Renauld Revel
Les amazones de la République
Qui sont-elles, ces Amazones qui hantent les palais de la République et séduisent nos Présidents ? Des courtisanes, des confidentes, des compagnes ? Des gourgandines de passage, des maîtresses attitrées ? Ces femmes ont en tous cas un point commun : elles sont toutes journalistes. Depuis les premières heures de la V République, elles sont ainsi une lignée à avoir franchi les grilles de l’Élysée, dont elles ont séduits les différents locataires. Célèbres ou non, elles ont hanté les murs de l’Élysée. Romanesques, burlesques, grivoises et parfois surréalistes, les anecdotes qui peuplent cet ouvrage éclairent d’un jour particulier la fonction présidentielle. Et dressent un portrait parfois décapant des relations entre la politique et une génération d’Amazones venues de la presse écrite ou de l’audiovisuel, qui ont marqué à leur manière la « petite » histoire de ce palais.
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« L’auteur voudrait découvrir s’il n’existerait pas, des mots au sens et du langage brut à la pensée, des rapports réguliers et à proprement parler des lois – dont la littérature évidemment tirerait grand profit […] C’est à de telles lois en effet que se réfère ouvertement tout écrivain, sitôt qu’il juge et tranche […] Ainsi les linguistes et métaphysiciens ont-ils soutenu tantôt (avec les Rhétoriqueurs) que la pensée procédait des mots, tantôt (avec les Romantiques et Terroristes) les mots de la pensée – toutes opinions apparemment fondées sur les faits, patientes, savantes, et néanmoins si lâches et contradictoires qu’elles donnent un grand désir de les dépasser. L’art que j’imagine avouerait naïvement que l’on parle, et l’on écrit, pour se faire entendre. Il ajouterait qu’il n’est point d’obstacle à cette communion plus gênant qu’un certain souci des mots. Puis, qu’il est malaisé de persécuter ce souci une fois formé, quand il a pris allure de mythe ; mais qu’il est expédient au contraire de prendre les devants et l’empêcher de naître. »
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