Jean-Paul Didierlaurent
Le liseur du 6h27
Employé discret, Guylain Vignolles travaille au pilon, au service d’une redoutable broyeuse de livres invendus, la Zerstor 500. Il mène une existence maussade mais chaque matin en allant travailler, il lit aux passagers du RER de 6h27 les feuillets sauvés la veille des dents de fer de la machine. Dans des décors familiers transformés par la magie des personnages hauts en couleurs, voici un magnifique conte moderne, drôle, poétique et généreux : un de ces livres qu’on rencontre rarement.
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La mare au diable
De son côté, l’homme du travail est trop accablé, trop malheureux et trop effrayé de l’avenir, pour jouir de la beauté des campagnes et des charmes de la vie rustique. Pour lui aussi les champs dorés, les belles prairies, les animaux superbes, représentent des sacs d’écus dont il n’aura qu’une faible part, insuffisante à ses besoins, et que, pourtant, il faut remplir, chaque année, ces sacs maudits, pour satisfaire le maître et payer le droit de vivre parcimonieusement et misérablement sur son domaine.
Bouvard et Pécuchet
Par un chaud dimanche d’été, près du bassin du port de l’Arsenal, sur le boulevard Bourdon, à Paris, deux promeneurs, Bouvard et Pécuchet, se rencontrent par hasard sur un banc public et font connaissance. Ils s’aperçoivent qu’ils ont eu tous deux l’idée d’écrire leur nom dans leur chapeau : « Alors ils se considérèrent. ». Tombés sous le charme l’un de l’autre, Bouvard et Pécuchet découvrent que non seulement ils exercent le même métier de copiste, mais qu’en plus ils ont les mêmes centres d’intérêts. S’ils le pouvaient, ils aimeraient vivre à la campagne.
Une vie
Jeanne, fille unique très choyée du baron et de la baronne Le Perthuis des Vauds, avait tout pour être heureuse. Son mariage avec Julien de Lamare, rustre et avare, se révélera une catastrophe. Sa vie sera une suite d'épreuves et de désillusions.
Ce roman, le premier de Guy de Maupassant, est une peinture remarquable des moeurs provinciales de la Normandie du XIXe siècle: hobereaux, domestiques, paysans sont décrits avec beaucoup de réalisme.
Les dieux ont soif
Histoire de l’ascension infernale d’Évariste Gamelin, jeune peintre parisien, engagé dans la section de son quartier du Pont-Neuf, Les dieux ont soif décrit les années noires de la Terreur à Paris, entre les ans II et III. Farouchement jacobin, fidèle entre les fidèles de Marat et Robespierre, Évariste Gamelin finira par être nommé juré au tribunal révolutionnaire. La longue et implacable succession des procès quotidiens de plus en plus expéditifs (à partir de la loi de prairial en particulier) entraîne cet idéaliste dans une folie qui le coupera de ses proches et précipitera sa propre chute à la suite de son idole Robespierre, au lendemain du 9 Thermidor.