Xavier Raufer
La mafia albanaise
Je vois déjà les consciences morales adopter la stratégie du soupçon. Parler de la mafia albanaise ? C’est faire le jeu de Milosevic. Voire même, donner dans le racisme anti-albanais. C’est naturellement tout le contraire. Voici ce que va démontrer ce livre, le premier consacré à ce sujet, qui traite de choses terribles avec le sérieux et la pudeur qui s’imposent. Tous les pays ont un milieu criminel. Peu nombreux sont cependant ceux qui ont suscité une authentique mafia, une société secrète permanente, dotée de rites d’initiation, d’une loi du silence et pratiquant un recrutement clanique.
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Le miraculé
Portrait intimiste de Jacques Chirac écrit par deux journalistes de l’hebdomadaire Marianne qui ont enquêté durant trois ans et qui ont recueilli de nombreux témoignages. Tente de percer les mystères entourant la personnalité du président et de l’homme politique, souvent raillé, mais qui en définitive a reconquis une partie de l’opinion publique.
Photo d’adieu
La diva Isabella Sommita n’en peut plus. Où qu’elle se trouve de par le monde, elle croise ce photographe qui s’ingénie à la provoquer pour mieux la fixer dans des poses ridicules qui s’étalent ensuite à la une des journaux. Ulcérée, craignant pour ses nerfs autant que pour sa carrière, la diva décide de faire appel au célèbre inspecteur principal Alleyn de Scotland Yard. Il s’envole pour la Nouvelle-Zélande, direction la villa de Waihoe Lodge où la diva séjourne. Malgré sa présence, les photos continuent, jusqu’à ce dernier cliché qu’on retrouve sur le corps de la diva, un couteau dans le coeur ! Qui pouvait bien lui en vouloir ainsi ? Faut-il chercher dans son passé de Sicilienne, dans son entourage ? La Néo-zélandaise Ngaio Marsh, contemporaine d’Agatha Christie, signe ici un roman fort agréable, au ton léger et très distrayant.
La fin d’une liaison
« Elle m’avait dit : – L’amour n’a pas de fin. Même si nous cessons de nous voir. Est-ce que les gens ne continuent pas d’aimer Dieu toute leur vie sans le voir ? – Ce n’est pas le même amour que le nôtre. – Je pense parfois qu’il n’en existe qu’un, répondit-elle. Tandis que je la guidais avec précaution à travers le vestibule démoli, l’éclairant de ma lampe de poche, elle ajouta: – Tout doit se passer très bien. Si notre amour est assez grand. Les vitres des fenêtres brisées craquaient sous nos pieds. Seul le vieux vitrail victorien au-dessus de la porte restait solide. Le verre écrasé devenait de la poudre blanche, comme la glace que les enfants piétinent dans les champs gelés ou sur les bords des routes. C’était la première nuit, en juin 1944, de ce que nous appelâmes, par la suite, les V 1. »
Studer et l’affaire du chinois
Évoquant rétrospectivement l'histoire du Chinois, l'inspecteur de police Jakob Studer devait la baptiser l'«affaire des trois atmosphères», parce qu'elle se déroula dans trois endroits totalement différents : une auberge isolée, un hospice pour déshérités, une école d'horticulture. Lien entre ces trois lieux : l'énigmatique figure de James Farny, assassiné d'un coup au cœur qui ne troue pourtant aucun vêtement, et dont Studer avait fait la connaissance par hasard quelques mois auparavant. Ses yeux en amande, ses pommettes hautes, sa moustache tombant au coin des lèvres avaient amené Studer à le baptiser mentalement «le Chinois». Et c'est toute son histoire que l'inspecteur va progressivement reconstituer au cours de son enquête, traversant asiles, hospices, foyers et instituts pour adolescents – lieux d'une marginalité amère et résignée, qui furent, incidemment, ceux de l'existence même de Friedrich Glauser.

