Edouard Peisson
Le quart de nuit
» Dans le grand silence qui suivit, la mèche d’un cierge dont la flamme rougeoyait, grésilla. Tous -les marins, Mrs Linsell, Mrs Shane, les amants- fixaient intensément du regard le visage durci aux yeux ouverts de Warvick, qui cependant paraissait exprimer une torture intérieure comme si l’homme eût été en proie à un débat. Ils l’entendirent murmurer : – On ne sait plus. On ne saura jamais ».
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Danse avec les loups
Fort Sedgewick. Un avant-poste au fin fond de l'Ouest sauvage. Trois ou quatre baraques délabrées, une poignée d'hommes épuisés. C'est là qu'est affecté le lieutenant Dunbar. II rêvait de grands espaces, de batailles glorieuses. A son arrivée, une surprise l'attend le fort est abandonné, il se retrouve seul. Seul… jusqu'au jour où il découvre une femme blessée qu'il ramène chez les Comanches. Au fil des jours, il gagne leur amitié, apprend leur langue… et tombe amoureux de cette étrange squaw aux yeux couleur de feu, cette Blanche que les Indiens ont enlevée quand elle était enfant. Comme elle, il deviendra un Comanche. Désormais, le lieutenant Dunbar n'existe plus. Il est celui qui « danse avec les loups ». Mais la guerre n'est pas finie. Pour l'armée des Etats-Unis d'Amérique, John Dunbar est un déserteur…
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Le Lys rouge raconte la liaison d’une femme du monde, mariée à un homme politique, avec un artiste. Un voyage à Florence (que symbolise le titre) couronne cette union charnelle et mystique. Bientôt, la jalousie s’insinue dans le cœur de l’amant, qui met fin à la liaison. Ce roman, unique en son genre dans l’œuvre, maintenant réhabilitée et revenue à la mode, d’Anatole France, est partiellement autobiographique, parce qu’il est fondé sur la liaison, d’abord passionnée, de l’auteur avec Mme de Caillavet.
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