Jean Canolle
La maison des esclaves
Gorée, capitale de la traite française à la fin du XVIIIe siècle, au large de Dakar, Gorée et sa « maison des esclaves » ont depuis longtemps disparu dans le sillage du brick négrier Cassiopée, quand une mutinerie éclate à bord. Cent morts. Au cours de la révolte, Amaryllis la métisse et Kinkéliba le jeune chef ouolof se sont rencontrés. Vendus séparément à l’arrivée du brick à Fort-Royal (Fort-de-France) – nous sommes en 1788 -, ils vont braver tous les périls pour se retrouver et lutter ensemble pour la reconnaissance de la dignité de leurs frères esclaves.
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Celestino Marcilla, Madrilène de famille bourgeoise, a milité à gauche pendant les années qui précédèrent la guerre civile, puis combattu avec une bravoure remarquée dans les milices, puis s'est réfugié en France au moment de la défaite de 1939. Alors une fille – son unique enfant – lui est née, Pascualita, et sa femme est morte. Celestino a emmené sa fille avec lui à Paris, qu'il n'a pas quitté depuis. En 1959, elle a vingt ans, et il en a soixante-sept. Celestino, à Paris, vit de ses rentes, qui lui donnent une certaine aisance. Il ne fait rien, que penser ou rêver politique, passant ses journées à lire et à annoter des journaux et des livres, à écrire des articles de politique ou de sociologie qui sont refusés partout, et un ouvrage qui n'avance pas – au côté de Pascualita, qui n'a qu'indifférence et dédain pour les préoccupations ou plutôt l'obsession de son père.
La mare au diable
De son côté, l’homme du travail est trop accablé, trop malheureux et trop effrayé de l’avenir, pour jouir de la beauté des campagnes et des charmes de la vie rustique. Pour lui aussi les champs dorés, les belles prairies, les animaux superbes, représentent des sacs d’écus dont il n’aura qu’une faible part, insuffisante à ses besoins, et que, pourtant, il faut remplir, chaque année, ces sacs maudits, pour satisfaire le maître et payer le droit de vivre parcimonieusement et misérablement sur son domaine.
L’anneau d’améthyste
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