Edwidge Danticat
La récolte douce des larmes
Un texte qui s’engage à dénoncer l’injustice doit-il être lu et apprécié selon des critères littéraires ? Si oui, La Récolte douce des larmes– conventionnel, sentimental, faussement poétique – est un roman à oublier. En revanche, si l’on considère ce qu’il dénonce, gardons-le précieusement. 1937. Saint-Domingue n’a plus besoin de ses immigrés haïtiens et décide de s’en débarrasser. Les massacres s’enchaînent alors, tous plus véridiques les uns que les autres puisque l’auteur a travaillé à partir de documents historiques.
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Histoire de l’ascension infernale d’Évariste Gamelin, jeune peintre parisien, engagé dans la section de son quartier du Pont-Neuf, Les dieux ont soif décrit les années noires de la Terreur à Paris, entre les ans II et III. Farouchement jacobin, fidèle entre les fidèles de Marat et Robespierre, Évariste Gamelin finira par être nommé juré au tribunal révolutionnaire. La longue et implacable succession des procès quotidiens de plus en plus expéditifs (à partir de la loi de prairial en particulier) entraîne cet idéaliste dans une folie qui le coupera de ses proches et précipitera sa propre chute à la suite de son idole Robespierre, au lendemain du 9 Thermidor.
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Tout en contournant le récif du Panthéon, je ruminais une question que je devais me poser mille et mille fois par la suite, une question que je sentais déjà familière à toutes mes fibres : « Allons! Qu'est-ce qu'il' y a encore? Qu'a-t-il encore inventé? » Oui, telle était la question qui, plus ou moins bien formulée, s'élevait du fond de mon coeur quand je voyais maman serrer les lèvres jusqu'à les vider de toute cou-leur, ou quand papa préludait en public à quelqu'une de ces colères théâtrales qui avaient fait, qui faisaient encore la terreur du clan.
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La mare au diable
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