Corneille
Le cid
Don Diègue et Don Gomès (comte de Gormas) projettent d’unir leurs enfants Rodrigue et Chimène, qui s’aiment. Mais le comte, jaloux de se voir préférer le vieux Don Diègue pour le poste de précepteur du prince, offense ce dernier en lui donnant une gifle (un « soufflet » dans le langage de l’époque). Don Diègue, trop vieux pour se venger par lui-même, remet sa vengeance entre les mains de son fils Rodrigue qui, déchiré entre son amour et son devoir, finit par écouter la voix du sang et tue le père de Chimène en duel. Chimène essaie de renier son amour et le cache au roi, à qui elle demande la tête de Rodrigue.
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Racine écrit Esther à la demande de Madame de Maintenon. C’est une tragédie biblique en trois actes et en vers. Conseillé par Aman, le roi Assuérus va faire connaître un arrêt visant à condamner à mort tous les Juifs du royaume perse. Aman est furieux d’avoir dû porter Mardochée en triomphe, mais il croît que l’invitation de la Reine Ester est une marque de faveur. Esther révèle -à Assuérus qu’elle aussi est juive et que c’est pour des raisons néfastes qu’Aman veut les faire mourir. Assuérus comble Mardochée d’honneurs et Aman est mis à mort par le peuple.
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En laissant Tartuffe entrer dans sa maison, Orgon ne pouvait pas imaginer qu'il allait mettre en péril sa fortune, son honneur, son bonheur et l'unité de sa famille. Et pourtant, c'est bien à quoi travaille « l'imposteur », mais toujours à l'insu du maître de maison : si Tartuffe courtise la femme d'Orgon, c'est sous prétexte de l'entretenir de religion; s'il spolie ses enfants, c'est sous couvert de les remettre dans le droit chemin; s'il s'approprie les cordons de la bourse, c'est pour mieux organiser la dévotion familiale. Comment, dans ces conditions, Orgon aurait-il pu s'apercevoir de son aveuglement et donner au faux dévot la correction qu'il mérite? Avec Tartuffe, Molière livre une satire grinçante de toutes les hypocrisies, satire qui fait mouche et qui, 300 ans plus tard, reste toujours de mise.
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