Jérôme Pierrat
La Mafia des cités
Au-delà de la fumée des émeutes ou des crimes du ” gang des barbares “, ce livre s'attache à cerner le vrai visage de la criminalité issue des banlieues. Polyvalente, multicarte, violente, armée et très organisée : comment fonctionne cette pègre des cités, cette petite minorité qui règne sur les sanctuaires du trafic de stupéfiants, de voitures ou d'armes, les hauts lieux du vol et du braquage ? En quelques années, les petits délinquants sont devenus des voyous professionnels. Quels sont leurs nouveaux trafics et leurs territoires ? Comment fonctionne cette économie souterraine ? Organisation des bandes, mise en coupe réglée des quartiers, blanchiment, relation avec le grand banditisme traditionnel, mainmise sur les prisons autant de thèmes qui permettent de cerner le profil de ce nouveau milieu. Aux côtés des voyous à l'ancienne, il faut maintenant compter avec les caïds des cités des banlieues parisienne, marseillaise, lyonnaise, mais aussi toulousaine, lilloise, bordelaise, strasbourgeoise.
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Helvétie
Après avoir révélé au public une ancienne colonie française d’outre-Atlantique, Denuzière nous propose, cette fois, de découvrir les balbutiements d’une Europe à venir. A travers une série de destins soumis aux intrigues, aux antagonismes religieux et à l’affairisme, il montre comment l’idée européenne était, dès 1800, grâce aux philosophes, écrivains… et militaires, omniprésente sur les bords du Léman. A l’heure où notre sort semble irrémédiablement lié à celui d’une communauté européenne dont on ne saurait dire si elle s’imposera ou restera, une fois encore, un rêve inaccompli, fauteur évoque les promesses et l’échec, consommé au XIXè siècle grâce à l’Angleterre, d’une Europe fédérative. Il peint un microcosme du pays de Vaud où, tandis que l’Europe est à feu et à sang, règnent la douceur de vivre et l’insouciance face au temps qui coule. Le public s’est passionné, au fil de la saga louisianaise, pour les inoubliables destinées de Virginie, la dame de Bagatelle, et Clarence Dandrige, le Cavalier du Vieux Sud, de Castel-Brajac, l’émigré gersois, de Charles de Vigors, le politicien, puis d’Osmond et Lorna. Les lecteurs d’Helvétie découvriront les amours clandestines du beau Blaise de Fontsalte, soldat de l’Empire, et de Charlotte Métaz, la tendre Veveysanne, les déceptions du poète Chantenoz, l’esprit d’entreprise de Guillaume, l’inconsolable chagrin de Flora Baldini, la sagesse de Blanchod, le vigneron, et le destin exceptionnel du jeune Axel dont la naissance, l’instruction classique et l’éducation symbolisent l’esprit européen, issu du siècle des Lumières et cher à Mme de Staël.
C’est beau une ville la nuit
C'est beau une ville la nuit n'est pas à proprement parler un roman autobiographique, ni une simple biographie d'acteur, mais bien plutôt l'écriture d'une errance et d'une quête. “Une balade, l’œil et l'esprit grand ouverts au vif de la ville et au droit de la vie, une route de douleurs, de joies et finalement d'espérance.” Ce livre est un fragment d'itinéraire de l'homme Bohringer avant même que les écrans renvoient cette image d'une “gueule” de cinéma et que celle-ci s'impose par la forte présence d'un comédien dont les valeurs personnelles ne se réduisent pas à sa profession et au narcissisme qu'elle entretient. Ouvert aux autres et amoureux de l'amitié, Richard Bohringer, grand lecteur de Cendrars, de Kérouac ou de London, sait donc que la raison même de l'écrivain est de mythifier la réalité de la vie, de dire vrai même dans l'imaginaire puisque “la réalité dans tout cela, ce sont les faits, les gens non pas tels qu'ils sont mais tels qu'on les vit. C'est la règle du jeu. La seule avec laquelle il acceptable de jouer.”
Les âmes captives
Johnny et Clem sont fous amoureux. Un jour, ils quittent leur Angleterre pluvieuse et morose pour s’enfuir en Turquie et y couler des jours heureux. Ils vivent de petits boulots et se retrouvent vite mêlés à toutes sortes de trafics et mauvaises fréquentations, car l’amour et l’eau fraîche ne suffisent malheureusement pas. Pourchassé par des mafieux, le jeune couple tombe sur la Petite Utopie , un magnifique voilier, leur unique chance de survie. Ils seront par chance recueillis par Frank, le maître des lieux, un homme ténébreux, séduisant et charismatique, son épouse Alice, à la beauté botticellienne et aux yeux tristes, et leur petite fille de cinq ans, dite Smudge. Clem et Johnny sont immédiatement séduits par leur mode de vie si libre, ils voguent où bon leur semble, se nourrissent quand leur vient l’envie, jouent aux cartes en buvant d’enivrantes liqueurs, un véritable paradis sur mer pour les jeunes gens. Mais les apparences sont trompeuses, même dans un cadre aussi idyllique, et Johnny va rapidement se rendre compte que derrière la personnalité brillante et intense de Frank se cache un esprit malsain, celui d’un gourou torturé et dangereux, un psychopathe en cavale qui persécute son épouse qui boit trop, et n’est pas le père idéal et aimant qu’il semble être…
Casanova – Un voyage libertin
Ce livre est à la fois voyage dans l’inconnu du XVIIIe siècle et approche d’une figure singulière, irréductible à nos concepts modernes d’intelligence ou de désir. Giacomo Casanova, vénitien, habile charlatan, grand joueur et franc libertin. De n’être pas prise dans un mouvement d’identification, ni de rejet, je m’accorde la liberté de me perdre et d’être séduite, de m’arrêter et d’analyser, et surtout de m’étonner. Car la beauté baroque, infime, grossière, âpre, souvent violente, parfois même monstrueuse dont sont marqués les Mémoires de Casanova n’a rien à voir avec un tableau lisse et rassurant. Elle ouvre sur des interrogations, des situations qui ont la force du romanesque et l’étrangeté des énigmes.

