Damien Panerai
Le Haschich – De Rabelais à Jarry, 7 écrivains parlent du haschich
Il y a quelque chose de commun entre le « pantagruelion » du Tiers Livre de Rabelais et la confiture verte du comte de Monte-Cristo. Ils sont faits du même végétal mythique, celui qui déclenche dans l’esprit d’Arthur Rimbaud la « fanfare atroce » où il « ne trébuche point ». Cette substance psychotrope, connu sous le nom arabe de hâchich (herbe), fut probablement rapportée de Terre sainte en Europe par les croisés du 11ème siècle. Récit onirique, fable, essai, description scientifique, tous les genres littéraires ont puisé à cette source empoisonnée.
RABELAIS – DUMAS – GAUTIER – NERVAL – BAUDELAIRE – RIMBAUD et JARRY nous proposent une fascinante promenade littéraire dans ce jardin interdit.
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Paul Claudel nous oblige. Le désir violent qui se déploie dans ses textes de théâtre nous invite à être constamment attentifs à ce qui en nous de faiblesse et de lassitude appelle à un dépassement frénétique de l’être vers la grandeur, comme une exigence d’humilité et d’orgueil devant l’existence. Quand l’ironie facile et la paresse de la critique veulent limiter notre joie et notre aspiration à un amour plein, Claudel nous oblige à renaître à la vitalité qui meut le corps et l’esprit des créatures, en opposant l’épreuve vraie de la souffrance à l’endormissement honteux des sens, partout loué.
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