Arnaud Rykner
Le wagon
En juillet 1944, l’un des derniers convois de déportés met trois jours pour aller de Compiègne à Dachau. Plus de 2000 hommes sont entassés dans 22 wagons, plus de 500 mourront pendant le voyage. Sur ce fait historique, vécu par un membre de sa famille, Arnaud Rykner fait le pari de la littérature, en inventant le monologue d’un jeune homme de 22 ans qui raconte, au fil des heures, l’enfer vécu.
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Seules les larmes seront comptées
Parvenu à l'heure des bilans, le narrateur, directeur d'hôpital, se souvient que, trente ans auparavant, on avait exhibé devant les étudiants, dans un amphithéâtre déjà vétuste, aujourd'hui disparu, sa mère, presque mourante, un écriteau sur la poitrine. Et d'autres souvenirs reviennent qui font affleurer quelques figures d'Argentins : Gabriel, le kinésithérapeute aveugle, Nicolas, le frère, et même Eva Perón, haranguant du haut d'un tracteur une foule de miséreux. Mais très vite, sur la scène de la mémoire, c'est l'extravagant M. Moralès qui s'impose. Ancien grand couturier, tour à tour avide d'absolu et succombant à l'abjection, il entraîne dans son sillage un cortège d'excentriques. Seul le souvenir de la mère, une femme aux yeux gris, pénétrée de la sagesse des humbles, revient apaiser le tumulte de la mémoire. Et les ombres, enfin, peuvent se dissiper.
Bouvard et Pécuchet
Par un chaud dimanche d’été, près du bassin du port de l’Arsenal, sur le boulevard Bourdon, à Paris, deux promeneurs, Bouvard et Pécuchet, se rencontrent par hasard sur un banc public et font connaissance. Ils s’aperçoivent qu’ils ont eu tous deux l’idée d’écrire leur nom dans leur chapeau : « Alors ils se considérèrent. ». Tombés sous le charme l’un de l’autre, Bouvard et Pécuchet découvrent que non seulement ils exercent le même métier de copiste, mais qu’en plus ils ont les mêmes centres d’intérêts. S’ils le pouvaient, ils aimeraient vivre à la campagne.
Les conquérants
Tour à tour aventurier, communiste, résistant, visionnaire, romancier, ministre, André Malraux est une personnalité marquante de l’histoire du XXe siècle français. C’est cette vision protéiforme, unique et originale qui traverse Les Conquérants. Publié en 1928, ce livre dérouta la critique de l’époque, à la fois essai, récit de voyage, reportage, roman ou document historique. Divisé en trois parties, « Les approches », « Puissances » et « L’homme », il retrace la vie, en pleine révolution chinoise, de Garine et Borodine, aventuriers visant à l’émancipation du peuple chinois.
Le roman de la momie
Dans un tombeau de la Vallée des Rois, un jeune lord anglais et un archéologue découvrent la momie d'une jeune fille à la bouleversante beauté. Près d'elle, un papyrus raconte son histoire … Ainsi nous est révélé le destin de Tahoser, fille d'un grand prêtre d'Egypte, qui s'éprend d'un Hébreu. Elle est prête à partager la vie du peuple esclave, mais Pharaon, passionnément amoureux d'elle, la fait enlever et lui offre puissance et richesse… Le drame culmine lorsque, sur les pas de Moïse, les Hébreux se mettent en marche vers la mer Rouge, bientôt poursuivis par le monarque à la tête de son armée. Pour reconstituer la splendeur de la civilisation du Nil à son apogée et ressusciter ses villes défuntes, Théophile Gautier a utilisé toutes les connaissances de l'égyptologie naissante. Il nous donne ainsi un des premiers romans de l'Egypte ancienne, telle que l'Europe avait pu la rêver depuis l'expédition de Bonaparte et les travaux de Champollion.