Molière
L’amour médecin, le sicilien ou l’amour peintre
Il n’y a point de pires sourds que ceux qui ne veulent point entendre ! Sganarelle, dans L’Amour médecin, nie l’évidence : si sa fille Lucinde est malade, c’est parce qu’elle désire se marier et qu’il s’y oppose obstinément. Aucun médecin au monde ne pourrait guérir la jeune femme. Sauf un… Heureusement que Lisette, l’habile servante, a plus d’un tour dans son sac pour aider sa maîtresse ! Dans Le Sicilien ou l’Amour peintre, Adraste peut lui aussi compter sur son valet. Il aime la belle Isidore et doit redoubler d’efforts pour la soustraire à celui qui veut l’épouser. Jaloux trompé, valet fripon et médecin pédant : ces deux comédies-ballets mettent en scène les plus grands rôles du théâtre de Molière.
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Le médecin malgré lui
Sganarelle, le faiseur de fagots, est dans de beaux draps : voici que par une ruse vengeresse, sa femme le fait passer pour médecin. Le vieux Géronte, qui l'a fait mander pour guérir sa fille, semble perplexe face aux explications de ce docteur peu orthodoxe :
« Géronte – On ne peut pas mieux raisonner, sans doute. Il n'y a qu'une seule chose qui m'a choqué : c'est l'endroit du foie et du cœur. Il me semble que vous les placez autrement qu'ils ne sont; que le cœur est du côté gauche, et le foie du côté droit. Sganarelle – Oui, cela était autrefois ainsi; mais nous avons changé tout cela, et nous faisons maintenant la médecine d'une méthode toute nouvelle. » Les cocasseries perpétuelles de Sganarelle et son charabia scientifique suffisent à tromper la crédulité de la patiente et de son entourage, pour notre plus grand bonheur. Et, pour comble de l'ironie, le faux médecin a affaire à une fausse malade…
Bérénice
Bérénice est une tragédie historique en cinq actes et en vers (1 506 alexandrins) de Jean Racine, représentée pour la première fois le 21 novembre 1670 à l’hôtel de Bourgogne. Depuis la mort de Vespasien, père de Titus, tous s’attendent à une légitimation des amours qui lient celui-ci à Bérénice, reine de Palestine. Antiochus, roi de Commagène, ami proche de Titus, est secrètement amoureux de Bérénice depuis de longues années ; il décide, à l’approche du mariage désormais imminent, de fuir Rome – ce qu’il annonce à Bérénice en même temps qu’il lui avoue son amour pour elle. De son côté, Titus ayant sondé les assemblées romaines qui s’opposent aux noces proposées décide de renoncer à prendre pour femme Bérénice. Il envoie Antiochus annoncer la nouvelle à la reine …
Britannicus
Britannicus est la deuxième grande tragédie de Racine. Pour la première fois, l’auteur prend son sujet dans l’histoire romaine. L’empereur Claude a eu de Messaline un fils, Britannicus, avant d’épouser Agrippine et d’adopter Néron, fils qu’Agrippine a eu d’un précédent mariage. Néron a succédé à Claude. Il gouverne l’Empire avec sagesse au moment où débute la tragédie. Racine raconte l’instant précis où la vraie nature de Néron se révèle : sa passion subite pour Junie, fiancée de Britannicus, le pousse à se libérer de la domination d’Agrippine et à assassiner son frère.
Ivanov
Ivanov, en russe, c’est un nom qui se rapproche de Dupont ou Durand – un monsieur tout le monde. Propriétaire terrien dans un district de la Russie centrale, intelligent, gentil, amoureux, Ivanov est envahi depuis peu par une certaine mélancolie. Sa femme très malade, sa propriété qui part à vau-l’eau, sa gestion de l’argent, tout est remis en question. Tchekhov disait : Il y en a des milliers, des Ivanov… l’homme le plus normal du monde, pas du tout un héros. C’est le drame de cet anti-héros confronté au temps dilaté par l’ennui, à l’impuissance, l’immobilisme, l’inaction et la paresse, un homme lâche enlisé dans l’existence.