Xavier Raufer
La mafia albanaise
Je vois déjà les consciences morales adopter la stratégie du soupçon. Parler de la mafia albanaise ? C’est faire le jeu de Milosevic. Voire même, donner dans le racisme anti-albanais. C’est naturellement tout le contraire. Voici ce que va démontrer ce livre, le premier consacré à ce sujet, qui traite de choses terribles avec le sérieux et la pudeur qui s’imposent. Tous les pays ont un milieu criminel. Peu nombreux sont cependant ceux qui ont suscité une authentique mafia, une société secrète permanente, dotée de rites d’initiation, d’une loi du silence et pratiquant un recrutement clanique.
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Évoquant rétrospectivement l'histoire du Chinois, l'inspecteur de police Jakob Studer devait la baptiser l'«affaire des trois atmosphères», parce qu'elle se déroula dans trois endroits totalement différents : une auberge isolée, un hospice pour déshérités, une école d'horticulture. Lien entre ces trois lieux : l'énigmatique figure de James Farny, assassiné d'un coup au cœur qui ne troue pourtant aucun vêtement, et dont Studer avait fait la connaissance par hasard quelques mois auparavant. Ses yeux en amande, ses pommettes hautes, sa moustache tombant au coin des lèvres avaient amené Studer à le baptiser mentalement «le Chinois». Et c'est toute son histoire que l'inspecteur va progressivement reconstituer au cours de son enquête, traversant asiles, hospices, foyers et instituts pour adolescents – lieux d'une marginalité amère et résignée, qui furent, incidemment, ceux de l'existence même de Friedrich Glauser.
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