fées ? Sans doute. Mais, autant que le merveilleux, ce qui nous enchante, c’est le naturel et la savante simplicité d’un art d’écrire qui, à chaque page, séduit notre imagination. D’abord parus séparément en 1694 et 1697, ce n’est qu’à la fin du XVIIIe siècle que les contes en vers et en prose seront réunis en un même volume, signe que l’engouement qu’ils avaient suscité du vivant de Perrault ne se démentait pas, en dépit du jugement sévère des gens de lettres, à l’époque des Lumières, pour ces puériles bagatelles. Mais le public le plus large demeurait fidèle à ces contes — et ce public, c’est aujourd’hui nous dont l’esprit d’enfance ne s’est pas perdu.
Kaseti le lièvre (Contes du Zaïre)
Méfiez-vous de Kaseti, ce lièvre rusé, trompeur et malicieux !
Tous les animaux vous le diront : n’a-t-il pas ridiculisé Ngozi-le-Léopard, humilié Nkima-le-Singe et même osé bafouer Nsimba-le-Lion, roi des animaux ?
Ce n’est pas parce que dans ces contes les animaux ressemblent étrangement aux êtres humains qu’ils doivent en prendre tous les travers !
Heureusement, ce misérable lièvre reçoit souvent la monnaie de sa pièce ; et, sous la farce, perce alors toute la sagesse transmise par une tradition orale plus que millénaire.
Guy de Maupassant est l’auteur de plus de trois cents contes. Ce recueil en présente dix-neuf, représentatifs du talent et de l’éclectisme de cet auteur. Contes parisiens, normands et fantastiques, ils nous parlent de vanité, de cupidité, d’amour contrarié, de dévotion et de libertinage, mais aussi de folie et du sentiment de peur. Grâce à son sens aigu de l’observation, Maupassant déroule ainsi sous nos yeux un tableau à la fois attachant, amusant et frémissant de la société française du XIXe siècle.
Zadig
Zadig est un conte oriental de 1748 sur la recherche du bonheur. La difficulté – et Voltaire nous le signifie dans un sourire – vient de ce que le bonheur ne dépend pas de nous seuls. Zadig, le héros, vertueux comme personne, sera ainsi amené à traverser des épreuves. Mais, si l’auteur retrace la destinée chaotique d’un personnage qui n’a pas ce qu’il mérite, la fin paraît heureuse cependant, comme dans tous les contes, et nous soulage… à moins que Voltaire ne se joue encore de nous.
Contes et légendes de Normandie
Près de l’embouchure du Couesnon, où les grèves dorées s’étendent à perte de vue, Satan et l’Archange Michel jouèrent d’un seul coup toutes les âmes du pays normand. Aux environs de Falaise, deux étranges Sarrazins habitèrent la caverne de Montjoie. Près des ruines du donjon de Mortain, le trou du Gobelin était une perpétuelle menace suspendue sur la tête des vilains garnements. A Honfleur, l’imagination d’un valet lui valut la conquête du château de Blancmesnil. L’imprenable Mont Saint Michel fut pourtant pris mais seulement quelques heures par un parti de Huguenots. Sur le mont Canisy, le marquis de Lassay fit construire en vingt-deux jours un château merveilleux et, le vingt-troisième jour, faillit mourir de dépit. Et puis, de siècle en siècle, sous les pommiers généreux ou dans l’ombre acidulée des fermes chaulées, on plaida, on chicana et l’on se fit des farces désopilantes… Voici toute la Normandie des Légendes, haute en couleurs, savoureuse, particulière, vigoureuse et toujours jeune et fraîche comme l’herbe drue de ses grasses prairies.
Nouveaux contes et proverbes limousins
Ces contes publiés dans le n°33 de Lemouzi (janvier 1970) et réédités dans le n°106 bis (mai 1988) : ils veulent saisir, au vif, l’âme populaire dans ses réactions naturelles, ses engouements, ses rejets instinctifs, ou sa grande naïveté qui, pureté ou force, souvent n’a d’égale qu’une ruse “finassière” prête à tromper le Démon… Marcelle Delpastre nous décrit le paysan dans son environnement réel, surtout au milieu de son héritage séculaire, la Civilisation occitane, dont, malgré tout, il opéra un sauvetage exemplaire. Ainsi, successivement, apparaissent las figuras d’en quauque temps (les figures d’autrefois) : le père Trentant, l’âne Barzaban, la Vendredi, les pauvres jeunes filles, les pauvres innocents, Sainte-Barbe, les pas si pauvres, ceux qui travaillaient, Chapeau-Blanc, le père Chatenet, le Buffant, Tassi et la Jeanne, Mirandou, Saquetaud, le Menuisier, la femme Macrem… Quant aux proverbes ou dictons, ils sont classés par thèmes principaux : religion, pronostics (calendrier et météorologie), personnages, endroits, famille, voisins, membres ou organes, médecine, bâtiments, mœurs et usages, animaux, argent… Dans “la religion” nous trouvons surtout la présence du Diable ! et des saints. Le vieux panthéisme conserve ici son empreinte. Cependant, l’homme, c’est le chrétien – et Dieu est toujours “lo Bon Dieu” bénévolent et miséricordieux : une fresque colorée où s’exprime le goût, un peu pervers mais incoercible, des inventions, des rythmes, des blasons populaires.
Fabliaux du Moyen-Age
Le Moyen Age, ses seigneurs et ses vilains, ses bourgeois et ses prêtres, ses mendiants et ses brigands… Le Moyen Age où troubadours et trouvères divertissent châtelains et bourgeois avec des histoires truculentes dans lesquelles coupables et victimes rivalisent de ruse, de roublardise… et de bêtise. Découvrez à votre tour ces histoires ” du temps jadis “, dont la morale n’est pas toujours sauve.- Le texte intégral annoté de onze fabliaux- Des questionnaires au fil du texte- Des documents iconographiques exploités- Une présentation des auteurs et de leur époque- Un aperçu du genre du fabliau- Un groupement de textes : ” Farces et attrapes à travers les siècles ”