Pierre Barret, Jean-Noël Gurgand
Le templier de Jérusalem
Il y avait un siècle que, au cri de « Dieu le veult ! », ils étaient partis, hommes et femmes de toute condition, avec une ferveur inouïe, vers cette terre dont ils ne savaient rien, pour libérer le tombeau du Christ. Et ils avaient réussi. Autour de Jérusalem reconquise, ils avaient fondé un royaume, à l'image de ce qu'ils connaissaient, avec un roi et des barons, des prêtres et des évêques, et des fiefs, des châteaux, des églises – et toutes leurs querelles. Et ils avaient créé des Ordres, dont celui des Templiers.
Il y avait un siècle, et le royaume latin de Jérusalem, miné par ses divisions, menacé par Saladin, appelait à l'aide les princes et les seigneurs d'Occident. Seule, une nouvelle croisade pouvait sauver la Terre sainte. C'était le temps où Notre-Dame commençait à s'élever au cœur de Paris, le temps aussi où Henri Plantagenêt et Philippe Auguste, tout occupés à se faire la guerre, détournaient leurs regards du Saint-Sépulcre. C'est dans ce temps-là qu'un jeune seigneur du Rouergue, Guilhern d'Encausse, était fait chevalier et héritait du serment de son père: se croiser. Il quittait sa femme, ses enfants et ses pauvres terres d'entre Larzac et Cévennes, prenait le chemin de l'Orient.
Vous aimerez aussi
Le chaos et la nuit
Celestino Marcilla, Madrilène de famille bourgeoise, a milité à gauche pendant les années qui précédèrent la guerre civile, puis combattu avec une bravoure remarquée dans les milices, puis s'est réfugié en France au moment de la défaite de 1939. Alors une fille – son unique enfant – lui est née, Pascualita, et sa femme est morte. Celestino a emmené sa fille avec lui à Paris, qu'il n'a pas quitté depuis. En 1959, elle a vingt ans, et il en a soixante-sept. Celestino, à Paris, vit de ses rentes, qui lui donnent une certaine aisance. Il ne fait rien, que penser ou rêver politique, passant ses journées à lire et à annoter des journaux et des livres, à écrire des articles de politique ou de sociologie qui sont refusés partout, et un ouvrage qui n'avance pas – au côté de Pascualita, qui n'a qu'indifférence et dédain pour les préoccupations ou plutôt l'obsession de son père.
La mare au diable
De son côté, l’homme du travail est trop accablé, trop malheureux et trop effrayé de l’avenir, pour jouir de la beauté des campagnes et des charmes de la vie rustique. Pour lui aussi les champs dorés, les belles prairies, les animaux superbes, représentent des sacs d’écus dont il n’aura qu’une faible part, insuffisante à ses besoins, et que, pourtant, il faut remplir, chaque année, ces sacs maudits, pour satisfaire le maître et payer le droit de vivre parcimonieusement et misérablement sur son domaine.
Les dieux ont soif
Histoire de l’ascension infernale d’Évariste Gamelin, jeune peintre parisien, engagé dans la section de son quartier du Pont-Neuf, Les dieux ont soif décrit les années noires de la Terreur à Paris, entre les ans II et III. Farouchement jacobin, fidèle entre les fidèles de Marat et Robespierre, Évariste Gamelin finira par être nommé juré au tribunal révolutionnaire. La longue et implacable succession des procès quotidiens de plus en plus expéditifs (à partir de la loi de prairial en particulier) entraîne cet idéaliste dans une folie qui le coupera de ses proches et précipitera sa propre chute à la suite de son idole Robespierre, au lendemain du 9 Thermidor.
Les rois maudits – Tome III – Les poisons de la couronne
Traduits dans le monde entier, Les Rois maudits ont remporté un succès exceptionnel et sont considérés comme un des modèles contemporains du roman historique.
Les Poisons de la Couronne ressuscite, presque jour par jour, les conflits, les intrigues, les haines et les crimes du règne de Louis X le Hutin, qui ne dura que dix-huit mois, mais dont les conséquences devaient être capitales pour la monarchie française. Lorsqu’il meurt empoisonné, en juin 1316, c’est la première fois depuis plus de trois siècles qu’un roi de France décède sans laisser un héritier mâle.