Annick Geille
Le diable au cœur
Comme son père adoptif, Frank Meyrignac, Elka Tristan n’a qu’une religion : l’argent. Jusqu’au jour où le promoteur l’exclut de France Immo. Solitude, chômage, dépression, Elka fabrique sa première cellule maligne. Aux frontières de la mort, à Villejuif, elle rencontre Luc Weiss, prêtre des cancéreux et juif converti. Luc aime les crucifixions de Francis Bacon, Björk, et le mobilier religieux d’avant-garde. Sa voix tue à la source les cellules malades d’Elka. Pour l’entendre plus souvent, elle se met à fréquenter les églises. La mécréante amoureuse passe alors un mystérieux pacte avec Dieu. Elle fait le parti d’être aimée de cet homme interdit de sentiments… Portrait d’une liaison subversive, Le diable au cœur décrit une collision d’amour fou entre une cancéreuse un peu sorcière et un prêtre semblable à tous les hommes. Porté par une écriture sensuelle, nerveuse, ce roman invente une héroïne moderne, allergique à tous les conformismes, sauvée de la mort par la passion.