Sylvie Caster
Les chènes verts
Hélène est née. Ça ne fait pas de joyeux ram-dam à la maison. Elles glissent, les femmes, comme des fauves. Et la grand-mère, Mamie, de son pas atterré. Elle se tapit, remâche le mot en silence. « Ça n’est pas possible », elle dit. Ma mère est rentrée de l’hôpital. Mais la petite sœur n’est pas encore là. Uri midi, ma mère ramène Hélène. Aussitôt, on se presse en curieuses. C’est un chétif paquet blanc, mauve de tête.
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Traduits dans le monde entier, Les Rois maudits ont remporté un succès exceptionnel et sont considérés comme un des modèles contemporains du roman historique.
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Diane Lanster
Une étrange maladie de peau qui lui livre bataille depuis qu’il est né, la polio qui le laisse infirme et claudiquant depuis l’enfance, et toutes les frustrations qui s’en suivent, Thierry n’a pas eu l’existence facile. Il a un don, cependant : le dessin. Mais quand il se retrouve élève dans un atelier, à dix-huit ans, un autre péril le menace : le cours est mixte. Diane, sa blondeur, sa beauté, ses jupes écossaises et ses attentions, voici une calamité nouvelle à quoi il n’est guère préparé … le plaisir doux-amer de l’amour mal partagé.
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La mare au diable
De son côté, l’homme du travail est trop accablé, trop malheureux et trop effrayé de l’avenir, pour jouir de la beauté des campagnes et des charmes de la vie rustique. Pour lui aussi les champs dorés, les belles prairies, les animaux superbes, représentent des sacs d’écus dont il n’aura qu’une faible part, insuffisante à ses besoins, et que, pourtant, il faut remplir, chaque année, ces sacs maudits, pour satisfaire le maître et payer le droit de vivre parcimonieusement et misérablement sur son domaine.