Molière
L’Avare
«Il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger», telle est la devise d’Harpagon. Point d’excès en sa maison : il veille à la dépense et compte ses écus.
Avare impénitent, il préfère encore son or au bonheur de ses enfants. C’est décidé : il mariera son fils à une riche veuve et donnera sa fille à un vieillard qui accepte de l’épouser sans dot. Dès lors, ruse et détermination suffiront-elles à déjouer les plans de l’horrible barbon?
Face à l’appât du gain, les liens familiaux sont mis à rude épreuve dans une comédie riche en coups de bâton, surprises et quiproquos.
– Molière ou le rire dans tous ses états
– Des repères sur le théâtre et la société du 17ème siècle (l’argent, le costume, le mariage, la mode) et un éclairage sur la langue classique
– Etc.
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« Géronte – On ne peut pas mieux raisonner, sans doute. Il n'y a qu'une seule chose qui m'a choqué : c'est l'endroit du foie et du cœur. Il me semble que vous les placez autrement qu'ils ne sont; que le cœur est du côté gauche, et le foie du côté droit. Sganarelle – Oui, cela était autrefois ainsi; mais nous avons changé tout cela, et nous faisons maintenant la médecine d'une méthode toute nouvelle. » Les cocasseries perpétuelles de Sganarelle et son charabia scientifique suffisent à tromper la crédulité de la patiente et de son entourage, pour notre plus grand bonheur. Et, pour comble de l'ironie, le faux médecin a affaire à une fausse malade…
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