Jean Ziégler
La contre-révolution en Afrique
La progression dialectique de l’histoire n’est pas une invention de la philosophie hégélienne, mais un fait, une réalité, une loi mystérieuse qui agit à l’intérieur d’une succession d’événements en apparence confus. Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, la Révolution africaine a émancipé près de 200 millions d’hommes. Vingt-huit nations se sont libérées, par les armes ou par la révolte purement verbale, de la domination coloniale. Mais cette formidable vague libératrice s’est brisée — en 1960 — contre un barrage : celui que lui opposait l’Afrique sous domination blanche. Et derrière le barrage, les adversaires de la Révolution africaine préparent leur contre-révolution.
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L’apartheid était une politique dite de « développement séparé » affectant des populations selon des critères raciaux ou ethniques dans des zones géographiques déterminées. Il fut conceptualisé et introduit à partir de 1948 en Afrique du Sud par le Parti national, et aboli le 30 juin 1991. La politique d’apartheid se voulait l’aboutissement institutionnel d’une politique et d’une pratique élaborée en Afrique du Sud depuis la fondation par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales de la colonie du Cap en 1652. Avec l’apartheid, le rattachement territorial (puis la nationalité) et le statut social dépendaient du statut racial de l’individu. L’apartheid a également été appliqué de 1959 à 1979 dans le Sud-Ouest africain (actuelle Namibie), alors administré par l’Afrique du Sud.
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