Claire Fourier
Je vais tuer mon mari…
Une crise. Une femme obstinée à sourire à la vie se révolte contre son austère mari et s’enfuit. Dans son bagage, un cahier, un crayon, la préméditation d’un crime. Seule dans un studio, elle tient le journal de sa fugue. Mon mari, je vais le tuer ! Pourquoi, comment, quand ? Au fil des jours l’exaspération refluant, et la mère mêlant son grain de sel, la volonté s’amollit. Si je me tuais plutôt ? Oui, mais. Il y a eu un amant, un jardin, des instants lumineux ; il pourrait y en avoir encore. Si je mettais à mort l’écriture ? Dans un mouvement pendulaire, Anna fait le tour de son malheur — celui de bien des femmes. Et rentre au bercail, exorcisée. Elle n’a pas rendu à l’homme un coup de couteau pour les milliers de coups d’épingle. Le crime est consommé mentalement. La fugue fut saine. Anna revient détendue et fraîche.
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L’Anneau d’améthyste est un roman d’Anatole France publié en 1899. Il fait partie de l’Histoire Contemporaine, tétralogie dont il constitue le troisième volet. Ce roman poursuit l’histoire de M. Bergeret ainsi que la candidature de l’abbé Guitrel à l’évêché de Tourcoing, ces deux thèmes ayant été entamés dès le premier livre de la tétralogie, L’Orme du mail. Les personnages sont pour la plupart présents dès ce premier livre et l’auteur ne redonne pas d’explication par la suite sur leur histoire. Le roman se situe en pleine affaire Dreyfus.
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Une vie
Jeanne, fille unique très choyée du baron et de la baronne Le Perthuis des Vauds, avait tout pour être heureuse. Son mariage avec Julien de Lamare, rustre et avare, se révélera une catastrophe. Sa vie sera une suite d'épreuves et de désillusions.
Ce roman, le premier de Guy de Maupassant, est une peinture remarquable des moeurs provinciales de la Normandie du XIXe siècle: hobereaux, domestiques, paysans sont décrits avec beaucoup de réalisme.
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Parvenu à l'heure des bilans, le narrateur, directeur d'hôpital, se souvient que, trente ans auparavant, on avait exhibé devant les étudiants, dans un amphithéâtre déjà vétuste, aujourd'hui disparu, sa mère, presque mourante, un écriteau sur la poitrine. Et d'autres souvenirs reviennent qui font affleurer quelques figures d'Argentins : Gabriel, le kinésithérapeute aveugle, Nicolas, le frère, et même Eva Perón, haranguant du haut d'un tracteur une foule de miséreux. Mais très vite, sur la scène de la mémoire, c'est l'extravagant M. Moralès qui s'impose. Ancien grand couturier, tour à tour avide d'absolu et succombant à l'abjection, il entraîne dans son sillage un cortège d'excentriques. Seul le souvenir de la mère, une femme aux yeux gris, pénétrée de la sagesse des humbles, revient apaiser le tumulte de la mémoire. Et les ombres, enfin, peuvent se dissiper.

