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René Mauriès
Jean-Baptiste Doumeng
Sa fortune est due pour l’essentiel au commerce qu’il a développé avec les pays du bloc de l’Est pendant la période de la guerre froide. Il est l’un des seuls hommes d’affaires, avec Armand Hammer, à disposer d’un bureau à Moscou malgré la présence du rideau de fer. Fort en gueule et doté d’une faconde truculente, il a contrôlé de facto et indépendamment du pouvoir politique la totalité du commerce agro-alimentaire entre la France et l’URSS des années 1960 à 1981, date à laquelle l’arrivée d’Édith Cresson au ministère de l’Agriculture a marqué le début de la reprise en main par l’État de ces échanges commerciaux. À sa mort, en 1987, son groupe pèse 30 milliards de francs, soit 4,5 milliards d’euros.
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