Eric Neuhoff
La petite française
Bébé a les ongles roses, confond les Beatles et les Doors et collectionne les cœurs Tiffany que son père lui ramenait de New York. Un jour, elle rentre chez elle et trouve son appartement sans dessus dessous. Bouleversée, elle ne peut rester seule et… se résout finalement à sonner chez le voisin, qui va tomber éperdument amoureux d’elle. Un grand roman, au ton léché et au style frais.
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Les dieux ont soif
Histoire de l’ascension infernale d’Évariste Gamelin, jeune peintre parisien, engagé dans la section de son quartier du Pont-Neuf, Les dieux ont soif décrit les années noires de la Terreur à Paris, entre les ans II et III. Farouchement jacobin, fidèle entre les fidèles de Marat et Robespierre, Évariste Gamelin finira par être nommé juré au tribunal révolutionnaire. La longue et implacable succession des procès quotidiens de plus en plus expéditifs (à partir de la loi de prairial en particulier) entraîne cet idéaliste dans une folie qui le coupera de ses proches et précipitera sa propre chute à la suite de son idole Robespierre, au lendemain du 9 Thermidor.
Le roman de la momie
Dans un tombeau de la Vallée des Rois, un jeune lord anglais et un archéologue découvrent la momie d'une jeune fille à la bouleversante beauté. Près d'elle, un papyrus raconte son histoire … Ainsi nous est révélé le destin de Tahoser, fille d'un grand prêtre d'Egypte, qui s'éprend d'un Hébreu. Elle est prête à partager la vie du peuple esclave, mais Pharaon, passionnément amoureux d'elle, la fait enlever et lui offre puissance et richesse… Le drame culmine lorsque, sur les pas de Moïse, les Hébreux se mettent en marche vers la mer Rouge, bientôt poursuivis par le monarque à la tête de son armée. Pour reconstituer la splendeur de la civilisation du Nil à son apogée et ressusciter ses villes défuntes, Théophile Gautier a utilisé toutes les connaissances de l'égyptologie naissante. Il nous donne ainsi un des premiers romans de l'Egypte ancienne, telle que l'Europe avait pu la rêver depuis l'expédition de Bonaparte et les travaux de Champollion.
L’île des pingouins
Aîné par la malice du Diable, le saint homme Maël aborde une île des mers hyperboréennes où l’a poussé une tempête de trente jours. Et là, trompé par sa mauvaise vue, le vieil apôtre baptise des pingouins, causant ainsi au Royaume des Cieux une perplexité dont Catherine d’Alexandrie tire heureusement les élus en proposant de métamorphoser les pingouins en hommes. Telle est l’origine la plus reculée de la civilisation pingouine dont Anatole France raconte l’évolution jusqu’à nos jours dans ce récit où sa verve féroce fustige les ambitieux et les politiciens de son temps : le temps de Boulanger ou de l’affaire Dreyfus. On y trouve un Pyrot compromis dans la sombre affaire des bottes de foin, un Colomban qui rappelle beaucoup Zola.
La mare au diable
De son côté, l’homme du travail est trop accablé, trop malheureux et trop effrayé de l’avenir, pour jouir de la beauté des campagnes et des charmes de la vie rustique. Pour lui aussi les champs dorés, les belles prairies, les animaux superbes, représentent des sacs d’écus dont il n’aura qu’une faible part, insuffisante à ses besoins, et que, pourtant, il faut remplir, chaque année, ces sacs maudits, pour satisfaire le maître et payer le droit de vivre parcimonieusement et misérablement sur son domaine.