Pierre Rosanvallon
La société des égaux
Nous vivons aujourd’hui une véritable contre-révolution. Depuis les années 1980, les plus riches n’ont en effet cessé d’accroître leur part des revenus et des patrimoines, inversant la précédente tendance séculaire à la réduction des écarts de richesse.
Rupture de stock
Vous aimerez aussi
Rêves d’étoiles
Grâce à une relation de longue date entre Jean-Loup Chrétien et Catherine Alric, cet ouvrage relate, d'une façon nouvelle et singulière, l'expérience de l'air et de l'espace à travers toute une série de questions posées par la comédienne à l'astronaute. Soutenue par sa connaissance du milieu des enfants, Catherine Alric soulève des interrogations qui relèvent aussi bien du rêve que du réalisme et s'adressent aux plus jeunes comme aux plus avertis. Jean-Loup Chrétien s'implique plus fortement dans son activité de conférencier, dont le but est de débattre sur l'avenir de l'homme dans l'espace et de participer aux grandes discussions sur le, devenir de notre planète. Jean-Loup Chrétien, pilote de chasse et d'essai, astronaute, a été cosmonaute à la Cité des Étoiles de Moscou en 1980-1982 et 1986-1988, puis à la NASA en 1984-1985 et 1994-2001. Il a réalisé trois vols dans l'espace et une sortie extravéhiculaire.
Deux ou trois choses à vous dire
Notre pays a encore une chance de recoller à la marche du monde et de retrouver son rang. La France a rendez-vous avec les autres, tous les autres, de l’Est à l’Ouest : il n’est pas trop tard pour faire de ce rendez-vous un moment de reconquête. Mais cela ne pourra se faire qu’à deux conditions. Il nous faudra d’abord accepter la nécessaire remise en cause que nous fuyons depuis tant d’années. Tracer ensemble un projet collectif dans lequel chacun se reconnaisse et par lequel chacun retrouve l’espoir. Ne pas se contenter de défendre ses anciennes conquêtes mais en préparer d’autres, ne pas se crisper sur ses avantages devenus caducs mais adapter ses exigences aux transformations de la planète, ne pas refuser la mondialisation mais s’en servir, la tordre vers des progrès nouveaux. Il nous faudra ensuite accepter de passer quelques années difficiles, mais nécessaires, comme l’ont fait tous nos partenaires.
Le petit terroriste
Omar Youssef Souleimane dit ici adieu à son enfance, celle d’un petit Syrien élevé dans une famille salafiste « normale », c’est-à-dire, comme la plupart des garçons autour de lui, en petit terroriste. Adieu à la Syrie gangrenée par l’état tyran. Adieu à la langue arabe par la mise au monde d’une écriture littéraire française. Adieu à l’Orient par la description minutieuse ? comme pour ne rien oublier? des événements qui l’ont conduit à adopter puis à rejeter son éducation, à devenir dissident, sur le long chemin des réfugiés vers la France. Ce monde-là qu’il dépeint n’est pas occidentalisé, il est pétri d’Islam, de sensibilité et d’humour. C’est le livre d’un voyage : entre deux pays, deux civilisations, deux langues. Le livre d’un Français.
La relève du matin
Les morts vont vite, rappelle un dicton populaire. Des jeunes hommes tombés pendant la guerre de 1914-19i8, combien ont laissé un souvenir ? L'oubli n'est-il pas leur lot puisque, n'ayant fait de mal à personne, ils n'ont pris place dans aucune vie » ? A cette remarque d'ironie amère, sur laquelle s'ouvre l'essai écrit en mémoire d'un « tort de dix-neuf ans, fait écho la conclusion du Concert dans un parc : » Les hommes, dans leur course, se passent l'un à l'autre l'indifférence. Ce n'est pas un flambeau. Mais c'est un pain, et qui permet de vivre. » On aurait pourtant tort de croire que dans ces pages rédigées de 1916 à 1920 Henry de Montherlant ait pour propos unique la révolte ou la résignation devant un destin qui fauche la jeunesse d'un pays à la fleur de l'âge.