Pierre Jourde, Eric Naulleau
Le Jourde & Naulleau
Pierre Jourde et Eric Naulleau persistent et signent dans leur entreprise de nuisance littéraire. Enfin une version revue et augmentée de leur pastiche du Lagarde et Michard, dans laquelle ils s’amusent à épingler, avec une certaine ironie, des écrivains remarquables et remarqués. Si l’on retrouve leurs cibles de toujours : Marie Darrieussecq, Alexandre Jardin, Camille Laurens, Bernard-Henri Lévy, Philippe Labro, Christine Angot, Philippe Sollers… viennent enfin se joindre à ce brillant aréopage : Patrick Besson, Anna Gavalda, Marc Lévy, Florian Zeller, et le trio de créatures sollersiennes de la revue Ligne de risque.
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American Vertigo
Où va l’Amérique ? Vers le destin impérialiste que lui prédisent ceux qui la haïssent ? Vers l’horizon démocratique qu’elle incarne aux yeux de ses amis? Bernard-Henri Lévy a parcouru plus de 20000 km aux états-Unis, pendant presque un an. Du Nord au Sud. De l’Atlantique au Pacifique. De la prison de Rikers Island à la douce Savannah. D’une ville arabe près de Detroit aux communautés juives de Brooklyn. Il y a vu La Nouvelle-Orléans dévastée, les banlieues pauvres de Los Angeles. Au-delà de l’enquête, American Vertigo est une réflexion sur les modèles républicains comparés de la France et des États-Unis, sur le rapport du peuple américain à la religion, à la politique, à l’idéologie. Un reportage qui allie la perspicacité du philosophe à l’œil du romancier.
C’est beau une ville la nuit
C'est beau une ville la nuit n'est pas à proprement parler un roman autobiographique, ni une simple biographie d'acteur, mais bien plutôt l'écriture d'une errance et d'une quête. « Une balade, l’œil et l'esprit grand ouverts au vif de la ville et au droit de la vie, une route de douleurs, de joies et finalement d'espérance. » Ce livre est un fragment d'itinéraire de l'homme Bohringer avant même que les écrans renvoient cette image d'une « gueule » de cinéma et que celle-ci s'impose par la forte présence d'un comédien dont les valeurs personnelles ne se réduisent pas à sa profession et au narcissisme qu'elle entretient. Ouvert aux autres et amoureux de l'amitié, Richard Bohringer, grand lecteur de Cendrars, de Kérouac ou de London, sait donc que la raison même de l'écrivain est de mythifier la réalité de la vie, de dire vrai même dans l'imaginaire puisque « la réalité dans tout cela, ce sont les faits, les gens non pas tels qu'ils sont mais tels qu'on les vit. C'est la règle du jeu. La seule avec laquelle il acceptable de jouer. »
Les critiques de notre temps et Claudel
Paul Claudel nous oblige. Le désir violent qui se déploie dans ses textes de théâtre nous invite à être constamment attentifs à ce qui en nous de faiblesse et de lassitude appelle à un dépassement frénétique de l’être vers la grandeur, comme une exigence d’humilité et d’orgueil devant l’existence. Quand l’ironie facile et la paresse de la critique veulent limiter notre joie et notre aspiration à un amour plein, Claudel nous oblige à renaître à la vitalité qui meut le corps et l’esprit des créatures, en opposant l’épreuve vraie de la souffrance à l’endormissement honteux des sens, partout loué.
Deux ou trois choses à vous dire
Notre pays a encore une chance de recoller à la marche du monde et de retrouver son rang. La France a rendez-vous avec les autres, tous les autres, de l’Est à l’Ouest : il n’est pas trop tard pour faire de ce rendez-vous un moment de reconquête. Mais cela ne pourra se faire qu’à deux conditions. Il nous faudra d’abord accepter la nécessaire remise en cause que nous fuyons depuis tant d’années. Tracer ensemble un projet collectif dans lequel chacun se reconnaisse et par lequel chacun retrouve l’espoir. Ne pas se contenter de défendre ses anciennes conquêtes mais en préparer d’autres, ne pas se crisper sur ses avantages devenus caducs mais adapter ses exigences aux transformations de la planète, ne pas refuser la mondialisation mais s’en servir, la tordre vers des progrès nouveaux. Il nous faudra ensuite accepter de passer quelques années difficiles, mais nécessaires, comme l’ont fait tous nos partenaires.