
Staline
L’ancien séminariste géorgien Joseph Djougachvili, devenu tour à tour conspirateur, révolutionnaire, apparatchik et despote sanguinaire, n’avait rien a priori d’un homme de guerre. Depuis les actions séditieuses au Caucase jusqu’aux grandes manoeuvres de la guerre civile, ses incursions dans le domaine militaire ont été généralement calamiteuses, et ses purges des années trente se sont avérées plus dévastatrices pour le commandement des forces armées que n’importe quel conflit dans l’histoire du monde. D’où vient dès lors que ce « communiste habillé en maréchal » ait pu sortir en grand vainqueur de la Seconde Guerre mondiale ? Par un récit accompagné de nombreuses photographies, cartes et illustrations, on mesurera combien la ruse, la propagande et la terreur peuvent suppléer à l’aveuglement diplomatique et à l’amateurisme stratégique.
La mort debout
» Je suis mort debout, l’année de mes trente-cinq ans, un 11 novembre, mort debout tel un petit soldat au champ d’honneur, dans le stade Lansdowne Road, à Dublin. Ce jour-là, ma carrière de joueur de rugby s’est arrêtée dans cet antre magique qui m’avait fait roi, dix ans plus tôt. J’avais pourtant tout programmé, tout anticipé : l’heure, le jour et le lieu de cette première mort. La seule chose que je n’avais pas envisagée, c’était que le monde s’écroulerait sous mes pieds… J’ai senti ce jour-là que ce ne serait pas le match de ma vie que j’allais devoir livrer, mais celui de toute une existence, une existence que je ne connaissais pas encore. » Denis, le héros de ce livre – roman ou autobiographie ? -, n’a vécu jusque-là que pour sa passion. Comment se reconstruire quand les lumières s’éteignent, quand les regards ne sont plus braqués sur vous et que vous retombez dans l’anonymat ? Un long chemin l’attend à la recherche de lui-même. Une histoire forte et douloureuse : celle de tous les individus qui ont été, un temps, sous le feu des projecteurs et qui se retrouvent, un jour, face à eux-mêmes.
Une autobiographie
« Le Pakistan n’est pas un pays comme les autres, et ma vie n’a pas été une vie ordinaire : mon père et mes deux frères ont été assassinés. Ma mère, mon mari et moi-même avons tous été emprisonnés. J’ai passé de longues années en exil. Malgré tant de revers et de souffrances, je suis une femme heureuse, parce que j’ai réussi à ouvrir une brèche dans le bastion de la tradition en devenant la première femme du monde musulman nommée au poste de Premier ministre. » Londres, avril 2007.
Les derniers jours de Staline
Joseph Staline s’éteint en mars 1953 au terme d’une agonie interminable digne d’une tragédie shakespearienne. Le Vojd a tellement dominé la vie du pays que sa mort soulève une immense vague de chagrin et désoriente beaucoup de monde. Le Kremlin est alors hanté de sourdes craintes d’une nouvelle purge contre des membres de son présidium. Les tensions avec l’Ouest sont de plus en plus alarmantes : après trois années de combats, la guerre de Corée se poursuit sans répit, tandis que les armées américaines et soviétiques se font face dans une Allemagne divisée. À cette même période, au mois de janvier, une nouvelle administration américaine, conduite par le président Dwight D. Eisenhower et le secrétaire d’État John Foster Dulles, prend ses fonctions avec l’intention de « refouler » le communisme, pour se retrouver en fait aussitôt confrontée aux héritiers de Staline et à une série de réformes inattendues.
Ce livre s’ouvre sur le récit de ses dernières heures – avec la description des scènes dantesques de ses funérailles, en présence des partis frères – et remonte dans le temps jusqu’au 19e Congrès du Parti, en octobre 1952, quand le « Petit Père des peuples » prononce son dernier discours en public. Puis il aborde l’hiver 1952-1953, qui voit éclater l’affaire des médecins et se déployer une vaste campagne contre les Juifs d’URSS. Ensuite, il explore la manière dont la presse soviétique et américaine couvre sa disparition et les réactions de la nouvelle administration Eisenhower aux changements dramatiques que traverse Moscou. Car la mort de Staline ouvre une lutte finale pour le pouvoir, qui se conclut sur l’arrestation de celui qui fut longtemps le chef de la sécurité du dictateur, Lavrenti Beria, en juin 1953, point final de ce grand livre.
Joshua Rubenstein mêle avec rigueur et d’une plume alerte l’analyse géopolitique, le récit dramatique des événements, la chronique des individus et le sens du contrechamp, afin d’éclairer cet événement capital qui a changé l’histoire du monde.
Dear Henry
Dear Henry a disparu un jour mystérieusement. Quand il réapparut, le monde entier apprit avec stupeur qu’il était allé à PEKIN préparer le voyage en Chine du Président Nixon.
Cette extraordinaire mission d’Henry Kissinger, en Juillet 1971, une femme faillit en être, en secret, la victime.
Le témoignage qu’apporte l’auteur est à la fois un remarquable document d’actualité et un roman passionnant. Danielle Hunubelle trace d’Henry Kissinger un portrait fascinant, le plus fouillé sans doute de tous ceux qui ont été décrits.
Mais cet ouvrage est aussi un cri, celui d’une femme aimante et blessée, dont l’aveu touchera le coeur de toutes les femmes.
Staline
À l’âge de 15 ans, Jean Benoît entre à l’École des beaux-arts de Québec. En 1942, il s’installe à Montréal et, toujours aux Beaux-arts, suit le cours d’Alfred Pellan qui l’initie, dès 1943, aux Manifestes du Surréalisme et au jeu du cadavre exquis. Sous le pseudonyme « Je Anonyme », il signe le manifeste Prisme d’yeux (1948). Avec son épouse, l’artiste Mimi Parent, il part, en 1948, pour Paris et y rencontre André Breton en 1959. C’est à Paris qu’il suivra les cours en ethnologie au Musée de l’Homme qui l’inciteront à aller à la rencontre des arts premiers, surtout en Océanie avec Pierre Langlois, dès 1967.
Voyage à Pitchipoi
Voyage à Pitchipoï raconte la tragédie d’une famille juive, en France, pendant la guerre. En 1942, l’auteur de ce livre avait six ans. Sa famille fut arrêtée, par des gendarmes allemands et français, et déportée. Le narrateur et sa petite sœur furent d’abord confiés à des voisins jusqu’à ce que le maire du village fasse appliquer la décision du capitaine SS, Commandeur de la région et responsable des mesures de répression antisémite : « L’accueil d’enfants juifs dans des familles françaises est indésirable et ne sera autorisé en aucun cas. » Les deux enfants furent alors enfermés dans une prison, puis transférés au camp de Drancy, où la petite fille tomba malade par malnutrition. Sortis miraculeusement du camp, ils retrouvèrent quelques mois plus tard leur mère qui avait réussi à s’échapper lors de son arrestation et n’avait pas été reprise, malgré les portes qui s’étaient souvent fermées lorsqu’elle avait demandé de l’aide. Après des mois de vie clandestine, à la Libération, ils revinrent dans leur maison vide et abandonnée. Ils ne reverront jamais leur père.
Laurent le magnifique
Prince modèle de la Renaissance, Laurent le Magnifique donne le ton à l’Europe civilisée de la fin du XV° siècle. Homme politique, il dispose à Florence de tous les pouvoirs sous l’apparence d’institutions républicaines habilement vidées de leur contenu. Banquier, il impose sa volonté aux souverains du monde en utilisant l’arme de l’argent par l’intermédiaire d’une société financière à développement multinational. Protecteur des arts et des lettres, il encourage la magnifique floraison de l’Humanisme et de la Renaissance qui font de l’Italie le moteur de l’Occident à l’aube des temps modernes. Cette réussite est obtenue à travers des drames, les révoltes sociales de la misère et de l’ambition qui ont permis aux ancêtres de Laurent de bâtir leur fortune. Lui-même forge sa toute puissance dans la répression de la sanglante conjuration des Pazzi. Mais le succès politique a pour cor(r)*olaire la ruine financière : la crise frappe de plein fouet la banque Médicis. Laurent déploie alors son génie d’homme d’Etat. Il établit la paix dans une Italie déchirée par la cupidité des princes, le népotisme des papes et les intrigues des dynasties étrangères dont il réussit à éviter l’intervention. Mais Laurent est aussi un merveilleux poète. Ses œuvres d’une extrême variété révèlent un tempérament amoureux, une fraîcheur d’âme, une angoisse de l’être qui aujourd’hui encore nous touchent profondément. Unissant la quête du bonheur platonicien et les exigences chrétiennes, il reflète le génie d’un temps qui sut mettre en images, sous le pinceau de Ghirlandaio et de Botticelli, la douceur et le charme des heures les plus fragiles de la vie.
Le Sénégal au cœur
La profession de foi du Président de la République du Sénégal. Accablée par trois siècles d’esclavage, humiliée durant la longue nuit coloniale, bousculée par les drames de la décolonisation, l’Afrique est en passe de devenir un acteur majeur du XXIe siècle. Macky Sall est l’un de ceux qui incarnent et qui symbolisent le mieux cette renaissance. Il appartient à cette génération qui doit affronter les nouveaux défis du continent dans un contexte de changements politiques, sociaux, économiques et climatiques de très grande ampleur. Rien ne prédestinait cet enfant du Fouta et du Sine à accéder à cette charge suprême. Ingénieur géologue de formation, il a mis au service du Sénégal la même détermination que dans sa vie personnelle. Au terme de son premier mandat en sa qualité de président de la République, et à la veille d’une élection présidentielle, cet homme de conviction et de fidélité délivre, dans cet ouvrage, ses vérités sur sa foi, son engagement et son action en faveur du Sénégal.
Le temps des décisions 2008-2013
Après sa participation à l’élection présidentielle de 2008, Hillary Rodham Clinton s’attendait à reprendre son siège de sénatrice de New York. A sa grande surprise, son ancien rival dans la course à l’investiture démocrate, Barack Obama, lui a demandé de devenir sa secrétaire d’Etat. Dans ce livre, elle raconte les quatre années qui ont suivi, extraordinaires et historiques, les décisions qu’elle et ses collègues ont dû prendre, et nous explique en quoi cette expérience a façonné sa vision de l’avenir.
Mgr. Hyacinthe Thiandoum, à force de foi
La vie et le ministère du cardinal Thiandoum méritent d’être perpétués dans les mémoires, parce qu’ils révèlent le destin d’un témoin privilégié et d’un acteur de premier rang dans une période déterminante de la vie du Sénégal et des autres nations africaines, de la vie de l’Eglise au Sénégal, en Afrique et dans le monde. Ordonné prêtre en 1949 et évêque en 1962, décédé en 2004, il aura exercé son ministère sacerdotal et épiscopal, durant cette seconde moitié du XXè siècle qui a été pour l’Afrique une période de mutations importantes.
Jackson
Trois noms dominent tous les autres au panthéon de la musique pop: Elvis Presley, les Beatles – et Michael Jackson. Tous ont été les victimes d’une célébrité immense, de tragédies personnelles et d’une mort précoce. Elvis est parti à 42 ans, John Lennon a été assassiné à 40 ans, et Jackson a fini de s’autodétruire à 50 ans. Sans conteste l’artiste de divertissement le plus complet de l’ère moderne, Jackson a incarné la gloire dans tout son paradoxe: chanteur, danseur, et compositeur exceptionnellement doué, son talent hors norme fut à la mesure de sa solitude, de son excentricité et d’une égomanie entretenue par son statut de roi de la culture populaire.
Le travail à la vitesse de la pensée
Quand l’entrepreneur mondial numéro 1 donne sa vision du fonctionnement de l’entreprise de demain. Dans les dix années à venir, l’entreprise va connaître plus de changements qu’au cours du demi-siècle passé. Ces changements sont la conséquence d’une idée aussi simple que stupéfiante : la circulation de l’information numérisée. L’ère de l’information a commencé il y a près de trente ans mais, parce qu’aujourd’hui l’information circule essentiellement sous forme de papier, le fonctionnement de l’entreprise n’a pas encore vraiment changé. Maintenant, pour la première fois, toutes sortes d’informations – des chiffres, du texte, du son, des images – peuvent être numérisées et enregistrées, traitées et transmises par des ordinateurs. Pour la première fois, le matériel informatique et les logiciels sont accessibles à tous. D’ici à dix ans, tout le monde utilisera des ordinateurs personnels au bureau et à la maison, tout le monde sera relié à Internet. D’ici à dix ans, tout sera numérique. Pour prospérer à l’âge du tout-numérique, l’entreprise doit se doter d’une nouvelle infrastructure, une sorte de système nerveux. Le but de ce livre est de décrire ce système nerveux – et de montrer comment il va transformer le monde du travail.
Intercalé
Dans cette autobiographie, Pierre Villepreux nous emmène au fil du temps le long de sa carrière exemplaire et aborde aussi avec acuité et sans concessions, les différents entraîneurs qui l’ont suivi à la tête de l’équipe de France depuis 2000.
Dans cette autobiographie, Pierre Villepreux nous emmène au fil du temps le long de sa carrière exemplaire et de ses plus grands moments de joueur et d’entraîneur. Il ne se limite pas à sa carrière de haut niveau : sa jeunesse et ses premiers souvenirs rugbystiques à l’âge de 7 ans, son adolescence loin de sa famille à Egletons puis à Brive ainsi que son métier d’éducateur Cette autobiographie nous fait revivre le rugby d’une époque, et les valeurs, qui ont rendu ce sport aussi populaire. Il aborde aussi avec acuité et sans concessions, les différents entraîneurs qui l’ont suivi à la tête de l’équipe de France depuis 2000. Il porte un regard lucide sur l’ère Laporte et le rugby d’aujourd’hui dont il continue d’être proche en tant que membre de la direction technique national. Enfin, à travers de nombreuses anecdotes, il nous raconte aussi ce que lui a apporté le rugby en dehors du terrain avec une multitude de rencontres et d’instants qu’il ne se lasse pas d’évoquer.
Il m’a volé ma vie
« Une heure, déjà, que le compte à rebours a débuté. Je me dépêche de faire mon repassage. Après, j’aurai trop mal. — Trente minutes ! J’ai encore mal au crâne des coups d’hier. — Dix minutes ! Je prends mon fils dans les bras pour aller le coucher. Je ne veux pas que mon bébé sente ma peur. yassine a mis de la musique pour couvrir le bruit.
— Viens là ! Trois pas. — Mets les bras le long du corps ! J’ai l’impression que mon cœur va exploser. Une claque, deux, puis les coups de poing. Quand je tombe, il passe aux coups de pied. — Je t’en supplie, arrête ! J’essaie de me protéger comme je peux, roulée en boule. » Ces scènes de violence, répétées et programmées, Morgane Seliman les a subies pendant quatre ans. Aujourd’hui, avec courage, elle témoigne de ce cauchemar quotidien, mais aussi de la difficulté de partir, de s’éloigner, d’oublier et de se reconstruire. Un témoignage rare sur les violences conjugales et les mécanismes de l’emprise psychologique. En France, chaque année, plus de 200 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles.
Soufi libéral, prince de l’islam, héros de la résistance algérienne, Abd el-Kader fut aussi un franc-maçon favorable au progrès. En cela, il reste une énigme de l’histoire. Alors que le monde musulman préfère nier son affiliation à la maçonnerie, Thierry Zarcone démêle le vrai du faux et revisite, à la lueur de nouvelles sources arabes et occidentales , l’histoire secrète de l’émir et le rôle joué par son fils aîné et ses descendants dans la construction d’un mythe. Car si le souvenir de Abd el-Kader a perduré dans la confidence de certaines loges du Caire, de Tunis, de Dakar et de Paris qui portent son nom, son grand retour dans le débat sur l’islam de France, le Jihadsime ou la laïcité nous engage à découvrir l’homme derrière le mystère
Youssou N’dour – Le griot planétaire
Parmi les rares musiciens africains qui ont émergé sur la scène internationale, le Sénégalais Youssou N’dour occupe une place à part. D abord il est le seul qui a su devenir une star mondiale sans émigrer. «You», comme l appellent familièrement tous ses compatriotes, vit à Dakar, sa ville chérie, où il est né. Youssou N’dour, avant tout un chanteur traditionnel, est l héritier par sa mère d une fameuse dynastie de «griots» et profondément enraciné dans plusieurs cultures du Sénégal : peule, toucouleure, wolofe… Célébré dès son enfance pour ses qualités vocales, Youssou est devenu l un des chanteurs favoris des grands orchestres dakarois dans les clubs luxueux fréquentés par les élites locales. Puis il s est distingué en délaissant leurs genres favoris jazz et salsa pour faire la promotion d un style sénégalais : le Mbalax des Wolofs. Avec son orchestre «Super Étoile», Youssou a fait le tour du monde, gagné des disques d or, côtoyé des rock stars comme Peter Gabriel, Higelin ou Paul Simon, mais sans jamais s éloigner de ses racines. Au lieu de capitaliser individuellement son succès, Youssou N’dour a fait de sa musique une véritable entreprise nationale au service de nombreuses initiatives humanitaires panafricaines. Ce livre raconte une histoire exceptionnelle : celle d un grand artiste du Tiers-Monde, d un illettré devenu par son seul génie musical l un des principaux porte-parole de l Afrique contemporaine.
Camille, mon envolée
Dans les semaines qui ont suivi la mort de sa fille Camille, 16 ans, emportée une veille de Noël après quatre jours d’une fièvre sidérante, Sophie Daull a commencé à écrire.
Écrire pour ne pas oublier Camille, son regard « franc, droit, lumineux », les moments de complicité, les engueulades, les fous rires; l’après, le vide, l’organisation des adieux, les ados qu’il faut consoler, les autres dont les gestes apaisent… Écrire pour rester debout, pour vivre quelques heures chaque jour en compagnie de l’enfant disparue, pour endiguer le raz de marée des pensées menaçantes.
Loin d’être l’épanchement d’une mère endeuillée ou un mausolée – puisque l’humour n’y perd pas ses droits –, ce texte est le roman d’une résistance à l’insupportable, où l’agencement des mots tient lieu de programme de survie: « la fabrication d’un belvédère d’où Camille et moi pouvons encore, radieuses, contempler le monde ».
« Dans les jours d’après, nous distribuerons tes soixante-dix-sept peluches, une par une ou deux par deux, à des fossés dans les campagnes, à des clairières, à des rochers. C’est joli, ces ours, ces lapins, ces petits chats abandonnés sur les tapis de mousse, prenant la pluie sous les marguerites. »
Jacques Vingtras – Tome 2 – Le bachelier
«Je cherche à devenir dans la mesure de mes forces le porte-voix et le porte-drapeau des insoumis. Cette idée veille à mon chevet depuis les premières heures libres de ma jeunesse. Le soir, quand je rentre dans mon trou, elle est là qui me regarde depuis des années, comme un chien qui attend un signe pour hurler et mordre.»
Jacques Vingtras – Tome 1 – L’enfant
Fils d’un professeur de collège méprisé et d’une paysanne bornée, jules Vallès raconte : « Ma mère dit qu’il ne faut pas gâter les enfants et elle me fouette tous les matins. Quand elle n’a pas le temps le matin, c’est pour midi et rarement plus tard que quatre heures. » Cette enfance ratée, son engagement politique pour créer un monde meilleur, l’insurrection de la Commune, Jules Vallès les évoqua, à la fin de sa vie, dans une trilogie : L’Enfant, Le Bachelier et L’Insurgé. La langue de jules Vallès est extrêmement moderne. Pourtant l’histoire de jacques Vingtras fut écrite en 1875 et c’est celle des mal-aimés de tous les temps.
Mes saisons avec Joseph Kessel
Été 1949. Joseph Kessel est alors le monstre sacré par excellence. Grand reporter, romancier à succès, aventurier des nuits parisiennes, l’auteur du Chant des partisans n’en demeure pas moins un homme complexe, fragile même, sous ses apparences de colosse. Silvain Reiner, lui, n’est rien. Il a survécu, plutôt mal que bien à la guerre, et n’a qu’une seule raison de vivre : l’écriture. Entre ces deux écrivains naîtra une amitié que Silvain Reiner restitue dans un récit sans complaisance aucune pour l’ogre qui le dévora de générosité. Entre deux visites à Jef, Silvain Reiner errait en piéton sarcastique dans un Saint-Germain-des-Prés où poètes, peintres et prétendus artistes brûlaient dans les bistrots leurs seuls biens : du temps et des illusions à la pelle. Arthur Adamov, Maurice Druon, René Julliard, André Schwarzbart, Georges Arnaud, Albert Cossery, Jacques Audiberti et bien d’autres personnages du monde littéraire apparaissent dans ce texte méchant à souhait. Le rire est ici un passeport pour une époque où vivre ne signifiait pas encore consommer.
Souvenirs souvenirs …
» Je serai journaliste « , se promet très tôt la jeune provinciale de Périgueux. Pourquoi ce métier ? Par goût de l’écriture ? Pour partir en reportage et raconter le monde ? Non, pour être libre.
Après une enfance heureuse au sein d’une famille aimante et protectrice, Catherine Nay accomplit peu après son arrivée à Paris un rêve qui fut celui de tous les journalistes débutants dans les années 1960 : entrer à L’Express, la meilleure école de presse à cette époque, sous la double houlette de Jean-Jacques Servan-Schreiber et, surtout, de Françoise Giroud. Elle y trouve une sorte de seconde famille. La figure de Françoise Giroud, dont elle nous révèle ici des aspects inattendus, domine ces années. Elle incarne pour elle un modèle à la fois d’observatrice des moeurs de son temps et de femme de caractère.
Catherine Nay a obéi dans sa propre existence à ce même désir de liberté et d’indépendance. Elle évoque ici pour la première fois sa rencontre en 1968 avec l’un des grands acteurs de la Ve République, Albin Chalandon, resté cinquante ans plus tard le grand amour de sa vie.
Devenue familière des coulisses du monde politique, elle nous offre dans le premier volume de ses mémoires, entre portraits à vif et anecdotes savoureuses, un récit original et perspicace, plein d’humour, d’intelligence et de vivacité, des règnes successifs de Pompidou, Giscard et Mitterrand, jusqu’à l’élection de Jacques Chirac, une chronique intime de cet univers de passions où s’affrontent des personnages hors normes dont elle recueille les confidences, décrypte les facettes les plus secrètes ou les mieux dissimulées.
Sous le regard de cette enquêtrice aguerrie, le pouvoir apparaît tel qu’il est, avec ses rites, ses pratiques, ses grandes et petites rivalités : une comédie romanesque faite de sensibilités particulières, par-delà les idées et les convictions. Catherine Nay la raconte sans cacher ses coups de cœur ni ses partis pris.
Librement !
…ou tu porteras mon deuil
Par les auteurs de Paris brûle-t-il ? O Jérusalem, Cette nuit la liberté. Le cinquième cavalier. De la guerre civile aux derniers jours de Franco, » un extraordinaire portrait de l’Espagne à travers le bouleversant destin d’un misérable orphelin devenu milliardaire.
Robert Badinter
A quinze ans, R. Badinter décide de consacrer sa vie à la justice et aux droits de l’homme. Avocat et militant pour l’abolition de la peine de mort, il est garde des Sceaux lorsqu’une loi met fin à la peine capitale en 1981. Cette biographie retrace son parcours d’homme de gauche et son militantisme.
En direct du couloir de la mort
Dans les prisons américaines, plus de 3000 condamnés à mort, dont de très nombreux Afro-Américains, attendent aujourd’hui, dans des conditions souvent inhumaines, leur exécution. C’est la terrible réalité que vit depuis 1982 un de ces hommes en sursis, et qu’il raconte dans ce livre poignant, publié pour la première fois en 1995. Accusé de l’assassinat d’un policier blanc, Mumia Abu-Jamal refuse de se laisser briser : il décrit l’enfer quotidien du » couloir de la mort » et l’usage systématique des techniques d’isolement et d’humiliation, qui constituent une véritable forme de torture high tech. Parce qu’il est noir, journaliste, ancien membre du Black Panther Party et toujours militant, Mumia Abu-Jamal s’est attiré la haine de la police et de certains représentants du système politique et judiciaire américain. Tous les juristes indépendants s’accordent à reconnaître en son procès une caricature de justice. Son témoignage est un plaidoyer contre la peine de mort, la dégradation des êtres humains et la restriction de la liberté d’expression dans la plus grande démocratie occidentale.
L’Afrique en Kimono
Loin de la nippophobie galopante actuelle. Loin de l’afro-pessimisme fonctionnel au nom de la proximité culturelle avec les pays frères de l’Europe de l’Est. Loin de cette africanophobie utilitaire qui proclame : le Kosovo plutôt que le Togo ou le Congo, l’Azerbaïdjan plutôt qu’Abidjan, le Kurdistan plutôt que le Soudan, la Roumanie ou l’Albanie plutôt que la Tanzanie, la Bulgarie plutôt que l’Algérie, L’Afrique en kimono sonne le glas des mystifications confortables et séculaires sur le développement et des discours convenus sur la faillite du Continent africain. À l’heure des bilans du siècle, le moment est venu de remettre certaines idées à l’endroit. Alors banzaï : l’Afrique à la japonaise et Madagascar, la Grande Ile de l’Océan Indien à l’ère du sabre ! Thèse iconoclaste qui n’est qu’un retour au feu des origines. Ce livre original et brillant exhume les articles prophétiques de Ravelojoana, le fondateur du nationalisme moderne malgache faisant l’éloge dès 1913 de la Révolution Meiji de 1868, de l’empire du Soleil Levant et du modèle japonais de développement. Ces documents troublants et fascinants d’une valeur historique exceptionnelle pulvérisent les idées reçues. Sortir de la dictature ? Sortir du communisme ? Vaut mieux par le haut que par le bas : par le sommet du mont Fuji-Yama, par le Japon ! Et peu importe que le Japon soit la grande blessure narcissique de l’Occident. Car ce qui compte, c’est l’universalisme intégral. Adieu la Modernité Polaroid !… Livre manifeste de la première génération post-coloniale, document d’intervention, bref essai de réflexion stratégique et peut-être même un livre prophétique pour l’an 2000 : L’Afrique en kimono. Mais comment dit-on L’Afrique en kimono en japonais : Afrika o kita kimono. La fin du protocole compassionnel.
A Stamboul avec Pierre Loti
Pierre Loti de son nom d’écrivain, Jules Viaud pour l’état civil, continue de faire couler beaucoup d’encre, lui qui a tant aimé la Turquie et son peuple. Son sixième et avant-dernier séjour à Istanbul a lieu en 1910, après son admission à la retraite au début de la même année. Le 15 août, il arrive à Stamboul, cette ville qu’il a laissée derrière lui en 1903. Il séjourne d’abord chez ses amis Ostrorog à Kandilli, sur la rive asiatique du Bosphore. Il vient en fait pour essayer de comprendre le mystère autour de la mort de Leyla, qui se serait tuée par amour pour lui et par refus de se marier avec un autre homme qu’on veut lui imposer pour époux. Loti veut absolument se loger dans la vieille ville. Mais aucun des hôtels qu’il visite ne lui convient. Des amis lui trouvent finalement une maison à louer qui appartient alors à Kemal bey, jeune officier de l’armée turque, dont la famille est absente pour un moment, et qui accepte de la mettre à sa disposition…
Années d’enfance
A l’âge de soixante-dix ans, junichirô Tanizaki (1886-1965) se souvient de son enfance. Élevé tout d’abord dans l’imprimerie de sa famille maternelle, dans la « ville basse » de Tôkyô, il restitue ses premières années avec une précision stupéfiante. Aîné de cinq enfants (trois garçons et deux filles, qui n’ont pas grandi ensemble), il a été le témoin des difficultés financières qui ont conduit sa famille à de nombreuses pérégrinations. C’est l’occasion pour le futur écrivain d’exercer son talent d’observateur sur d’innombrables personnages pittoresques et de décrire les quartiers animés de la capitale à la fin du siècle dernier, avec ses petits restaurants, ses petits métiers. Il retrouve le frémissement de l’enfance, ses jeux sexuels, ses premiers émois amoureux, sa passion précoce pour le théâtre, le zen. On admirera la description foisonnante d’un Japon qui tente de concilier la richesse de son passé et la rencontre d’autres cultures.
Monstre
Il faut laisser sortir ses monstres, si on ne veut pas que ce soient eux qui nous bouffent. J’ai connu un potier dans le Berry : quand ça le faisait chier de faire des assiettes, toujours les mêmes, il prenait sa terre et il faisait un monstre. Un énorme monstre. En terre cuite. Et il disait : « Je fais ça parce qu’il faut que ça sorte ! J’en ai plein comme ça à l’intérieur de moi ! » Il avait raison. Il faut laisser sortir ses monstres, si on ne veut pas que ce soient eux qui nous bouffent.
Un léopard sur le garrot
Médecin des hôpitaux, pionnier de l’humanitaire « sans frontières » , écrivain, prix Goncourt 2001, diplomate (ambassadeur de France au Sénégal il y a quelques années), Jean-Christophe Rufin mène sa vie au grand galop. Selon une image tirée d’un poème de Senghor. il semble aller comme un cheval qu’un léopard aurait saisi au garrot. Pourtant, sous l’apparente diversité de cette existence, on distingue une unité profonde, née de la fidélité à une seule passion : la médecine, vécue comme un engagement total dans une discipline moins scientifique qu’humaniste. Voyage dans une vie, ce récit, en tirant sur ce fil qu’est la médecine, fait défiler sous nos yeux trente ans de notre histoire. d’un point à l’autre de la planète. De nouveau, l’auteur de Rouge Brésil et de L’Abyssin offre au lecteur une belle aventure. Mais, cette fois-ci, c’est la sienne.
Du romantisme, le prince Léopold de Saxe-Cobourg connut souvent les bouffées grisantes, mais son réalisme les tempérait toujours, comme on le vit lors de sa candidature au trône de Grèce. Il faut d’ailleurs se garder de qualifier trop vite de romantique sa sensibilité telle que la révélèrent sa douleur et son désarroi à la mort de sa première épouse, la princesse Charlotte d’Angleterre. Courageux, il le fut sur les champs de bataille, comme officier de l’armée russe, mais il s’intéressait davantage à la stratégie qu’aux actions d’éclat. Son sens aigu de l’observation – il avait depuis l’enfance la passion de la botanique – allait de pair avec une certaine férocité des jugements. Il est vrai que la Cour d’Angleterre lui offrait une galerie complète de personnages médiocres, sinon odieux. Frappant était aussi son attachement actif aux membres de sa famille et son souci d’une gestion économe de ses biens. La lecture du livre de comptes qu’il tenait minutieusement dès l’adolescence est significative à cet égard. Significatives aussi apparaissent les enquêtes qu’il mena en Angleterre sur le développement industriel du pays et sur l’impact de la création de lignes de chemin de fer. Il s’en souviendra lorsqu’il aura accédé au trône des Belges. Solidement documenté et soutenu par un récit à la fois éclairant et plein de vie, l’ouvrage de Gilbert Kirschen met en lumière les traits dominants du caractère du prince et son apprentissage du futur. Les patientes recherches de l’auteur lui ont permis la découverte d’importants documents inédits conservés dans les archives de Cobourg, du palais royal de Bruxelles, des familles royales néerlandaise et britannique, du Foreign Office. Que belle moisson !
Le dernier jour de Diana
31 août 1997. Au petit matin, la nouvelle tombe, incroyable, irréelle : la princesse de Galles et Dodi al-Fayed viennent de trouver la mort à Paris, dans un banal accident de la route. Dès l’annonce du drame, la BBC impose le deuil sur son antenne et toutes les télévisions du monde bouleversent leurs programmes. Seul Buckingham Palace reste muré dans un silence incompréhensible… Un an et demi plus tard, de nombreuses questions demeurent. Quelles sont les vraies raisons de l’accident ? Comment le prince Charles et la reine ont-ils réagi en apprenant la mort de la princesse ? Pourquoi la mère du futur roi d’Angleterre circulait-elle à Paris sans escorte officielle ? Quel rôle exact joua Mohamed al-Fayed dans la rencontre de Diana et de Dodi ? Avec ce talent de conteur et ce souci du détail qui ont fait le succès de ses précédentes biographies, Christopher Andersen retrace heure par heure les dernières semaines de la princesse des coeurs et met à jour de troublantes révélations. Un livre-hommage, mais aussi un livre-vérité…
De même que le général de Gaulle avait écrit un compte rendu complet de son action entre 1940 et 1946 dans ses Mémoires de guerre, les Mémoires d’espoir devaient comprendre trois volumes couvrant son retour aux affaires politiques en 1958 : Le Renouveau 1958-1962. L’Effort 1962-1965. Le Terme 1966-1969. La mort en a interrompu la rédaction, alors que le Général venait d’achever les deux premiers chapitres du tome II. On dispose néanmoins d’un ensemble cohérent et explicite permettant de connaître les conceptions qu’avait le Général des problèmes institutionnels, politiques et conjoncturels de l’époque ou il a dirigé la France et d’en extraire à sa source l’esprit même de la Ve République.
Le cercle sacré est le récit passionnant de la vie d’Archie Fire Lame Deer, fils de Tahca Ushte, l’auteur du célèbre De mémoire indienne. Après une enfance sioux passée sur la réserve de Rosebud, dans le Dakota du Sud, Archie fut tour à tour militaire en Corée, figurant et cascadeur à Hollywood, cow-boy et chasseur de serpents à sonnette. Mais cette existence, parfois difficile, qui l’amena à réexaminer les valeurs et la philosophie de son peuple, s’est transformée en une quête initiatique dominée par l’extraordinaire figure de son père. Engagé sur la voie de la tradition et de la spiritualité, Archie est devenu homme-médecine. Ce livre dévoile le sens des cérémonies sacrées du peuple sioux et décrit avec précision la cosmologie des Lakotas. Il nous fait également partager les interrogations et la spiritualité de cet homme d’exception, imprégné de sa religion et de sa tradition, mais dont la réflexion s’ouvre à l’humanité tout entière. Le cercle sacré prend alors les dimensions de notre planète.
Haidar El Ali est une des grandes figures écologiques de l’Afrique de l’Ouest. Animé par une conviction et une volonté inébranlables, cet homme lutte chaque jour afin de préserver l’environnement de son pays, condition de survie essentielle pour ses compatriotes. Pour préserver la mer et ses ressources, les rivières et les forêts nourricières, il agit sans relâche, de l’Oceanium qu’il dirige ou aux quatre coins du Sénégal qu’il sillonne sans cesse dans l’objectif de convaincre, débattre, organiser, aider… C’est ainsi que des villages entiers se mobilisent pour replanter la mangrove (déjà plus de 40 millions de palétuviers plantés dans les deltas du Saloum et de Casamance), semer des pépinières d’arbres fruitiers, organiser des microcrédits environnementaux, bannir la surpêche et les pêches illégales, lutter contre la destruction des bois locaux, ou la disparition du lamantin… Sous la plume de Bernadette Gilbertas, le portrait de cet homme bouillonnant s’anime. Sa générosité, ses coups de gueules et ses réussites, car partout où il passe naissent des actions concrètes et durables.
Une française dans l’espace
Première cosmonaute française, Claudie André-Deshays vient de revenir sur terre après un vol de seize jours dans l’espace. Elle a tenu son journal de bord où elle a noté ses observations, ses difficultés, ses expériences médicales, son existence à bord de la station Mir avec ses six compagnons.
La Prisonnière
Toute sa vie, Malika Oufkir a été une prisonnière. C’est à l’âge de cinq ans que la fille aînée du général Oufkir est adoptée par Mohammed V et élevée dans le Palais du Roi, à Rabat, dont elle ne sort que rarement. Défilent devant les yeux d’une princesse espiègle et effrayée les courtisanes du Harem, les esclaves du Feu, les gouvernantes à l’accent allemand. A sa sortie du palais, la fière descendante des Berbères compte parmi les héritières les plus courtisées du Royaume. La tentative de coup d’État du 16 août 1972 contre Hassan II en décide autrement. Ce sera la mort pour le général Oufkir, et la prison pour sa femme Fatéma, et ses six enfants dont le plus jeune n’a pas trois ans ! Des murailles du désert aux cellules envahies par les scorpions, Malika élève ses. frères et Sœurs et refuse qu’on les laisse mourir. Ils resteront enfermés vingt ans dans des conditions inhumaines. Schéhérazade moderne, Malika n’a rien oublié : l’angoisse des nuits solitaires, la faim et la soif, les frustrations d’une femme privée d’amour, mais aussi l’humour d’une famille à qui l’on veut infliger le pire des châtiments, l’oubli. Elle évoque aussi cette incroyable évasion à mains nues et l’errance clandestine de Casablanca à Tanger, de Tanger à Paris. Aujourd’hui, dans une fresque qui se lit comme un conte des Mille et Une Nuits, Malika la prisonnière devient enfin une femme libre. C’est un témoignage bouleversant qu’elle a confié à Michèle Fitoussi.
Mozart – L’itinéraire libertin
De Mozart on connaît bien sûr l'enfant prodige, l'adolescent rebelle, le génie foudroyé à trente-cinq ans. Mais il en est un autre, plus proche de nous, qu'Eve Ruggieri accompagne tout au long d'un itinéraire sentimental et libertin où l'on découvre son insatiable soif d'amour et de plaisirs. Des premiers émois de l'adolescence, des palpitations de Chérubin, aux jeux érotiques chez la Cousinette : d'une folle passion abusée aux conquêtes musiciennes transposées de l'alcôve aux scènes d'opéra, il n'est de note chez Mozart qui ne chante les feux du cœur et des sens. C'est à cette délicieuse fête intime que vous êtes conviés.
Esclave de Daech
Jinan ne pouvait imaginer qu’elle serait capturée avec sa famille le 4 août par les combattants de Daech, et que bientôt, elle serait séparée d’elle. Ni qu’elle allait vivre pendant trois mois l’enfer, celui de l’asservissement.
Géronimo l’apache
Une gueule. Un personnage. Une légende de l’Ouest américain, pas moins. Il s’appelle Blueberry. Mike Blueberry. Drôle de nom : en anglais, il signifie « myrtille »… Mais attention : avec son nez cabossé, sa barbe de trois jours et son caractère de cochon, Blueberry est un dur. Un coriace. Un éternel rebelle, indiscipliné, râleur et batailleur.
La revanche d’un solitaire
Mark Zuckerberg est un étudiant de Harvard brillant et talentueux, particulièrement doué en informatique. Mais le génie ne suffit pas à le rendre populaire. Sa vie sociale et sexuelle est presque inexistante. Un soir, il pirate le trombinoscope de l’université et crée en quelques heures un site pour noter les filles du campus sur leur apparence. Le succès est immédiat. Le prototype de Facebook est né.
De Gaulle secret
Après tout, il n’y a que la mort qui gagne, déclara un jour sans ambages Staline à de Gaulle. Réflexion pour le moins contestable, a fortiori lorsqu’elle s’applique au plus illustre des Français, dont l’influence et le rayonnement subsistent plus de vingt ans après sa mort. De Gaulle, en effet, ne sort-il pas grandi du combat permanent qu’il mena contre elle tout au long de sa vie ? L’omniprésence de sa grande ombre ne demeure-t-elle pas, en définitive, sa plus belle et incontestable victoire ? François Broche, dans cet essai biographique passionnant et très incisif, rappelle que la mort, depuis les tranchées de la Grande Guerre jusqu’à l’ultime retraite à Colombey, fut la compagne la plus familière, la plus assidue du Général. Sa vie fut jalonnée par les deuils intimes, les ennuis de santé, les attentats, ponctuée par la hantise du déclin physique (la vieillesse est un naufrage), par la constante tentation de tout quitter. Il manquait, aux nombreuses études qui ont été consacrées à de Gaulle, un éclairage intime, objectif, à cet égard.
Passionnant – De Buenos-Aires à Rome, le temps d’un vol, portrait du Cardinal Jorge Bergoglio, qui allait devenir le 266e pape de l’Eglise catholique de Rome, sous le nom de François. « Lorsque l’avion eut décollé il sortit son chapelet. Qu’avait-il de mieux à faire que de confier à la Vierge Marie toutes ces pensées qui l’assaillaient et que tous ceux qu’il avait rencontrés depuis l’annonce de la démission de Benoît XVI n’avaient cessé de lui renvoyer : Oui, il se pouvait très bien qu’il soit fait pape et ne revienne jamais à Buenos Aires. »
L’autre Chirac
Comme la majorité des Francais, Pierre Pean a longtemps eu en tête, lorsqu’il pensait à Jacques Chirac, les images d’un Bonaparte inculte qui n’aimait que la musique militaire, obsédé par le pouvoir, prêt à tout pour l’obtenir. D’un homme pressé en tout – le fameux cinq minutes, douche comprise -, auteur du discours d’Orléans évoquant l’immigration par le bruit et l’odeur … Mais le journaliste classé à gauche avouait avoir aussi été séduit par le refus de la guerre américaine en Irak, et, en enquêteur qui refuse qu’on lui mette des oeillères, il a recoupé ses propres investigations avec le contenu de douze longs entretiens que Chirac lui a accordés en 2006.
Entre la biographie dialoguée et l’autobiographie à deux voix, ce livre ne vient pas s’ajouter à tous ceux qui ont été consacrés à Chirac. Il parle – et porte le témoignage direct – de l’homme politique le moins bien connu des Francais.
Pierre Pean a découvert son jardin secret et les raisons pour lesquelles il a construit sa carrière politique en le préservant jalousement, quitte à passer souvent pour moins intelligent qu’il ne l’était. Car c’est là que se mouvait l’autre, le vrai Chirac.
Ma part de vérité
Pour la première fois depuis son inculpation ( et son acquittement) dans l’affaire du meurtre d’un jeune activiste noir, et depuis sa séparation avec Nelson Mandela, le leader historique de l’ANC, Winnie Mandela rompt le silence et crie au monde sa « part de vérité ».
C’est à Honoré De Sumo, consultant dans un cabinet d’affaires à Johannesburg et ancien collaborateur à l’hebdomadaire Jeune Afrique et au magazine Afrique Economie, qu’elle a décidé de se confier. Sans détours ! Dans un franc parler qui dérangera plus d’un acteur de la vie politique Sud-africaine.
« Ma part de vérité » est un livre qui arrive à chaud dans une période cruciale de transition politique. Il constitue autant la profession de foi que les prémices inattendues de rentrée politique d’une des plus grandes militantes anti-apartheid qui était appelée avant l’affaire du meurtre, la « mère de la nation ».
Honoré De Sumo. Economiste et journaliste. A été analyste à l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID) et collaborateur du groupe Jeune Afrique.
Hassan II – Notre ami le roi
Son règne est bientôt trentenaire et il est l’ami de la France, de ses dirigeants, de ses industriels, de ses élites de droite et de gauche. Roi du Maroc, Hassan Il symbolise pour nombre d’Occidentaux le modernisme et le dialogue en terre d’Islam. Mais ces apparences avenantes dissimulent le jardin secret du monarque, l’ombre des complots et des prisonniers, des tortures et des disparus, de la misère. Il règne, maître de tous et de chacun, brisant par la répression, pourrissant par la corruption, truquant par la fraude, courbant par la peur. S’il n’a pas inventé le pouvoir absolu, son génie aura été de l’habiller des oripeaux propres à tromper ceux des étrangers qui ne demandent qu’à l’être. Sa démocratie connaît une moyenne de quatre procès politiques par an, plus de cent depuis l’indépendance, avec, chaque fois, une fournée de militants condamnés à mort ou à des siècles de prison. Tortures du derb Moulay Cherif, morts-vivants de Tazmamart, calvaire des enfants Oufkir, nuit des disparus sarahouis. La peur est l’armature de son système. Comme l’enfer, elle a ses cercles. Chacun, quelle que soit l’horreur de son sort, peut être assuré qu’un autre a connu pire. Qui est ce roi ? Comment l’est-il devenu ? Pourquoi fascine-t-il ? Comment règne-t-il ? Pourquoi la France ferme-t-elle les yeux ? Après L’Orchestre rouge, Le dossier 5 I, Le pull-over rouge et Un homme à port, cette nouvelle grande enquête de Gilles Perrault nous conduit dans les dédales de ce royaume, décrit les fastes du palais et les intrigues de cour, recueille secrets et confidences, dévoilant ainsi la face cachée d’un règne ensanglanté, entre modernité et barbarie. Fable du pouvoir et de ses vanités, portrait d’un homme qui ne changera plus, Notre ami le roi est aussi un fantastique et terrible récit d’aventures, mise en scène d’un drame shakespearien, selon les mots d’Hassan II lui-même, où la perdition des hommes rejoint les souffrances d’un peuple.
Jackie
Jacqueline Bouvier Kennedy Onassis n’a pas besoin d’être présentée. Pendant plus de vingt-cinq ans, elle a été l’objet d’une fascination sans égal et d’une insatiable curiosité. La femme la plus connue de notre temps, la plus poursuivie, la plus photographiée, celle sur laquelle on a le plus écrit. Elle a été portée aux nues, vouée aux gémonies, analysée au microscope. Bien que son nom revienne sans cesse dans les communiqués de presse, les colonnes des journaux à sensation, les multiples essais biographiques, elle reste une énigme. La passionnante biographie que nous donne ici David Heymann nous permet de soulever le voile du mystère qui enveloppe la vie et la personnalité complexe de Jacqueline Onassis. L’auteur a rassemblé des centaines d’interviews inédites de membres de la famille, d’amis, de relations. Il est, par ailleurs, le seul à ce jour à avoir eu accès à des lettres privées et à des documents exceptionnels: en particulier des rapports confidentiels du FBI, des services secrets et de la Maison-Blanche jamais encore dévoilés. Ce portrait est le plus complet qui ait été réalisé sur cette femme insaisissable et mythique/ Il révèle la « vraie » Jackie, créative et intelligente, portée par l’ambition et fascinée par le pouvoir.