
Arthur Rimbaud, le voleur de feu
A partir de 11 ans – Arthur voiture déteste Charleville, cette ville de province grise et triste où il est né un jour de 1854, et où il vit avec sa mère et ses deux sœurs. Alors, pour tromper la monotonie des jours, Arthur dévore livre après livre.
Et puis, il rêve d’un oiseau multicolore, bleu, vert, rouge, qu’il appelle Baou et qui lui inspire des poèmes. Car Arthur se fiche d’être un élève modèle. Il veut être poète, même si c’est être voyou…
Biographie ou roman ? Ce livre est ce qu’on appelle plutôt une biographie romancée. Il nous raconte l’histoire particulière de la vie d’un poète génial du 19e siècle, vue par un auteur du 20e siècle.
De la part de la princesse morte
” Ceci est l’histoire de ma mère, la princesse Selma, née dans un palais d’Istamboul.
” Ce pourrait être le début d’un conte ; c’est une histoire authentique qui commence en 1918 à la cour du dernier sultan de l’Empire ottoman. Selma a sept ans quand elle voit s’écrouler cet empire. Condamnée à l’exil, la famille impériale s’installe au Liban. Selma, qui a perdu à la fois son pays et son père, y sera ” la princesse aux bas reprisés “. C’est à Beyrouth qu’elle grandira et rencontrera son premier amour, un jeune chef druze ; amour tôt brisé.
Selma acceptera alors d’épouser un raja indien qu’elle n’a jamais vu. Aux Indes, elle vivra les fastes des maharajas, les derniers jours de l’Empire britannique et la lutte pour l’indépendance. Mais là, comme au Liban, elle reste ” l’étrangère ” et elle finira par s’enfuir à Paris où elle trouvera enfin le véritable amour. La guerre l’en séparera et elle mourra dans la misère, à vingt-neuf ans, après avoir donné naissance à une fille : l’auteur de ce récit.
Grand Prix littéraire des lectrices de ” Elle ” 1988. Il serait impardonnable de passer à côté d’une authentique merveille. Claude Servan-Schreiber, Marie-France.
Karen Blixen fut, selon sa propre expression, ” non pas un écrivain, mais un conteur d’histoires, non pas une page de livre, mais une voix “.
Ses Contes gothiques, ses Contes d’hiver, ses souvenirs du Kenya – La Ferme africaine – ont fait d’elle l’un des auteurs majeurs de ce siècle, l’un de ceux qui s’adressent à l’humanité tout entière. ” Elle aurait dû avoir le prix Nobel à ma place “, a dit Hemingway en 1954.
Grâce aux recherches minutieuses qu’a effectuées Judith Thurman, tant au Danemark qu’au Kenya, rien ne demeure dans l’ombre : une enfance danoise à la fois malheureuse et protégée, le mariage et le départ pour l’Afrique à la veille de la Grande Guerre, l’existence dans un Kenya paradisiaque encore offert à toutes les aventures, la brusque et tragique passion pour un jeune aristocrate anglais, Denys Finch Hatton, les difficultés financières et la ruine de la plantation de café, le retour au Danemark, l’implacable maladie et, enfin, la renommée mondiale.
Jusqu’à présent, la vie et l’art de Karen Blixen avaient été, comme elle le disait elle-même, ” deux coffrets fermés à clef dont chacun contient la clef de l’autre “.
Judith Thurman nous donne l’unique clef des deux coffrets.
Femmes de dictateur
Elles s’appellent Inessa, Clara, Nadia, Magda, Felismina, Jiang Qing, Elena, Catherine… Ils s’appellent Lénine, Mussolini, Staline, Hitler, Salazar, Mao, Ceausescu, Bokassa. Qu’elles soient filles de noce ou grandes bourgeoises intellectuelles, simple passade ou amour passionné, ils les violentent et les adulent, mais se tournent invariablement vers elles. Epouses, compagnes, égéries, admiratrices, elles ont en commun d’être à la fois triomphantes, trompées et sacrifiées. A leurs hommes cruels, violents et tyranniques, elles font croire qu’ils sont beaux, charmeurs, tout-puissants. Car la sexualité est l’un des ressorts du pouvoir absolu, et les dictateurs ont besoin d’enrôler les femmes dans leur entreprise de domination. Elles dirigent parfois dans l’ombre, sous l’égide de leur Pygmalion qu’elles accompagnent jusque dans la mort. Diane Ducret raconte par le menu les rencontres, les stratégies de séduction, les rapports amoureux, l’intervention de la politique et les destinées diverses, souvent tragiques, des femmes qui ont croisé le chemin et passé par le lit des dictateurs.
Barbara une si belle histoire
Le 24 novembre 1997, à seize heures dix, Barbara s’endormait pour la dernière fois. Trois générations de fervents perdaient ce jour-là une mère, une soeur, une amie, et on a peine à imaginer la force du lien qui unissait la chanteuse à son public.
La ferme africaine
La Ferme africaine est un roman autobiographique écrit par la baronne Karen Blixen, paru en 1937. Il a inspiré le film Out of Africa (1985) de Sydney Pollack. Le roman relate, sans nécessairement respecter la chronologie, nombre d’événements intervenus pendant son séjour en Afrique orientale britannique (aujourd’hui au Kenya) de la fin de 1913 à 1931. Une grande partie d’entre eux concerne la vie des indigènes que Karen Blixen apprend à connaître peu à peu et à comprendre. D’autres relatent la vie des Européens dont la figure de Finch Hatton qui se détache des autres colons, par le mélange d’un mode de vie rude et d’un esprit raffiné. Karen Blixen vit une liaison romantique et passionnée avec cet aristocrate anglais, chasseur de safari, toujours ailleurs, partout présent.
La place
“Enfant, quand je m’efforçais de m’exprimer dans un langage châtié, j’avais l’impression de me jeter dans le vide. Une de mes frayeurs imaginaires, avoir un père instituteur qui m’aurait obligée à bien parler sans arrêt en détachant les mots. On parlait avec toute la bouche. Puisque la maîtresse me “reprenait”, plus tard j’ai voulu reprendre mon père, lui annoncer que “se parterrer” ou “quart moins d’onze heures” n’existaient pas. Il est entré dans une violente colère. Une autre fois : “Comment voulez-vous que je ne me fasse pas reprendre, si vous parlez mal tout le temps ! ” Je pleurais. Il était malheureux. Tout ce qui touche au langage est dans mon souvenir motif de rancœur et de chicanes douloureuses, bien plus que l’argent”.
Un roman russe
La folie et l’horreur ont obsédé ma vie. Les livres que j’ai écrits ne parlent de rien d’autre. Après L’Adversaire, je n’en pouvais plus. J’ai voulu y échapper. J’ai cru y échapper en aimant une femme et en menant une enquête. L’enquête portait sur mon grand-père maternel, qui après une vie tragique a disparu à l’automne 1944 et, très probablement, été exécuté pour faits de collaboration. C’est le secret de ma mère, le fantôme qui hante notre famille. Pour exorciser ce fantôme, j’ai suivi des chemins hasardeux. Ils m’ont entraîné jusqu’à une petite ville perdue de la province russe où je suis resté longtemps, aux aguets, à attendre qu’il arrive quelque chose. Et quelque chose est arrivé : un crime atroce. La folie et l’horreur me rattrapaient. Elles m’ont rattrapé, en même temps, dans ma vie amoureuse. J’ai écrit pour la femme que j’aimais une histoire érotique qui devait faire effraction dans le réel, et le réel a déjoué mes plans. Il nous a précipités dans un cauchemar qui ressemblait aux pires de mes livres et qui a dévasté nos vies et notre amour. C’est de cela qu’il est question ici : des scénarios que nous élaborons pour maîtriser le réel et de la façon terrible dont le réel s’y prend pour nous répondre.
La chambre de Goethe
Frédérique Hébrard nous conte, avec beaucoup de charme et de sensibilité, l’histoire d’une petite fille, qui devient une jeune fille tout au long des années de guerre, au gré des déplacements de ses parents qui vont de château en château afin de mettre à l’abri les trésors du Louvre. L’enfant a son monde à elle, un monde de joie. On rit alors beaucoup avec la petite Frédérique. Puis, peu à peu, bien qu’on ne lui dise rien, elle prend conscience de la force du mal qui sévit en dehors du cercle familial et qui menace de le détruire.
Le roman vrai d’Alexandre
Ce livre est l’histoire de mes mensonges. Sans doute est-ce le plus risqué que j’écrirai jamais. Il m’est vital. Jusqu’où suis-je allé dans l’aveu? Je n’ai pris aucun ménagement. Un jour, il faut bien déchirer le voile, rompre avec le comédien et coïncider avec soi.
Winston Churchill
Avant de devenir une république stable, la Lauranie, contrée fictive baignée par la Méditerranée, a subi le joug du néfaste général Antonio Molara, parvenu au pouvoir vers 1883.
Ce récit est la chronique des ultimes moments de son règne. Des tensions politiques croissantes entraînent le pays dans une guerre civile destructrice entre partisans du régime et les révolutionnaires du parti populaire. À travers le personnage de Savrola, jeune militant fougueux engagé contre la dictature, Churchill fustige le goût démesuré du pouvoir, ennemi de la légitimité et de la liberté. À l’heure de la victoire, Savrola sera trahi par le peuple, avant que celui-ci ne fasse de nouveau appel à cet homme providentiel. De retour dans sa patrie apaisée, tel Ulysse à Ithaque, mais sans vengeance au coeur, le noble Savrola pourra méditer la pensée de Gibbons, que « l’histoire n’est autre chose que le registre des crimes, des folies et des infortunes de l’espèce humaine »… Fable politique sur la vanité du pouvoir, animée par un idéal de paix et de prospérité, mais aussi d’agnosticisme, Savrola, que Churchill écrivit en 1897, à 23 ans, dans le Makaland pakistanais, est une curiosité, introuvable en français depuis sa parution en 1948. C’est aussi un roman à clé, où plusieurs proches du jeune Churchill seraient représentés.
Un ticket pour l’éternité
Quinze ans après son livre culte Les Destins brisés du rock, Bruno de Stabenrath nous livre un ouvrage vibrant sur la vie et la mort de célébrités trop tôt disparues.
L’amour fou
Rares sont les coeurs prêts à s’immoler sur le bûcherdu coup de foudre. Sous la plume de 17 auteursdifférents, L’Amour fou propose l’histoire dequelques passions mémorables. On n’oubliera pascelle de Gabrielle Russier, agrégée de françaischarismatique, pour Christian, son élève mineur,stigmatisée par la justice comme un détournement.Colette Peignot et Bataille aussi.
5 août 1962, 4 h 25 du matin : Marilyn Monroe est retrouvée morte dans sa maison de Los Angeles. Quelques heures plus tôt, trois hommes en sortaient précipitamment. Parmi eux, un des personnages les plus puissants du pays. Crime ou suicide ? C’est au suicide que conclut à l’époque une enquête bien vite menée, et dont les zones d’ombre n’ont cessé d’intriguer depuis.Don Wolfe, journaliste américain, livre ici sa propre version des faits, fruit d’une enquête de quinze ans qui l’a mené des collines d’Hollywood aux couloirs de la Maison blanche. Témoignages inédits de vieillards qui se décident à parler trente ans après les faits, rapports secrets longtemps dissimulés par des intérêts trop puissants, documents de la CIA et du FBI, Wolfe s’appuie sur une immense masse de documents (dont certains sont reproduits en annexe) pour reconstituer la vie de celle qui fut l’un des mythes du XXe siècle. De la version officielle des premières pages du livre aux révélations terribles du dernier chapitre, “terreurs nocturnes”, voici un récit plus haletant qu’un film noir sur le destin tragique d’une femme qui rappelle ces héroïnes condamnées d’avance des romans de James Ellroy.–Maya Kandel
George Orwell, une vie
Dans Orwell ou l’horreur de la politique, sans doute le meilleur essai consacré à la figure de George Orwell avec Orwell, anarchiste tory de Jean-Claude Michéa, Simon Leys affirme qu’il ne voit pas “un seul écrivain dont l’œuvre pourrait nous être d’un usage pratique plus urgent et plus immédiat”. L’intérêt porté à cette vie ne saurait correspondre, aux yeux de l’auteur des Habits neufs du président Mao, “à une curiosité oiseuse” dans la mesure où “elle fut assurément moins importante que son œuvre, mais elle en fut garante”. Ce désir de connaître cette biographie, Simon Leys considère qu’il est “satisfait de façon magistrale et définitive par l’étude de Bernard Crick”. En effet, aucun livre n’est parvenu à proposer une vision de l’homme et de sa pensée politique plus complète et pénétrante que celui de Crick. Cet ouvrage de référence permet de parfaitement comprendre l’itinéraire de l’écrivain, le contexte historique dans lequel; s’inscrivirent l’œuvre, peut-être la plus importante de la pensée politique du XXe siècle, et sa difficile réception à une époque où faire preuve de liberté et de lucidité était impardonnable. La vie courte mais exceptionnellement riche de George Orwell montre qu’il était possible pour un intellectuel de parcourir la première moitié de ce siècle en s’opposant d’un même mouvement i l’imposture du totalitarisme et aux ravages du capitalisme.
En 1893, une entreprise indienne propose à Mohandas Karamchand Gandhi, tout jeune avocat, de se rendre en Afrique du Sud pour y défendre ses intérêts. Gandhi accepte. L’arrivée dans ce pays inconnu va bouleverser définitivement sa vie. Sa découverte de l’apartheid, de l’humiliation systématique des autochtones, va décider de son combat acharné contre la discrimination dont sont victimes ses compatriotes indiens. C’est là qu’il expérimentera une arme redoutable : la non-violence. C’est aussi sur cette terre brutale qu’il rencontre Hermann Kallenbach, un architecte juif allemand, avec lequel s’instaure une intimité précieuse, intense, forte comme une passion, digne d’un amour vrai. Gilbert Sinoué dévoile dans ce roman magistral, un visage méconnu de Gandhi et nous fait découvrir comment le petit avocat timide et si ” british “, est devenu le Mahatma, la Grande Âme.
Voir un ami voler
Le 9 octobre 1978, Jacques Brel nous quittait, terrassé par un cancer. Témoin direct des années de la vie du célèbre auteur-compositeur-interprète, le pilote Jean Liardon, 76 ans. De toute la galaxie Brel, il est celui dont les inconditionnels du chanteur savent l’existence sans vraiment le connaître, lui le Suisse qui avait appris au grand Jacques, passionné d’aviation, à voler aux instruments, et qu’une indéfectible amitié lia. Discret, par fidélité et pudeur, Jean Liardon avait préféré jusqu’ici garder le silence. Mais quarante ans après, alors que tant de personnes parlent de l’artiste sans l’avoir connu, est venu pour lui le moment de témoigner et de raconter le vrai Jacques Brel.
Ma fille, Marie
Je t’aime, ma fille chérie. Je t’aime à jamais. Peut-être parviendrai-je un jour à ne plus être obsédée par les horribles images de la fin de ta vie. J’arriverai à penser à toi avec douceur, et à te sourire. Peut-être. Je ne suis sûre de rien.
Je vous écris dans le noir
1961. Après avoir vu La Vérité de Clouzot, inspiré de sa vie et dans lequel Brigitte Bardot incarne son rôle de meurtrière, Pauline Dubuisson fuit la France et s’exile au Maroc sous un faux nom. Lorsque Jean la demande en mariage, il ne sait rien de son passé. Il ne sait pas non plus que le destin oblige Pauline à revivre la même situation qui, dix ans plus tôt, l’avait conduite au crime. Choisira-t-elle de se taire ou de dire la vérité ? Jean-Luc Seigle signe un roman à la première personne où résonnent les silences, les rêves et les souffrances d’une femme condamnée à mort à trois reprises par les hommes de son temps.
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Quand Pauline Dubuisson, étudiante en médecine, tue son ex-fiancé Félix Bailly, elle n’imagine pas qu’elle va provoquer par ricochet du destin une autre mort, celle de son père qui se suicide après avoir appris son arrestation. A 21 ans elle est jetée en prison et passe devant les Assises de Paris. Pauline est la seule femme contre laquelle le Ministère public requiert la peine de mort.
Parias
Fille aînée de Jérôme Cahuzac, Diane Gontier livre ici un témoignage sans concession sur sa famille, dévastée par l’un des plus grands scandales politico-financiers de la Ve République. Elle raconte comment, confrontée à cette affaire qui a brisé son existence sociale, elle a tenté de se reconstruire en faisant face à la condition de paria qui pèse désormais sur elle comme sur ses proches.
Elle révèle les origines de l’engrenage qui a conduit ses parents, un couple longtemps soudé et partageant les mêmes secrets, à se déchirer jusqu’à la chute finale. Diane Gontier nous fait vivre de l’intérieur ces heures fatidiques où tout a basculé après des années de réussite, de bonheur et d’insouciance. Elle brosse le portrait d’un père promis à un grand destin mais emporté par ses ambitions politiques, et celui d’une mère qui tente par tous les moyens de préserver ses intérêts. Leur séparation déclenchera un processus dévastateur et irréversible.
L’auteur n’est pas tendre envers les siens. Son but n’est cependant pas de régler des comptes à son tour, mais de trouver dans l’écriture une forme de délivrance qui lui permette à la fois de comprendre et de se sauver.
De Gaulle secret
Après tout, il n’y a que la mort qui gagne, déclara un jour sans ambages Staline à de Gaulle. Réflexion pour le moins contestable, a fortiori lorsqu’elle s’applique au plus illustre des Français, dont l’influence et le rayonnement subsistent plus de vingt ans après sa mort. De Gaulle, en effet, ne sort-il pas grandi du combat permanent qu’il mena contre elle tout au long de sa vie ? L’omniprésence de sa grande ombre ne demeure-t-elle pas, en définitive, sa plus belle et incontestable victoire ? François Broche, dans cet essai biographique passionnant et très incisif, rappelle que la mort, depuis les tranchées de la Grande Guerre jusqu’à l’ultime retraite à Colombey, fut la compagne la plus familière, la plus assidue du Général. Sa vie fut jalonnée par les deuils intimes, les ennuis de santé, les attentats, ponctuée par la hantise du déclin physique (la vieillesse est un naufrage), par la constante tentation de tout quitter. Il manquait, aux nombreuses études qui ont été consacrées à de Gaulle, un éclairage intime, objectif, à cet égard.
Passionnant – De Buenos-Aires à Rome, le temps d’un vol, portrait du Cardinal Jorge Bergoglio, qui allait devenir le 266e pape de l’Eglise catholique de Rome, sous le nom de François. « Lorsque l’avion eut décollé il sortit son chapelet. Qu’avait-il de mieux à faire que de confier à la Vierge Marie toutes ces pensées qui l’assaillaient et que tous ceux qu’il avait rencontrés depuis l’annonce de la démission de Benoît XVI n’avaient cessé de lui renvoyer : Oui, il se pouvait très bien qu’il soit fait pape et ne revienne jamais à Buenos Aires. »
Survivre avec les loups
Fillette juive d’origine belge, Misha a 8 ans quand ses parents sont emmenés par la Gestapo puis déportés. Pour les retrouver, elle fuit la famille qui l’a recueillie avec comme seule idée fixe : ” aller vers l’est “. Misha entreprend alors une quête folle. Traversant la Belgique, l’Allemagne, la Pologne, endurant le froid et la faim, Misha marche inlassablement. Sur son chemin, seuls les loups lui offrent une compagnie réconfortante. Auprès d’eux, elle apprendra à survivre.
L’autre Chirac
Comme la majorité des Francais, Pierre Pean a longtemps eu en tête, lorsqu’il pensait à Jacques Chirac, les images d’un Bonaparte inculte qui n’aimait que la musique militaire, obsédé par le pouvoir, prêt à tout pour l’obtenir. D’un homme pressé en tout – le fameux cinq minutes, douche comprise -, auteur du discours d’Orléans évoquant l’immigration par le bruit et l’odeur … Mais le journaliste classé à gauche avouait avoir aussi été séduit par le refus de la guerre américaine en Irak, et, en enquêteur qui refuse qu’on lui mette des oeillères, il a recoupé ses propres investigations avec le contenu de douze longs entretiens que Chirac lui a accordés en 2006.
Entre la biographie dialoguée et l’autobiographie à deux voix, ce livre ne vient pas s’ajouter à tous ceux qui ont été consacrés à Chirac. Il parle – et porte le témoignage direct – de l’homme politique le moins bien connu des Francais.
Pierre Pean a découvert son jardin secret et les raisons pour lesquelles il a construit sa carrière politique en le préservant jalousement, quitte à passer souvent pour moins intelligent qu’il ne l’était. Car c’est là que se mouvait l’autre, le vrai Chirac.
Marqués par la gloire
Acharnés à poursuivre leur rêve, entraînés dans les tempêtes d’une époque exceptionnelle, ils ont tout risqué pour que triomphe leur passion. Ils s’appelaient Jean Mermoz ou Eva Peron, James Dean ou Golda Meir, Lawrence d’Arabie ou Vivien Leigh, Coco Chanel ou John Kennedy. De Hollywood à la Cordillère des Andes, des palais présidentiels aux sables des déserts, ils ont bravé tous les obstacles et sont entrés dans la légende. Nul mieux que le merveilleux conteur des Dossiers incroyables et des Histoires vraies ne pouvait évoquer ces vingt-trois destins marqués par la gloire.
Une vie de Vincent Van Gogh
A trente-sept ans, le 27 juillet 1890, Van Gogh se suicide. En cette année du centenaire de sa mort et de la grande rétrospective d’Amsterdam, le livre de David Sweetman renouvelle la vision, souvent stéréotypée, de cet artiste légendaire. Peintre le plus célèvre des Temps modernes, Van Gogh a donné lieu à beaucoup de littérature. Aujourd’hui, alors que ses oeuvres jamais vendues de son vivant crèvent tous les plafonds des ventes aux enchères, il est salutaire et passionnant d’aller voir qui se cachait vraiment derrière le mythe.
De 1974 à 1994, il a suivi pas à pas François Mitterrand. Chauffeur particulier du premier secrétaire du Parti socialiste, Pierre Tourlier est devenu peu à peu la “nounou” du président de la République française. C’était à lui qu’incombait la lourde tâche de maintenir des cloisons étanches entre les deux familles (l’épouse Danielle et la concubine Anne Pingeot), d’accompagner à l’école la fille cachée (Mazarine), de trouver les meilleures huîtres et les plus beaux ortolans, de chasser les importuns et d’apaiser les dernières souffrances. Lui seul pouvait, au lendemain du décès de l’ex-président, bloquer l’entrée de la chambre mortuaire aux maîtresses éplorées. Il les connaissait toutes. Conduite à gauche est le récit de vingt années passées dans l’intimité de François Mitterrand. Écrit dans un style simple, où perce parfois l’émotion, il fourmille d’anecdotes sur l’homme, qui appréciait les Bee Gees, abhorrait les téléphones portables, collectionnait les femmes, fondait devant sa fille, et rêvait de finir sa vie au pays des pharaons, sur les bords du Nil.
Il est arrivé le 15 mai 1779 à l’Ecole royale militaire de Brienne. Il n’a pas encore dix ans et parle à peine le français… Il va rester cinq ans dans cette école, sans la quitter un seul jour, sans revoir sa famille. Vingt ans plus tard, cet enfant sera le général Napoléon, maître de cette France où il n’a d’abord été qu’un étranger. Quel caractère, quelle volonté, quel courage, quelle énergie, quelle imagination, quelle démesure, quelle puissance de rêve, quel sens des situations, quel génie il a fallu à l’enfant arraché à son milieu pour devenir le héros d’une nation ! Et ce n’est que le début d’un destin, mais dans ce Chant du départ, qui fait surgir de la Révolution un général de trente ans qui a cent fois déjà exposé sa vie, à Arcole ou dans le désert d’Egypte, se trouve en germe toute l’aventure impériale………
Mes secrets d’entraîneur
Joueur entre 1976 et 1992,il a brillé à Parme et la Roma avant de s’inscrire comme un élément indispensable du grand Milan AC de la fin des années 1980 avec lequel il a remporté deux ligues des champions. Deux Ligue des champions c’est aussi son palmarès en tant qu’entraîneur, une carrière qu’il a embrassée il y a 20 ans.
Henri Matisse, roman – 2 volumes
CONSULTABLES AVANT ACHAT DEFINITIF – Lorsque Aragon publie son Henri Matisse, roman, c’est l’aboutissement d’un projet, né trente ans plus tôt, de la rencontre entre l’écrivain et le peintre. Rencontre passionnelle et bouleversante. De 1941 à 1971, Aragon médite son Henri Matisse, roman qui donnera naissance à un livre d’art en deux tomes. Cette longue maturation aboutit à une richesse exceptionnelle dans la variété des genres. Aragon confronte son propre travail d’écrivain à celui du peintre dont il s’est assigné pour tâche de faire le portrait. “Ceci est un roman, c’est-à-dire un langage imaginé pour expliquer l’activité singulière à quoi s’adonne un peintre ou un sculpteur, s’il faut appeler de leur nom commun ces aventuriers de la pierre ou de la toile, dont l’art est précisément ce qui échappe aux explications de texte.” – Aragon.
Ma fille, Marie
« Je t’aime, ma fille chérie. Je t’aime à jamais. Peut-être parviendrai-je un jour à ne plus être obsédée par les horribles images de la fin de ta vie. J’arriverai à penser à toi avec douceur, et à te sourire. Peut-être. Je ne suis sûre de rien. » – N.T.
Une enfance en enfer
Il est difficile d’imaginer qu’en France, dans les années cinquante, un enfant ait pu vivre un tel calvaire familial, ait pu être l’objet de tant de sévices de la part de l’administration, alors qu’il était seulement coupable d’être né.
C’est pourtant cette enfance en enfer que nous fait partager le narrateur de ce livre, cauchemardesque biographie digne des Misérables de Victor Hugo. L’histoire commence dans un taudis d’une pièce à Levallois-Perret, univers de crasse, de misère et de puanteur, où, à la folie alcoolique du père, répond la haine de la mère envers ses enfants.
Elle se poursuit, pour l’enfant martyr, à l’Assistance publique, après qu’il ait été abandonné, par la mise en esclavage dans une ferme où ce garçon de 14 ans vit comme une bête.
Devant tant de maltraitances réunies, le malheureux héros s’enfuit et revient chez sa mère qui le livre à la justice.
Ensuite, ce sera le centre fermé de Savigny, véritable maison de correction, et, pour couronner le tout, le bagne pour enfants de Belle-Ile-en-Mer où le comble de l’horreur est atteint. Tout cela dans un pays comme le nôtre, voilà quelques décennies à peine. Hallucinant !
Il suffit d’y croire …
Révoltes et moments de grâce, espérance et désespoir sont le lot de ceux qui changent de vie. Il en est ainsi de Laurence Ink, jeune Française partie au Canada chercher un ailleurs… Un dur apprentissage et une révélation… Aventurière des nouveaux mondes, Laurence chemine, au coeur des territoires du Grand Nord, avec passion, à la découverte de son être. Destin rebelle à la démesure des paysages traversés… immaculés et vastes lacs gelés, terres vierges illimitées, éblouissantes aurores boréales. Plus qu’un livre sur la nature, une authentique expérience intérieure… Une méditation sur l’identité et la solitude, un message d’espoir à tous les prisonniers de la grisaille !
Une vie (Biographie de Simone Veil)
Simone Veil accepte de se raconter à la première personne.
Personnage au destin exceptionnel, elle est la femme politique dont la légitimité est la moins contestée en France et à l’étranger ; son autobiographie est attendue depuis longtemps.
Elle s’y montre telle qu’elle est : libre, véhémente, sereine.
Onassis et la Callas
Ulysse était son idole ; Onassis aimait s’identifier au héros grec, aventurier des mers. Elle ne fut jamais aussi royale que dans Médée ; dans ce rôle, Maria Callas hypnotisa Onassis. Le décor est planté. La tragédie peut se jouer. Tragique, en effet, l’odyssée de ce couple qui s’est trouvé, reconnu et que le sort a séparé. Elle vit pour l’art et pour l’amour, mais avec une telle intensité qu’elle en est consumée. Il adore fasciner, et son goût de l’ascension finira par le perdre. Sombre était leur destin, sans doute. Mais les plus grands malheurs sont souvent ceux que nous nous infligeons. Et si Onassis aimait, il ne se laissait jamais subjuguer par l’amour. Quant à Maria, n’était-elle pas de celles qui défient le Ciel jusqu’à la démesure ? Un mythe à eux deux, assurément.
La route du futur
Le monde change. Henry Ford produisait des automobiles, Boeing construisait des avions. Bill Gates, lui, produit de l’intelligence et la met au service de l’humanité tout entière. Aujourd’hui cet enfant prodige, ce “Mozart de l’informatique”, est l’homme le plus riche du monde. Si vous voulez apprendre de quelle façon, dans ce XXIème siècle si proche, nous dialoguerons avec les machines qui pensent… Si vous voulez comprendre comment des milliards d’hommes, demain, pourront travailler, bavarder, rire ou s’émouvoir ensemble, à des kilomètres de distance, grâce aux nouvelles autoroutes de l’information… Si vous voulez savoir comment votre vie de famille, vos loisirs, votre travail vont se transformer en profondeur…
Carla, une vie secrète
Il fut sa plus belle prise. Nicolas Sarkozy, président de la République. Elle, Carla Bruni, l’un des mannequins les plus courtisés du monde, la chanteuse à Succès, l’icône de la gauche parisienne, devait lui faire oublier Cécilia. Pourtant, en deux ans de mariage, elle est pour beaucoup devenue le point faible du chef de l’État. Celle par qui le scandale menace toujours d’arriver. Celle qui suscite au sein de la cour mille rumeurs. Mais qui est donc Carla Bruni-Sarkozy ? La richissime héritière italienne, débarquée en France à l’âge de sept ans, l’ancien mannequin et toujours chanteuse est-elle la parfaite et dévouée épouse d’un chef de l’État Soudainement assagi ? Oui, si l’on en croit les centaines de unes de magazines qui célébrèrent les noces du couple présidentiel et qui ne tarissent plus d’éloges sur Carla la Discrète. Ou bien est-elle cette femme jadis prénommée Terminator par une jeune rivale humiliée ? Rock Stars, hommes politiques, acteurs, photographes de mode, journalistes, rares sont ceux qui ont résisté à ses opérations de charme et à Son goût du pouvoir. Chez elle, tout est sous contrôle: le sourire, l’apparence, la communication, les amis, les rivales, les amours, la famille. Jusqu’à la légende. Femme aux mille et une vies, Voici sa véritable histoire. Qui est aussi devenue la nôtre. Besma Lahouri est journaliste indépendante. Habituée aux enquêtes sensibles, elle a déjà publié chez Flammarion Zidane, une vie secrète.
Le voile déchiré
Moi qui m’étais battue pour défendre ma liberté, pour protéger mes filles d’une culture impitoyable qui annihilait leur esprit, leurs visages et leur voix, je me voyais soudain contrainte de me justifier, d’essuyer des menaces de mort. Car., enfin, comment distingue-t-on un Ben Laden d’un autre ? Personne ne peut plus se sentir en sécurité désormais. Mes filles et moi moins que quiconque. J’ai vécu au sein du clan, je connais la société saoudienne, et j’ai peur pour l’avenir.
L’impétueux
Le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy est élu à la présidence de la République française. Pourtant, il parlera de ce jour comme du « plus triste de sa vie ». Ce n’est pas le poids des responsabilités à venir qui assaille et inquiète le nouveau Président, mais le désastre de sa vie privée. Partant de cette douleur originelle, Catherine Nay recompose toute l’histoire du quinquennat sarkozyste : de ses audaces à ses échecs, du bling-bling à la crise financière, de l’homme-orchestre des sommets européens au chef de guerre. Anecdotes, coulisses, secrets d’État alternent ici avec l’analyse – parfois empathique, parfois sévère – de ce que furent les grandes ambitions d’un règne perturbé par le désordre du monde.
Ulysse (Collection “De vie en vie”)
A partir de 10 ans – Ulysse est le héros d’un roman d’aventures, l’Odyssée, écrit par le poète grec Homère il y a plus de deux mille cinq cent ans. L’intelligence d’Ulysse, sa volonté, sa persévérance lui font surmonter toutes les difficultés. Ses qualités sont celles de l’homme idéal de l’Antiquité, notre ancêtre.
Les chirac
J’ai eu un petit pépin. » Ce soir du 2 septembre 2005, Jacques Chirac est victime d’un accident vasculaire cérébral qu’il veut croire bénin. Tout le monde ignore dans Paris que le président a été hospitalisé en urgence. Seul un trio composé de sa femme Bernadette, de sa fille Claude et du secrétaire général de l’Élysée, Frédéric Salat-Baroux, connaît la vérité.
Condorcet – Un intellectuel en politique
Lorsque la Révolution commence, le marquis de Condorcet occupe une situation privilégiée dans la société. Mathématicien célèbre à vingt-cinq ans, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences à trente-deux ans, il est membre de l’Académie française et inspecteur des Monnaies. Ami de Voltaire et d’Alembert, il apparaît comme le dernier des encyclopédistes. Il est célèbre dans toute l’Europe des Lumières et lié aux plus brillants esprits du temps.
Robert Badinter
A quinze ans, R. Badinter décide de consacrer sa vie à la justice et aux droits de l’homme. Avocat et militant pour l’abolition de la peine de mort, il est garde des Sceaux lorsqu’une loi met fin à la peine capitale en 1981. Cette biographie retrace son parcours d’homme de gauche et son militantisme.