- Home
- >
- Récit/Témoignage
- >
- Haagar
Jean-Pierre Renaud
Haagar
Ce récit présente une expérience limite des espaces a sphériques. Précipité d’une topologie lacanienne le système spatial et poétique institué ouvre à chacun ses emblaves : pratique de ceux qui s’emblent au bord du trou, et bravent sans détour l’accroche du corps à sa langue, réseaux de densités variées, décollement du leurre, abra-sion du sens, en intension ou extension selon les nécessités du vortex. Le style traverse les épisodes avec une sensualité de crampe nocturne, le ravissement direct subvertit toute tentative de savoir. Reste Haagar seul, sans psychologie ni réalité.
Vous aimerez aussi
Les réseaux d’Allah
Cet ouvrage, qui explore le maquis des filières islamistes en Europe, soutient qu’il n’y a pas de rupture entre les groupes islamiques visant à diffuser pacifiquement une foi rigoriste et les organisations terroristes. En France, martèle Antoine Sfeir, les Frères musulmans, les Tunisiens d’Al Nahda, le Tabligh pakistanais ou les wahhabites « poursuivent impunément leur action en faveur de la non-intégration », préparant le terrain pour les organisations violentes.
De carnets de campagne
Des municipales du mois de mars 2001, tout le monde retiendra que la droite a perdu la mairie de la capitale au profit d’un socialiste, Bertrand Delanoë. Comment cela a-t-il été rendu possible, après des lustres d’un pouvoir sans partage ? Bernard Bled, secrétaire général de la Ville de Paris sous Jean Tiberi (après avoir servi son prédécesseur Jacques Chirac), a vécu cette bataille en coulisses et l’a retracée au jour le jour, dans ses péripéties et rebondissements, sans esprit revanchard ni langue de bois. Ambitions forcenées, tractations, trahisons, traquenards sans vergogne ont évidemment concouru à cette défaite annoncée, tandis que les juges campaient aux portes de l’Elysée ou de l’Hôtel de Ville. Et la machine infernale de la désunion a poussé tibéristes et séguinistes à s’affronter jusqu’au bout sur le champ de ruines de leur duel fratricide, dont toute l’épopée est ici crûment restituée.
La Banque de la peur
La Coyote Investment : une banque d'affaires discrète établie au cœur de Londres. À sa tête, un Irakien au-dessus de tout soupçon. Telle est du moins la réputation de Nasir Hammoud. À voir la modestie de l'établissement, nul ne pourrait imaginer que, derrière ces murs, se brassent chaque jour des millions de dollars. Une « routine bancaire » qui a néanmoins valu à une employée de Hammoud d'être retrouvée assassinée. Sam Hoffman, consultant financier chargé par le mari de la victime de l'aider à identifier le meurtrier, n'est pas au bout de ses peines. Nasir Hammoud n'aime guère que l'on s'intéresse à ses affaires et à ses commanditaires. Pour lui, un Occidental trop curieux est un Occidental ? mort.
La rage au cœur
Ce qui caractérise le plus Ingrid Betancourt ? Son amour pour la Colombie et sa haine pour tous ceux qui la détruisent. La Rage au cœur se lirait presque comme un roman. Et pour cause : tous les ingrédients sont réunis. Jeune femme de bonne famille, avec des parents engagés dans la politique – son père était ministre de l'Éducation dans les années soixante-dix et sa mère a été élue député libéral dans les années quatre-vingt –, elle suit leur chemin en abandonnant un premier mari pour se donner entièrement à son pays. Son cheval de bataille : la corruption, dans un pays où les narcotrafiquants sont rois et où les politiciens sont pour la plupart achetés. Pleine d'idéaux qui confinent parfois à la naïveté, elle raconte ici toutes ces années de lutte. De ses premiers succès électoraux où elle avait pris pour emblème le préservatif « avec Ingrid, vous êtes bien protégés » aux années noires où elle dut se séparer des ses enfants, cédant à des menaces de mort.