Marie Gagarine
Le thé chez la Comtesse
Après les blés de l’enfance et les roses d’un jour, le temps des épines continue. Aristocrate en exil, Marie parle quatre langues mais n’a pas de vrai métier. Veuve très tôt, avec trois filles à élever, elle fait face. Malgré la crise du logement des années 50, elle finit par trouver un studio rue Notre-Dame-des-Champs (« à l’étroit, mais en bonne harmonie », comme on dit à Odessa). Et une recette pour survivre : faire des bonbons maison. Paris, la Ville lumière… Fichtre, que les bonbons sont amers ! En souvenir du bon vieux temps, on prend le thé chez la Comtesse. Mais les tasses de fine porcelaine, symbole des splendeurs passées, sont ébréchées et dépareillées… Nostalgie et humour : le charme des princes déracinés qui reconstruisent leur vie ailleurs sans pour autant renier le passé.