Simon Leys
L’ange et le cachalot
« Le lecteur qu’on fait passer ici, sans transition, de Confucius à Simenon, de Balzac au Père Damien, et de la brousse australienne au cap Horn, se plaindra peut-être du caractère apparemment hétéroclite de ces pages. Si son objection était fondée, je craindrais qu’elle ne soit sans remède, car en fait ce qu’elle mettrait en question, ce n’est pas la cohérence d’un court recueil, mais celle d’une vie déjà assez longue: pour le meilleur ou pour le pire, l’un et l’autre sont d’un seul tenant. » Simon Leys reste pour nous le premier dénonciateur averti et courageux de l’imposture maoïste. Il ne faudrait pas oublier non plus que c’est sa passion de la littérature qui l’a porté vers la Chine. Cette passion, la voici allègre et intacte dans un recueil d’essais qui vont de la calligraphie chinoise au style controversé de Balzac, et de l’expérience de la traduction à une lecture de Malraux définitivement iconoclaste.