Cécile Vargaftig
Frédérique
On apprend plein de trucs inutiles à l’école, mais vivre ensemble, ça personne pour vous donner des conseils. Pourtant c’est ce qu’il y a plus dur Et tout le monde fait comme si c’était naturel, C’est ça l’hypocrisie. On n’est pas des animaux. C’est pas naturel. Ce n’est pas que les organes génitaux c’est naturel que l’amour ça l’est aussi. A vingt-trois ans, Frédérique est dans le brouillard. Elle cherche, se cogne, s’écarte, tombe amoureuse sur un regard, se sauve, passe garçon à une fille, de l’acide au miel, d’un lit à l’autre, et se calme à la vodka. Elle s’enflamme, elle dégringole, elle se ramasse. Mais comme le dit Lola, dans la vie, l’important c’est de participer.
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Parvenu à l'heure des bilans, le narrateur, directeur d'hôpital, se souvient que, trente ans auparavant, on avait exhibé devant les étudiants, dans un amphithéâtre déjà vétuste, aujourd'hui disparu, sa mère, presque mourante, un écriteau sur la poitrine. Et d'autres souvenirs reviennent qui font affleurer quelques figures d'Argentins : Gabriel, le kinésithérapeute aveugle, Nicolas, le frère, et même Eva Perón, haranguant du haut d'un tracteur une foule de miséreux. Mais très vite, sur la scène de la mémoire, c'est l'extravagant M. Moralès qui s'impose. Ancien grand couturier, tour à tour avide d'absolu et succombant à l'abjection, il entraîne dans son sillage un cortège d'excentriques. Seul le souvenir de la mère, une femme aux yeux gris, pénétrée de la sagesse des humbles, revient apaiser le tumulte de la mémoire. Et les ombres, enfin, peuvent se dissiper.
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